Suite à la citation directe servie aux journaux «L’Observateur» et «Grand Place» par les conseils de Alioune Seck, fils de Thione Seck pour diffamation, les mis en cause ont comparu, hier, à la barre du Tribunal correctionnel. Pour «L’Observateur», il s’agit de Alioune Badara Fall et de Alassane Hann, respectivement directeur de publication et journaliste et pour «Grand-Place» de Vieux Père Ndiaye, correspondant de Grand Place dans la banlieue. Cette comparution fait suite aux articles parus dans la presse selon lesquels le frangin de Waly Seck est mêlé dans une affaire de faux billets.
A la barre, les prévenus estiment qu’ils ont juste traité un procèsverbal d’enquête de gendarmerie. Auparavant, l’absence du plaignant à la barre a intrigué le représentant du parquet qui a demandé de ses nouvelles. Devant cette interrogation, ses avocats ont fait remarquer que celui-ci est absent du Sénégal. Le plaignant encourait-il le mandat de dépôt à la barre? Tout porte à le croire. En effet, le procureur n’a fait que confirmer les écrits des journalistes concernant le plaignant. Dans le cadre de cette procédure, le parquet a déposé le procès-verbal d’enquête de la gendarmerie du 23 septembre 2015, en plus de son réquisitoire introductif dans lequel, il sollicitait le mandat d’arrêt contre Aliou Seck. Cependant, cette posture du parquet a été décriée par les avocats de la partie civile qui l’accusent de « tendre la perche aux prévenus ». Des accusations battues en brèche par le substitut du procureur qui rappelle qu’il est dans son rôle d’instruire à charge et à décharge.
A cet effet, il rappelle que dans le cadre de cette procédure, des personnes ont été arrêtées et ont dénoncé Alioune Seck. Pire, il indique que le plaignant est sous le coup d’un mandat d’arrêt. C’est pourquoi, il
considère qu’il n’avait pas le droit de taire cette information.
LE FILS DE THIONE SECK RECLAME UN MILLIARD
Revenant sur les faits, Me Abdourahmane So dit Lénine persiste à croire que les prévenus étaient animés par la volonté de nuire à l’honorabilité et à la dignité du plaignant. Son confrère de la partie civile, Me Abdou Dialy Kane n’a pas manqué de solder ses comptes avec la presse. A l’en croire, les journalistes se croient au dessus de la loi, rapportant en guise d’exemple, certaines attaques des journalistes contre la justice. Avant de se désoler de constater que le journal «L’Observateur » depuis un an, ne fait que publier des articles contre Thione Seck. Pour les dommages et intérêts civils, Me So a réclamé un milliard aux deux journaux, ainsi que la parution de la décision dans les différents journaux. Pour Me Baboucar Cissé, conseil du journal «L’Observateur», la partie civile n’avait qu’à poursuivre les gendarmes qui ont dressé le procèsverbal d’enquête. Poursuivant, l’avocat a indiqué que le plaignant devait comparaitre et se défendre, s’il est vrai qu’il vit en Italie depuis dix ans. Le parquet a requis l’application de la loi. Délibéré le 17 avril prochain.
LAS