Ces quotidiens s’intéressent ainsi à la décision de la députée PS Aïssata Tall Sall de voter "non" au référendum constitutionnel du 20 mars prochain.
Cette décision de la députée PS, maire de Podor (nord), fait écrire au journal Le Quotidien que "le Parti socialiste va voter dans la dispersion". Après "les soutiens de Khalifa Sall", le maire PS de Dakar, ajoute ce journal, "c’est Aïssata Tall Sall qui prend le contrepied du secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, ce dernier ayant appelé les militants à voter +oui".
L’As explique que l’élue socialiste a pris cette décision par refus de "se conformer à une consultation populaire tronquée".
"Ce référendum s’adosse à la violation d’un pacte que le président [de la République] avait scellé avec le peuple", s’explique Mme Sall, en faisant allusion à la décision de Macky Sall de se plier à une recommandation du Conseil constitutionnel.
M. Sall s’est plié à un avis de cette juridiction, qui lui a recommandé de poursuivre son mandat jusqu’en 2019, malgré sa promesse faite aux électeurs en 2012 d’exercer un quinquennat au lieu d’un septennat.
"Quatre plans" d’ordre "éthique et moral", "juridique et légal", "politique" et "social" guident la décision de la maire de Podor, rapporte Sud Quotidien de la rencontre que la députée a eue avec la presse, mercredi. "Il n’y a eu aucun débat contradictoire" sur les réformes constitutionnelles soumises par le président Macky Sall au suffrage universel, fait valoir Mme Sall, citée par Sud Quotidien.
Elle estime, dans le journal Enquête, que "seule la position du comité central [du PS] peut engager le parti, même si certains de ses responsables se sont prononcés pour le +oui+".
Cette prise de position "ne relève pas d’un militantisme, mais d’un engagement politique au service de la démocratie", rapporte Le Soleil, citant l’intéressée.
La Tribune aussi s’intéresse au référendum, mais sous un autre angle, en évoquant ce "carambolage qui perd l’électeur".
Le dessinateur du journal représente Macky Sall qui, circulant en bicyclette, se désole de cet "embouteillage monstre" à cause duquel même les véhicules à deux roues peinent à se frayer un chemin.
Le "Front du non", "Aïssata sans le PS", "Bokk Yaakaar ak Marième Faye", "Benno ak Niasse", "Benno ak Tanor" et d’autres acteurs politiques se sont tous faits prendre dans "cet embouteillage monstre", sous le crayon du dessinateur de la Tribune.
Cette scène décrite par son caricaturiste fait écrire à ce journal que "la bataille entre le +non+ et le +oui+ sera rude". Et de toute façon, ajoute-t-il, "c’est l’électeur qui paiera pour des pots qu’il n’a pas cassés".
APS