"Cela veut dire que d’ici un an le Sénégal peut être +upgradé+ par cette agence si le déficit est maintenu, l’inflation maîtrisée, la croissance se poursuit et les risques d’endettement gérés", a expliqué Amadou Ba, mercredi, lors d’un entretien avec la télévision nationale (RTS).
Le ministre de l’Economie a souligné que l’agence de notation Standard & Poor’s est une structure indépendante qui évalue les pays selon quatre critères.
A ce propos, il a cité la solidité économique, la solidité institutionnelle, la solidité budgétaire et la capacité à résister à des événements imprévus. "Donc, le Sénégal est aujourd’hui sur une très bonne trajectoire", s’est réjoui Amadou Ba.
Le ministre de l’Economie a indiqué que le Sénégal a été "très performant" sur les marchés financiers internationaux l’année dernière, ce qui lui a permis, a-t-il dit, de lever des fonds.
"Sur les 16 pays notés seul trois Etats africains, l’Afrique du sud, le Maroc et la Namibie ont une notation supérieure à celle du Sénégal" a souligné Amadou Ba qui rappelle que "le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont la même notation".
Toutefois, a-t-il laissé entendre, "avec notre perspective positive, nous avons pris l’option serieuse d’être devant la Côte d’Ivoire".
Cela est d’autant possible que "si la trajectoire de croissance est maintenue et consolidée les années à venir, avec la mise en oeuvre des projets et réformes contenus dans le Plan Sénégal émergent, le Sénégal va connaître une croissance supérieure à 6% sur les 3 prochaines années" a souligné le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
Selon lui, depuis 2012, les Sénégalais observent "des réponses fortes" apportées par la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE), ajoutant que depuis 1980, c’est la première fois que le Sénégal aligne une croissance supérieure à 6%, une consolidation budgétaire et une maîtrise du déficit budgétaire.
"Le président Macky Sall a hérité d’un déficit budgétaire de 6,7%. Aujourd’hui, il est de 3,5%", a-t-il précisé, relevant "une inflation maîtrisée et une politique d’endettement prudente".
Le ministre de l’Economie a souligné que le budget est ‘’correctement exécuté’’ à 48% à 6 mois d’exercice de l’année budgétaire, ajoutant qu’à la même période de l’année dernière, il était de 47%, contre 49% en 2016.
"Cela montre une gestion prudente et rigoureuse des finances publiques", a fait valoir Amadou Ba, qui souligne que 1626 milliards de francs CFA ont été injectés par le Trésor public à la date du 20 juin 2018, contre 1517 milliards de FCFA l’année dernière, soit 109 milliards de francs CFA de plus.
Il a révélé que 345 milliards de FCFA sont consacrés au paiement des salaires en 2018, contre 331 milliards de francs CFA en 2017, et 457 milliards de FCFA à la dette publique contre 437 milliards FCFA en 2017.
Concernant la dette dues aux entreprises et fournisseurs (BTP, etc.), elle est de 694 milliards de francs contre 570 milliards de FCFA en 2017, a-t-il dit. "Le budget s’exécute correctement", a conclu le ministre de l’Economie.