-
Revue de Presse du 11 Février 2019 avec Ahmed Aidara
-
Revue de presse (Wolof) Rfm du mercredi 30 janvier 2019 par El Hadj Assane Gueye
-
Revue de presse rfm du 14 janvier 2019 avec Mamadou Mouhamed Ndiaye
-
Revue de Presse du 2 Janvier 2019 avec Ahmed Aidara
-
PRESSE-REVUE: Le verdict du procès de l'Imam NDAO en exergue
La presse quotidienne réserve mardi l’essentiel de ses commentaires à la réplique des avocats de l’ex-sénatrice libérale Aïda Ndiongue, faisant suite à une sortie du procureur concernant leur cliente inculpée depuis le 17 décembre dans le cadre d’une enquête sur des transactions financières.
L’Observateur et Le Populaire, par exemple, s’accordent pour dire que les avocats de Mme Ndiongue font d’une certaine manière le procès du procureur Serigne Bassirou Guèye, dénonçant dans cette affaire tout à la fois un « canular judiciaire » et un « mensonge d’Etat ».
« Après avoir digéré la pilule amère de la conférence de presse du procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, les avocats de Aïda Ndiongue ont vomi tout ce qu’ils avaient, depuis trois jours, dans l’estomac », écrit le premier des deux quotidiens cités.
Ils ont estimé que le procureur « a +violé le principe sacro-saint appris sur les bancs de l’université, l’ont renvoyé à la Fac avant de le placer au banc des accusés pour le délit de violation du secret de l’instruction. Démontant les accusations du maître des poursuites qui +ne connaît pas son dossier+, selon eux, ils ont (justifié) les avoirs de la dame », ajoute le quotidien du groupe Futurs médias.
« Face à la presse, hier (lundi), rapporte Le Populaire, les conseils de l’ex-sénatrice libérale ont fait feu de tout bois. Me Moustapha Diop et compagnie n’y sont pas allés par quatre chemins pour accuser le Premier ministre Aminata Touré d’être derrière la sortie du procureur de la République ».
Les avocats de la responsable libérale « s’en sont pris au Premier ministre qu’ils accusent d’être l’initiateur de la +sortie malencontreuse+ de Serigne Bassirou Guèye contre qui ils ont décidé de porter plainte », reprend de son côté Sud Quotidien. Les conseils de Mme Ndiongue « crient au mensonge d’Etat, démentent le procureur et accusent (Aminata Touré) », résume L’As.
« Le procureur de la République a agi contre Aïda Ndiongue et au profit du Premier ministre Aminata Touré. C’est l’avis du pool d’avocats de la responsable libérale. Ces derniers ont annoncé une plainte contre Serigne Bassirou Guèye qui, selon eux, a violé le secret de l’instruction », renchérit Le Quotidien. Selon le quotidien La Tribune, le chef du gouvernement « est la +commanditaire d’un canular judiciaire, un mensonge d’Etat+ ».
« Les avocats de Aïda Ndiongue ont démonté pièce par pièce les accusations de Serigne Bassirou Guèye. Cela nous amène à nous interroger : que cache l’exercice du procureur ? Les Sénégalais qui avaient vite fait de condamner l’ex-maire des HLM et ancienne socialiste, semblent perplexes après la conférence de presse d’hier de ses avocats », relève Direct Info dans son billet du jour.
Il reste que les conseils de Mme Ndiongue ne comptent pas en rester là, qui sont décidés à porter plainte contre le procureur. De fait, le maître des poursuites risque un à six mois d’emprisonnement ferme, selon les avocats de l’ex-sénatrice, s’il est reconnu coupable de violation du secret de l’instruction, rapporte Walfadjri.
Libération évoque pour sa part une conséquence immédiate et directe de l’affaire Aïda Ndiongue en révélant que six hauts cadres de la CBAO-Attijari, une banque de la place, ont été « cuisinés » sur le sujet par la Section de recherches de la gendarmerie.
« Soupçonnée par les enquêteurs d’avoir procédé à une rétention d’informations dans le cadre du dossier Aïda Ndiongue, la banque CBAO-Attijari a vu six de ses hauts cadres être longuement interrogés à la Section de recherches (SR) de Dakar de la gendarmerie. Et ce n’est que le début… », fait savoir le journal.
D’où cette interrogation-commentaire du quotidien Enquête : « Le patrimoine de 47,675 milliards annoncé par le procureur de la République comme la valeur approximative des biens supposés appartenir à l’ex-sénatrice libérale, Aïda Ndiongue, suscite la polémique. Comment de tels avoirs peuvent-ils être planqués à la banque sans que la CENTIF n’ait reçu une +déclaration de soupçon+, comme le stipule la loi N°2004-09 du 06 février 2004 relative à la lutte contre le blanchiment ? ».