Macky et son frère n'ont pas été ensemble au présidium du lancement du PUDC: La parade du protocole pour éviter l'image gênante
SENXIBAR- Le quotidien le Populaire revient sur un fait qui pourrait gêner plus d'un à l'occasion du lancement du Programme d'urgence de développement communautaire (Pudc). D'après le journal, le scénario tant redouté par les tenants du pouvoir ne s’est finalement pas produit, hier, au Centre de conférence Abdou Diouf de Diamniadio. Il n’y a pas eu cette image gênante de Macky Sall, président de la République aux côtés de son frère Aliou Sall, président de l’Association des maires du Sénégal (Ams) et de l'Union des associations des élus locaux (Uael) sur le présidium. La parade ? L'édile de Guédiawaye a été cantonné aux premières loges… mais en face du présidium où trônait son frère aîné de chef de l’Etat. C'est Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Gouvernance locale, qui s'est retrouvé sur le présidium, aux côtés de SMS. Le protocole présidentiel a dû, donc, revoir son organisation, pour éviter la fameuse image qui aurait écorné… l'image de Sénégal. Toujours est-il que c'est bien Aliou Sall qui devait être à la place de Diouf Sarr, en tant que patron des maires du Sénégal, donc de son propre ministre de tutelle et édile de Yoff.
C'est dire que les organisateurs sont passés outre l'ordre protocolaire pour sauver la face en évitant la récupération politique qui aurait pu être faite de cette image des deux frères l’un patron du pouvoir Exécutif, l’autre patron du pouvoir local. En tout cas, dans son allocution, SMS n’a pas manqué de saluer son frère, en tant que président de l’Ams. Mais chose cocasse à relever, aussitôt après le départ de SMS, Aliou Sall s'est installé sur le présidium, aux côtés du Premier ministre, Mouhamed Dionne. C’est-à-dire que le protocole a mis de côté le sens et la solennité de la République pour faire en sorte que l’un s’installe, préside et s’en va, avant que l’autre ne monte pour diriger la suite. Ça a été donc la formule du : «Pas les deux ensemble. Mais l’un après l’autre». Comme quoi, face au poids de la politique, c’est le poids de la République qui est délesté.