Le fils de la dame aux urgences de l'hôpital Principal
lon des sources policières de Seneweb, l'audition du chauffeur, en garde à vue, et du fils de la dame pourraient expliquer ce qui s'est passé. En tout cas, notent nos interlocuteurs, même si en l'état actuel de l'enquête le chauffeur est présumé innocent, tout indique qu'il est mêlé à cette affaire s'il n'est pas le meurtrier. Pour preuve, informent nos sources, des riverains l'ont vu sortir de la maison, en courant, un couteau ensanglanté à la main. Poursuivi, il a jeté l'arme par terre, en jurant qu'il n'est pas le meurtrier, avant d'aller se réfugier sur la terrasse d'une maison. Il allait se jeter dans le vide, abrégeant sa vie, si des jeunes gens ne l'avaient pas ceinturé. D'ailleurs, du fait qu'il était blessé, il a été conduit au poste de santé de Khourounar avant d'être conduit à la police pour nécessité d'enquête. Son audition ainsi que celle du jeune Adama Sy, qui a vu le meurtrier de sa mère, permettront à la police d'élucider cette affaire, nous dit-on.
Pikine réclament le rétablissement de la peine de mort
En attendant, les populations de Pikine réclament le durcissement de la loi. “Ce n'est pas possible. ça ne peut pas continuer. Il faut que les autorités prennent leurs responsabilités, sinon les populations vont prendre les leurs. Ce meurtre montre que nul n'est à l'abris. Vous voyez cette maison. Elle a une solide porte d'entrée en fer forgé. Elle est d'habitude hermétiquement fermée. Si quelqu'un entre dans cette maison, c'est qu'il est un habitué des lieux.
Si quelqu'un va jusque dans la chambre de la dame pour l'égorger, cela veut dire que tout le monde est exposé dans ce pays. Il faut rétablir la peine de mort et exécuter tous ceux qui tuent gratuitement leurs semblables”, peste un riverain. Une autre dame lui emboite le pas : “je suis membre de l'Apr. Il faut que Macky Sall fasse revenir la peine de mort, sinon moi je suis prête à le quitter”, jure-t-elle. Si certains peuvent exprimer leur ras-le-bol à haute et intelligible voix, d'autres, surtout des femmes, n'ont que leurs yeux pour pleurer. Sous le choc, des dames roulent par terre, crient, gesticulent, gémissent, lèvent les yeux vers le ciel, se lamentent. Elles ont du mal à comprendre. Et elles ne comprendront jamais comment une personne peut tuer aussi facilement son semblable, comme s'il s'agissait de siroter une tasse de thé.
SENEWEB