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Pour le président du mouvement Tekki, la croissance du Sénégal n’est pas de qualité, parce qu’elle ne crée pas d’emplois. A l’en croire, le régime a extrapolé sur certaines productions pour atteindre une certaine croissance économique. Malgré cet exercice cosmétique qui gonfle certains secteurs (le tertiaire et les productions agricoles), dit-il, ces derniers sont tributaires du prix du baril du brut et d’autres facteurs aléatoires. Depuis la dévaluation, ajoute le député de Tekki, 1,5 à 3,5% de la croissance du Sénégal proviennent des télécommunications, du BTP, du commerce, et autres services, financée par l’APD, les transferts des émigrés, les dépenses de l’Etat. Pourtant, ces dernières sont tributaires du prix du brut, qui, s’il est bas permet à l’Etat de soutenir la consommation et l’investissement. L’agriculture, l’élevage et la foresterie contribuent à hauteur de 0,5 à 1,5% lorsqu’il pleut et si le financement de l’Etat est assuré. Mamadou Lamine Diallo ajoute que la Chine contribue depuis 2006 de 1 à 2 points de croissance en Afrique, le Sénégal y compris, par le biais des infrastructures et des importations de matières premières surtout. Les infrastructures financées grâce à l’endettement de l’Etat apportent 1% à la croissance.
Pour le patron du mouvement Tekki, il n’y a aucun changement structurel. Avec la donne chinoise, souligne le tekkiste en chef, s’il pleut et si les prix du brut sont bas, on peut atteindre 8% avec cette méthode de calcul comme en Côte d’Ivoire. Pour lui, la croissance dans ces meilleures conditions possibles (bonne pluviométrie, prix du brut bas) est autour de 5% et non 6%. Il soutient que Macky Sall a changé la base du PIB pour masquer son échec, alors qu’il n’a rien apporté de nouveau au Sénégal pour prétendre au statut des tigres asiatiques. Son apport plutôt, c’est le creusement du déficit public comblé par l’endettement et les arriérés intérieurs.
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