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L’annonce du limogeage du directeur de la Police nationale semble avoir relégué au second plan dans les quotidiens parvenus mardi à l'APS, la nouvelle du placement en garde à vue du patron des jeunesses libérales, Bara Gaye, qui aurait tenu des propos irrévérencieux à l’endroit du chef de l’Etat Macky Sall. "Oumar Sarr +emporte+ Codé Mbengue’’, estime Sud Quotidien, en laissant entendre que le limogeage du directeur de la Police nationale serait lié au récent déplacement du coordonnateur national du Parti démocratique sénégalais (PDS), interdit de sortie du territoire national. Le journal précise que le directeur de la Police nationale Codé Mbengue a été limogé et remplacé par Ibrahima Diallo, un ingénieur informaticien de formation, jusque-là directeur de l’automatisation du fichier (DAF) au ministère de l’Intérieur. Les services de Codé Mbengue "ont été pointés du doigt pour négligence et dysfonctionnement, dans cette affaire de sortie indue du maire de Dagana du territoire nationale’’, écrit Sud Quotidien, en parlant de l’ex-directeur de la Police nationale, pourtant promu au grade d’inspecteur général de la Police, en mai dernier. "Codé Mbengue, directeur général de la Police nationale, vient d’être remplacé à son poste par Ibrahima Diallo de la Direction de l’automatisation du fichier (DAF). Cette mise à l’écart intervient après que le ministre de l’Intérieur, Pathé Seck, a brandi des sanctions contre certains responsables de la Police, suite à l’escapade de Oumar Sarr en Mauritanie’’, rapporte Le Quotidien. Le quotidien Le populaire creuse le même sillon en soulignant que le récent voyage en Mauritanie du coordonnateur national du Parti démocratique sénégalais (PDS), Oumar Sarr, "frappé d’une interdiction de sortie du territoire, serait à l’origine de sa défenestration à la tête de la Police nationale’’. Certains quotidiens insistent davantage sur les circonstances de ce limogeage, à l’image du quotidien L’As, titrant : "Mystère autour du +limogeage+ de Codé Mbengue’’. Selon ce quotidien, jusque vers 2 heures du matin, l’annonce du limogeage de M. Mbengue n’avait pas été confirmée par ''plusieurs sources contactées à différents niveaux’’. "Mieux, certaines sources disent que cette information n’a été évoquée (lors de la réunion du Conseil des ministres) et que c’est plutôt le commissaire de l’aéroport qui aurait été limogé pour +manquements graves+’’, écrit le quotidien L’As. ‘’Longue journée hier (lundi), entre le ministère de l’Intérieur et la présidence de la République’’, renchérit Enquête. ‘’Jusque tard dans la soirée, la mesure pour nommer un nouveau directeur général de la Sûreté nationale, un poste très convoité, était attendue sur le papier.’’, note cette publication. ‘’Des lenteurs liées, selon des sources dignes de foi, à des blocages au sommet’’, rapporte ce quotidien. Selon le journal, le ministre de l’Intérieur, le général Pathé Seck, n’émettait ‘’pas sur la même longueur d’onde que le palais’’ de la République. ‘’Une chose est quasiment certaine : hier (lundi), décision a été prise par l’autorité de relever le chef de la Police, le commissaire Codé Mbengue, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), et de le remplacer par un autre divisionnaire, Ibrahima Diallo, directeur de l’automatisation du fichier (DAF) au ministère de l’Intérieur’’, souligne Libération. ‘’Une deuxième l’est tout autant : dès les premières fuites relatives à cette mesure (le limogeage de Codé Mbengue), de puissants leviers au sein et à la périphérie du pouvoir sont entrés en jeu pour torpiller la nomination du nouveau DGSN’’, ajoute-t-il. La Tribune va un peu plus loin et titre ‘’Macky met tout sur le dos de Codé Mbengue’’. ‘’La crise récente qui secoue la Police nationale ne serait qu’un prétexte du limogeage du commissaire Codé Mbengue. Le désormais ex-patron de la Police nationale aurait un vieux contentieux avec Macky Sall, alors nouvel opposant de Wade’’, selon ce journal. Le Populaire donne par ailleurs la parole au commissaire limogé. ‘’Pas de commentaire, je rends grâce à Dieu’’, déclare Codé Mbengue cité par le journal annonçant que ‘’d’autres képis vont tomber’’ pour parler de têtes, dans le cadre de ce qui doit être considéré comme les contrecoups de ‘’l’escapade mauritanienne d’Oumar Sarr. Le propos et les préoccupations de Walfadjri dépassent le destin du commissaire limogé. ‘’Les failles de la Police mises à nu’’, affiche ce quotidien à sa Une. En moins d’une année, écrit-il, la Police nationale a eu à faire face à trois évènements qui ont ébranlé ses fondements : manifestation des cantakune, promenade mauritanienne de Oumar Sarre et cavale de Bara Gaye’’. ‘’Si l’autorité a toujours réagi en coupant des têtes, il reste que beaucoup de questions demeurent sans réponse’’, poursuit le quotidien Walfadjri, parlant d’une police ‘’en eaux troubles’’ alors qu’elle doit face à des défis sécuritaires liés notamment aux conséquences de la crise malienne. A coté de ce sujet, les quotidiens traitent en même temps de la convocation du secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes à la Division des investigations criminelles (DIC), un sujet fortement en exergue dans les quotidiens datés de lundi. Bara Gaye ‘’a été finalement placé en garde à vue hier, lundi 27 mai 2013. Après avoir +nargué+ la Police durant tout le week-end, le jeune leader libéral a été auditionné à la Division des investigations criminelles, pour divers délits (offense au chef de l’Etat, incitation à la violence et à l’insurrection)’’, écrit Sud Quotidien. Le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL) devrait faire face au procureur de la République, ce mardi, selon Le Quotidien et de nombreux autres titres de la presse quotidienne. ‘’Bara Gaye en toute vers Rebeuss’’, une célèbre Maison d’arrêt et de correction (MAC) dakaroise, affiche L’As. Grand place reprend en d’autres termes cette information et titre ‘’Bara Gaye, si proche de Rebeuss’’. Le Populaire s’interroge : ‘’Bara Gaye, nouveau coloc de Karim (Wade) ?’’, présenté comme son mentor politique et inculpé pour enrichissement illicite présumé. ‘’Les carottes semblent bien cuites pour le leader de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL), Bara Gaye. Placé en garde à vue hier, il sera, selon des sources proches de l’affaire, déféré ce (mardi) matin au parquet de Dakar’’, écrit L’Observateur. Le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes et libéral (UJTL) tente pourtant de rassurer son monde, si l’on en croit ses propos relayés par la Tribune. ‘’Je détiens les preuves de ce que j’avance et je n’ai pas peur de la prison’’, déclare Bara Gaye BK/ASG