Presse revue: Idrissa Seck, Me Wade et Yaya Jammeh au menu des quotidiens

2014-04-22 09:24:22 GMT

Dakar, 22 avr (APS) – La sortie d'Idrissa Seck contre le gouvernement, le retour de Me Abdoulaye Wade et la fermeture par Banjul de la frontière sénégalo-gambienne sont parmi les principaux sujets abordés par les journaux reçus mardi à l'Agence de presse sénégalaise.

Rentré de Paris, dimanche soir, l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, parton du parti Rewmi, dans une posture d'opposition depuis plusieurs mois, a eu des mots durs contre le chef de l'Etat Macky Sall et son gouvernement.

"Je souffre à chaque fois que je constate la carence et l'incapacité de Macky Sall et de son gouvernement à prendre en charge les préoccupations des sénégalais (...)", a-t-il notamment déclaré dans des propos relayés par plusieurs quotidiens.

"Le projet Sénégal émergent est comme une personne sans jambes qui veut courir 100 mètres (…)", a-t-il dit, avant d'ajouter par ailleurs que Macky Sall "n'a pas occupé des postes qui lui permettent d'avoir un patrimoine estimé à un milliard".

Selon L'Observateur, "Idy ouvre le feu sur Macky Sall" et "perturbe la quiétude du président de la République et de son régime". Pour Le Populaire, ‘"Idy vilipende Macky et son régime". "C'est une attaque en règle contre le président Sall que l'ancien Premier ministre a faite, avant-hier, après qu'il est rentré au bercail. écrit ce journal. Il s'est indigné devant +l'incapacité+ et la +carence+ du chef de l'Etat à prendre en charge les préoccupations du peuple sénégalais."

Interrogé par L'Observateur, Souleymane Jules Diop, ancien collaborateur de Idirissa Seck et actuel conseiller en communication à la présidence de la République répond : "Idy est le moins bien placé pour parler d'argent, de milliards disparus (…)". Autre pourfendeur du maire de Thiès, le colonel Malick Cissé l'accuse : "Wade m'avait remis une valise d'argent pour Idy".

Du "retour offensif" de Idy aux accusations de Malick Cissé, des "menaces" de Me Wade à la "réplique" du Palais, Le Quotidien parle de "maux dits week-end", dans un jeu de mots assez inspiré.

A propos de l'ancien chef de l'Etat, Abdoulaye Wade, le journal du groupe avenir communication rapporte que son "retour sera hautement politique".

Dans une interview au quotidien français Le Monde, reprise par beaucoup de journaux, Me Wade déclare ainsi : "J'ai été président de la République pendant douze ans, avant de perdre les élections ; je rentre dans mon pays après deux ans d'absence ; et je suis resté, à la demande des militants, le secrétaire général de mon parti, le Parti démocratique sénégalais (PDS). Tout cela fait que mon retour est hautement politique, surtout dans les circonstances actuelles où il y a beaucoup de difficultés au Sénégal".

"Il y a un fort mécontentement : les Sénégalais ont comparé le régime actuel avec le mien et ont tiré les conclusions qui s'imposent (…) Je vais remercier les électeurs qui ont voté pour moi en 2012 et se sont battus jusqu'au bout. Je m'adresserai à la jeunesse sénégalaise qui souffre de la hausse du chômage...", ajoute t-il.

Mais La Tribune signale que l'on s’achemine "vers une interdiction de la manif pour le retour de Wade", attendu mercredi à Dakar, de retour de Paris où il séjourne depuis sa chute en mars 2012.

Son retour a été plusieurs fois annoncé, puis reporté. Cette fois, il intervient peu de jours après que son fils et ancien ministre Karim Wade vient de boucler 12 mois en prison à Dakar pour se retrouver avec un renvoi en procès pour le délit présumé d'enrichissement illicite sur des montants de 117 milliards de francs CFA. "Retour sur les lieux du K(a)rim", affiche à propos Sud Quotidien.

Les journaux Libération et Enquête reviennent sur la fermeture de la frontière gambienne, depuis samedi, par les autorités de Banjul sans aucune explication. Le premier journal en donne "La raison" et écrit : "S'il a fermé la frontière terrestre avec le Sénégal, c'est parce que le président gambien Yaya Jammeh, qui est en tournée pour 20 jours, redoute une… invasion armée. Un délire de plus de notre encombrant voisin !". Pour le journal Enquête, "Jammeh joue avec le feu".

APS