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Le procureur spécial Cheikh Tidiane Mara, a simplement crucifié le présumé coupable Karim Wade dans son réquisitoire ferme et instructif. Une forte dose de charges qui ne laissent aucune marge de manœuvre à l’ancien ministre d’Etat poursuivi pour les infractions d’enrichissement illicite et de corruption et une amende de 250 milliards de francs Cfa.
Cette sentence qui conduit tout droit Karim Wade à la prison, sera exécutée avec une forte amende, sans compter que la confiscation des biens présents du fils de l’ex-président de la République Abdoulaye Wade est soulevée, avec une privation totale de tous ses droits prévus par l’article 34 du Code pénal.
La lecture de ce réquisitoire laisse croire que le procureur spécial s’est appuyé sur des éléments en sa possession pour solliciter un tel verdict. En effet, même si les chiffres annoncés sont revenus loin en dessous de la réalité, la confrontation des témoins, les ramifications et le nœud du dossier ont livré au terme d’une longue procédure, une conclusion fatale. Pour quelqu’un qui purge déjà deux ans de taule, un septennat à l’ombre l’éloignerait définitivement de la course à la présidentielle de 2017. Pour autant, cette épreuve n’est pas la plus redoutée pour le prisonnier le plus célèbre de Rebeuss. Tout au plus, un séjour prolongé à Rebeuss constituerait une motivation supplémentaire pour celui qui se considère comme un détenu politique. L’autre grosse épine, relative à la forte amende visée, rentre en droite ligne du délit visé par le procureur spécial. En réclamant au prévenu de libérer 250 milliards sous forme d’amende, c’est plus le délit qui est visé, d’autant plus que l’estimation des avoirs est loin du compte. Ce qui par contre risque d’être difficilement avalé par la famille Wade, c’est la conséquence logique de toute condamnation, à savoir la confiscation des droits. Pour cela, en plus d’hypothéquer l’avenir politique de Karim Wade, cette décision pousserait une partie de l’opinion à croire aux dessous souvent évoqués de ce procès.
dakaractu