Ndèye Sokhna Mboup, mère de Youssou Ndour : « Un jour, je l’allaitais, un vieil homme s’est approché de moi et m’a dit… »
Selon la maman du roi du « Mbalax », Youssou est un fils exemplaire, elle est très fière de son fils.
« La chanson « Sagar Galalé » est dédiée aux femmes endurantes qui ont vécu le pire comme le meilleur dans leur ménage, avec panade » explique la maman. Avant de poursuivre: « Youssou connait l’origine de cette chanson. Lui et moi connaissons le sens de cette chanson. Elle a donné naissance à Youssou Ndour alors qu’elle n’avait encore que 18 ans. Elle était toute menue et Youssou était un bébé potelé.
Ndèye Sokhna arrivait à peine à le soulever et c’est une de ses sœurs qui l’aidait le plus souvent à s’occuper de lui. « Un jour, j’étais à une cérémonie religieuse et je l’avais emmené avec moi. Alors que je l’allaitais, un vieil homme s’est approché de moi et m’a demandé de cesser d’allaiter l’enfant d’autrui. J’ai rétorqué que c’était le mien. Il ne m’a pas cru. J’ai fait jaillir le lait de mon sein et, interloqué, il s’est agenouillé devant moi », raconte-elle. Pour sa mère Yousou adorait jouer au football et depuis le début elle a toujours su que Youssou deviendrait un chanteur. Il adorait chanter lors des « Kassacks » chansons dédiées aux circoncis et c’est y là qu’il a fait ses débuts.
Pour la journée de la femme Ndèye Sokhna Mboup donne son point de vue sur les conditions de la femme sénégalaise. »Les sénégalaises sont de braves femmes. De plus en au Sénégal, elles occupent de hautes fonctions dans la société. Mais, c’est clair que dans la société sénégalaise, la condition des femmes n’est pas toute blanche, toute rose. Certains hommes continuent toujours à violenter leurs épouses, parfois jusqu’à la mort. Or, la femme est précieuse, elle doit être aimée et chérie, elle ne mérite pas d’être brutalisée. Ce sont des mères qui enfantent dans la douleur et donnent la vie. Même si je ne suis pas tout à fait d’accord avec celles qui veulent s’imposer comme chef de famille. J’estime que cela est une prérogative de l’homme ».
Source (L’Observateur)