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Ayant haussé de 14, 600 milliards de francs Cfa, le budget général de l’Etat du Sénégal pour l’année 2012 est fixé à 2 milliards 299 millions 286 francs Cfa, avec 90 milliards 750 alloués à la présidence de la République qui se taille la part du lion, 15 milliards 850 à l'Assemblée nationale, 8 milliards au Sénat et 7 milliards au Conseil économique et social.
Un budget qui aux yeux de certains techniciens de l'économie, fait trop la part belle aux dépenses de prestige et relègue au second plan l’investissement.
«C’est essentiellement un budget de fonctionnement, et des charges l'Etat tel qu'un gouvernement pléthorique qui dilapide les deniers publics alors qu'il y a des urgences»
Demba Moussa Dembélé, Economiste et chercheur, lui a analysé que «c’est essentiellement un budget de fonctionnement, et ce sont des charges pour les ministres pour l'Etat tel qu'un gouvernement pléthorique qui dilapide les deniers publics, alors qu'il y a des urgences dans ce pays». Pour lui, la priorité devait être accordée aux secteurs plus importants que les dépenses de prestige: «l'électricité, tout le monde l'a constaté, malgré toutes les promesses qui ont été faites, ils n'ont pas pris la mesure de l'urgence de régler ce problème. Les inondations, la pauvreté qui règne un peu partout. Je crois que c'est là où il fallait mettre les priorités» martèle-t-il. Et fait-t-il remarquer que la part des investissements dans ce budget 2012, est bien loin de la moitié : «les 800 milliards de budgets d'investissement dont ils parlent, dont 500 milliards venant de l'Etat sénégalais (encore des projections), ça représente à peine 1/3 des 2 300 milliards. Ce n'est pas suffisant et malheureusement on se trompe toujours de priorité avec ce gouvernement».
«Sur ce budget de 2 300 milliards, on aurait pu économiser facilement 500 milliards avec les mêmes résultats»
De plus, les dépenses inutiles dans le budget 2012, sont telles qu'on jette à la fenêtre 500 milliards de nos francs. C’est l’avis de Moubarack Lô, lui aussi économiste: «sur ce budget de 2 300 milliards, on aurait pu économiser facilement 500 milliards de francs Cfa avec les mêmes résultats en termes d'indicateurs. C'est pour vous dire qu'il y a beaucoup de travail à faire» montre Moubarack Lô. M. Lo de regretter ainsi : «on a beaucoup de gaspillage dans les dépenses de prestige inutiles qui n'apportent rien à l'économie ni à la société». Montrant que «le budget augmente d'année en année», l'économiste fait savoir que «le plus important c'est l'affectation des dépenses». Parce que, «si c'est dépensé dans les gaspillages, vous dépensez beaucoup mais vous ne faites pas de croissance ni de développement social». Mieux indique-t-il, «c'est vrai qu'au niveau de l'éducation et la santé les indicateurs s'améliorent, mais on ne dépense pas encore comme il se doit».
«On ne dépense pas encore comme il se doit. Du temps de Diouf, le budget de la présidence tournait autour de 4 milliards»
M. Lô rappelle que «du temps de Diouf (Ndlr : le Président Abdou Diouf), le budget de la présidence tournait autour de 4 milliards. Donc multiplier ce budget par près de 25 (Ndlr : le Budget actuel), je ne sais pas si c'est une performance. Moi j'étais conseiller du Premier ministre. Et je ne suis pas sûr que la présidence est plus efficace aujourd'hui qu'hier» souligne l’économiste. De plus, «la présidence n'a pas vocation d'accueillir des agences lourdes ou opérationnelles » fait-t-il savoir.
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Un budget qui aux yeux de certains techniciens de l'économie, fait trop la part belle aux dépenses de prestige et relègue au second plan l’investissement.
«C’est essentiellement un budget de fonctionnement, et des charges l'Etat tel qu'un gouvernement pléthorique qui dilapide les deniers publics alors qu'il y a des urgences»
Demba Moussa Dembélé, Economiste et chercheur, lui a analysé que «c’est essentiellement un budget de fonctionnement, et ce sont des charges pour les ministres pour l'Etat tel qu'un gouvernement pléthorique qui dilapide les deniers publics, alors qu'il y a des urgences dans ce pays». Pour lui, la priorité devait être accordée aux secteurs plus importants que les dépenses de prestige: «l'électricité, tout le monde l'a constaté, malgré toutes les promesses qui ont été faites, ils n'ont pas pris la mesure de l'urgence de régler ce problème. Les inondations, la pauvreté qui règne un peu partout. Je crois que c'est là où il fallait mettre les priorités» martèle-t-il. Et fait-t-il remarquer que la part des investissements dans ce budget 2012, est bien loin de la moitié : «les 800 milliards de budgets d'investissement dont ils parlent, dont 500 milliards venant de l'Etat sénégalais (encore des projections), ça représente à peine 1/3 des 2 300 milliards. Ce n'est pas suffisant et malheureusement on se trompe toujours de priorité avec ce gouvernement».
«Sur ce budget de 2 300 milliards, on aurait pu économiser facilement 500 milliards avec les mêmes résultats»
De plus, les dépenses inutiles dans le budget 2012, sont telles qu'on jette à la fenêtre 500 milliards de nos francs. C’est l’avis de Moubarack Lô, lui aussi économiste: «sur ce budget de 2 300 milliards, on aurait pu économiser facilement 500 milliards de francs Cfa avec les mêmes résultats en termes d'indicateurs. C'est pour vous dire qu'il y a beaucoup de travail à faire» montre Moubarack Lô. M. Lo de regretter ainsi : «on a beaucoup de gaspillage dans les dépenses de prestige inutiles qui n'apportent rien à l'économie ni à la société». Montrant que «le budget augmente d'année en année», l'économiste fait savoir que «le plus important c'est l'affectation des dépenses». Parce que, «si c'est dépensé dans les gaspillages, vous dépensez beaucoup mais vous ne faites pas de croissance ni de développement social». Mieux indique-t-il, «c'est vrai qu'au niveau de l'éducation et la santé les indicateurs s'améliorent, mais on ne dépense pas encore comme il se doit».
«On ne dépense pas encore comme il se doit. Du temps de Diouf, le budget de la présidence tournait autour de 4 milliards»
M. Lô rappelle que «du temps de Diouf (Ndlr : le Président Abdou Diouf), le budget de la présidence tournait autour de 4 milliards. Donc multiplier ce budget par près de 25 (Ndlr : le Budget actuel), je ne sais pas si c'est une performance. Moi j'étais conseiller du Premier ministre. Et je ne suis pas sûr que la présidence est plus efficace aujourd'hui qu'hier» souligne l’économiste. De plus, «la présidence n'a pas vocation d'accueillir des agences lourdes ou opérationnelles » fait-t-il savoir.
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