Ligue Des Champions: Messi, ce géant !
“Kaiser Messi”. Voilà l'un des titres de la presse Espagnole ce matin. Une presse, un pays qui se réveillent dans une douceur ensoleillée, après avoir assisté hier soir en 17 minutes à ce qui se fait de mieux en football.
Voir un génie s'épanouir, admirer un génie sortir de son sac en or, puis de sa palette tous ses plus beaux pinceaux pour confirmer que sur la planète, il est bien le seul, au-delà des statistiques à être à ce niveau de jeu. Son toucher de balle, son intelligence tactique au service du collectif et une qualité individuelle qui fait, comme d'habitude la différence. C'est Lionel Messi.
Ce matin, même à Madrid, où on peut faire la grimace par jalousie, on ne peut faire autrement que de dire, de clamer, ou de susurrer pour ceux que la mauvaise foi tenaille, que Lionel Messi ferait aimer le football aux plus récalcitrants et dire bravo…
Si Guardiola et Enrique se sont livrés une bataille tactique, si le Bayern en terme de pressing et de consignes appliquées a tenu 75 minutes, les assauts répétés, associés à une occasion pour les Allemands de créer la surprise, en ratant une offrande devant le but du Barça, ont donné la voie libre au récital d'un trio offensif, Suarez-Neymar-Messi qui n'a aucun équivalent en Europe et peut être dans le Monde.
Si Suarez avait buté sur Neuer, le gardien de l'Equipe d'Allemagne n'a rien pu faire par la suite. Si, de constater l'étendue du talent de Messi et de Neymar, qui au fond de lui, a dû revoir quelques images de la Coupe du Monde quand l'Allemagne avait ridiculisé son Brésil.
Pour Neymar, non seulement ce but est une revanche, notamment dans la manière où il est marqué, tout en finesse, mais en plus un troisième but inscrit, sans plier le match retour, augmente de manière très significative les chances de Barcelone d'aller en finale à Berlin, (93,35%) puis le fait de l'inscrire à la 94éme minute de jeu rajoute une saveur particulière d'avoir quand même fait plier Neuer.
Le gardien du Bayern qui la veille du match s'était présenté en conférence de presse, un peu comme à une pesée avant un combat de boxe a pris 3 uppercuts dont il se rappellera.
Lionel Messi, ses caresses sur ce ballon, ses 2 buts et sa passe décisive passent ce matin en boucle sur toutes les chaînes Espagnoles.
Il y a beaucoup de grands clubs en Europe. Il y a beaucoup de grands joueurs, mais encore une fois, Messi est unique.
En revisionnant le match, Messi lancé par des partenaires tous à son service ont annihilés les 52% de possession de balle du Bayern et si après avoir perdu 3 à 1 à Porto, le Bayern avait sorti de son placard la moulinette pour broyer Porto, il en sera vraisemblablement tout autrement au retour, d'abord parce que cette fois le Bayern n'a pas marqué à l'extérieur, puis parce que le Barça n'est pas Porto.
Ce matin, que peut-on souhaiter pour le football ? Que Messi joue jusqu'à ses 50 ans, que Barcelone aille évidemment en finale, contre qui, peu importe?
Ce qu'on peut constater également c'est qu'au niveau des bilans de santé, les footballs latins sont plutôt en pleine forme, avec la preuve fournie en Ligue des Champions mais aussi en Europa League, avec Seville, Naples et la Fiorentina.
Les fins de saison sont toujours uniques puisque avec l'attribution des titres, l'étau se resserre pour mettre les meilleurs de la classe au premier rang, avant les régulières spéculations sur les transferts.
Une certitude. Messi aura une statue à Barcelone. Il ne peut en être autrement. Quand un talent aussi pur s'exprime aussi bien, avec naturel et en évacuant toujours la pression, c'est une évidente révérence que l'on peut faire pour saluer l'artiste qui mériterait bien un Ballon d'Or en décembre 2015, rien que pour être passé entre les jambes et sous le ventre avec le sourire de « l'incroyable Neuer».
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