Presse-revue: La discorde sur la refonte du fichier électoral au menu des quotidiens

Les quotidiens reçus jeudi à l’APS commentent largement la discorde sur le projet portant refonte partielle du fichier électoral entre l’opposition et les non-alignés et la majorité présidentielle.
L’opposition et les partis non-alignés ont suspendu, mardi, leur participation aux travaux de la commission de revue du code électoral pour réclamer le retrait du projet portant refonte partielle du fichier électoral soumis à l’Assemblée nationale.
Les travaux de la commission portent sur plusieurs points du processus électoral dont la refonte du fichier électoral, les candidatures indépendantes, la fusion de la carte d’identité nationale et la carte d’électeur, etc.
L’opposition estime que le gouvernement ne doit pas faire une proposition de loi portant sur un point qui n’est pas encore vidé, explique Le Soleil. Il annonce que dans un souci de favoriser le dialogue politique, le gouvernement a décidé de retirer le projet de loi portant refonte partielle du fichier électoral qu’il avait déposé à l’Assemblée nationale.
Me Ousmane Séye, porte-parole de la mouvance présidentielle a expliqué dans le quotidien national que ‘’ce projet de loi est une décision de la CEDEAO’’ (NDLR, Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui selon lui demande ‘’le couplage de la carte d’identité nationale et celle d’électeur’’.
Walfquotidien écrit que le pôle de l’opposition et les non-alignés dénoncent l’absence de consensus avec le projet de loi portant sur la refonte partielle du fichier électoral soumis à l’Assemblée nationale en procédure d’urgence sans consultation préalable sur ce point.
‘’Le gouvernement fait marche arrière et retire le projet ‘’, indique le journal, en reprenant un communiqué du ministère de l’intérieur qui annonce le retrait du projet de loi pour permettre la poursuite des travaux de la commission de révision du code électoral.
‘’L’opposition +retire+ le projet de loi (portant refonte partielle du fichier électoral’’ écrit à sa une Sud quotidien. Ce journal fait savoir que Déthié Fall, plénipotentiaire du pôle de l’opposition et Me Abdoulaye Babou, porte-parole des non–alignés avaient brandi l’argument de ‘’rupture de confiance", entre les partis politiques de l’opposition et le gouvernement, non sans maintenir la suspension de leur participation à la commission technique chargé de réviser le code électoral.
‘’Pendant que le pôle de la majorité appelait à la responsabilité, le ministre de l’Intérieur, lui, pour désamorcer la +bombe+ qui allait plomber le dialogue politique et/ou national, a décidé de suspendre les travaux de la revue technique électoral’’, écrit Sud quotidien.
Après s’être retirés des travaux de revue du code électoral, les plénipotentiaires de l’opposition et ceux des non-alignés sont revenus à de meilleurs sentiments après le retrait dudit projet, annonce Le Populaire.
Les journaux ont aussi accordé leur choux-gras à l’audition des jeunes socialistes à la Division des investigations criminelles suite à une plainte du Parti socialiste (PS, majorité présidentielle), consécutive au saccage de la maison le 5 mars dernier.
‘’Tanor Dieng (le secrétaire général du PS) ne recule pas’’ écrit à sa une Enquête. A en croire ce journal, à l’issue du Secrétariat exécutif national (SEN) tenu ce mercredi, il a réitéré toute la volonté du parti d’aller jusqu’au bout de cette affaire afin de situer les responsabilités, avant de prendre toute autre décision politique.

Sur cette convocation des jeunes socialistes à la police judiciaire, le porte-parole du PS, Abdoulaye Wilane martèle dans les colonnes de l’AS qu’il n’est pas nécessaire de jouer aux victimes car même Ousmane Tanor Dieng a été entendu pendant trois tours d’horloge.

Le Témoin quotidien renchérit que le PS encourage la poursuite de l’enquête judiciaire, malgré tout le tollé causé par la convocation de jeunes proches du maire de Dakar Khalifa Sall.

Le journal renseigné que la rencontre s’est tenue sous forte surveillance policière, indiquant que policiers et gros bras ont veillé sur la sécurité des membres du SEN ,filtrant les entrées et sorties dans la maison +verte+.
APS