LE GOUVERNEUR DE LA BCEAO SUR LES MESURES POUR LA FACILITATION DES SERVICES BANCAIRES: «DES SANCTIONS SERONT PRISES CONTRE LES BANQUES QUI AURONT CONTREVENU A CES MESURES»
Le gouverneur de la banque centrale des Etats de l’afrique de l’ouest (bceao) est revenu sur les 19 mesures prises par sa structure pour faciliter les services bancaires au sein de l’espace uemoa. Tiémoko meyliet Koné, par ailleurs président du comité de politique monétaire, indique qu’après une évaluation de l’application des mesures, des sanctions seront prises contre les banques qui ne respectent pas leur mise en oeuvre.
Les banques et institutions financières qui refusent toujours d’appliquer les 19 mesures prises par la Banque centrale pour faciliter l’accès au service bancaire ont intérêt à s’exécuter si elles ne veulent pas être sanctionnées. Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Tiémoko Meyliet Koné, l’a rappelé hier lors de la première réunion ordinaire 2015 tenue par le comité de politique monétaire de l’institution. Pour le gouverneur de la Bceao, les banques doivent appliquer les 19 mesures pour faciliter l’accès aux services bancaires et rendre gratuite une partie de ces services. Si tel n’est pas le cas, l’institution indique que les sanctions vont tomber après l’évaluation. «Une chose est de prendre les dispositions, une autre est de les contrôler.
Le contrôle est fait par la commission bancaire de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine) qui a en charge de contrôler l’activité des banques. Ces contrôles sont en cours et à un certain moment nous ferons le point pour savoir si ces mesures ont été appliquées. Et si elles ont été appliquées cela veut dire que nous sommes en perspective d’atteindre les objectifs fixés. Si elles ne sont pas appliquées, alors il y a des sanctions qui sont prévues. Et ces sanctions seront prises contre les banques qui auront contrevenu à ces mesures», avertit le gouverneur de la Bceao. Pour lui, les sanctions déjà prévues sont des «sanctions disciplinaires ; mais aussi pécuniaires, tout dépendra de la gravité des mesures qui n’ont pas été appliquées par les banques».
Dans le même contexte, concernant les taux d’intérêt appliqués par les banques dans l’octroi des prêts bancaires, par rapport au taux directeur de la Bceao, Tiémoko Meyliet Koné estime qu’il ne faut pas voir le problème en termes de satisfaction mais en termes d’instruments que la Banque centrale utilise pour conduire la politique monétaire. «Les taux ont pour but quand on les élève de renchérir le crédit et de lutter contre éventuellement les pressions inflationnistes qu’on peut constater. Nous estimons aujourd’hui que l’évolution de l’inflation dans notre zone et celle de l’activité économique sont en cohérence avec les taux qui sont en vigueur actuellement », analyse le président du comité de politique monétaire.
PIB DE 6,6 % EN 2014 DANS L’UEMOA
Auparavant, le comité a analysé la situation monétaire et financière de l’union. Sur l’ensemble de l’année 2014, le produit intérieur brut de l’Union a progressé de 6,6 % contre 5,9 % en 2013, au moment où le Fmi estime le taux de croissance de l’économie mondiale à 3,3 % l’année dernière. Cette performance économique est imputable, selon les analystes de la Bceao, au raffermissement de la production agricole, à la bonne tenue du secteur industriel et des services marchands, grâce notamment au dynamisme de la branche «bâtiment et travaux publics». L’union a enregistré aussi un taux d’inflation de 0,1 % en glissement annuel à fin décembre 2014.
Cette évolution est liée au renchérissement des services de distribution d’eau et d’électricité dans certains pays de l’Uemoa, atténué par le repli des prix des produits alimentaires. A l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation, en glissement annuel, est projeté à 1,7 %, en phase avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi par la Bceao. «C’est vrai qu’il y a eu une tendance à la baisse mais c’est une tendance constatée au dernier trimestre ; mais l’année est déjà écoulée et tout ce que nous avons fait comme prévision pour 2014 se réalise», se réjouit le gouverneur de la Bceao.
LA BCEAO TABLE SUR UNE CROISSANCE DE 7,2 % EN 2015
Pour les perspectives, le responsable de la Bceao fait savoir qu’un taux de croissance de 7,2 % est prévu pour les pays de l’Union en 2015. «Il n’y a aucun signal qui nous permette de réviser ces prévisions de croissance. Nous pensons qu’elles seront atteintes, mais comme les prévisions sont ce qu’elles sont, nous constaterons avec l’évolution de la conjoncture les modifications éventuelles qui doivent être apportées», fait savoir M. Koné. Par ailleurs, à l’issue de ces analyses, le comité de pilotage monétaire a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres, d’injection de liquidité et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal, respectivement à 2,5 % et 3,5 %. Des niveaux en vigueur depuis le 16 septembre 2013. Le coefficient des réserves obligatoires applicable aux banques de l’union est fixé à 5 %, même niveau depuis le 16 mars 2012.
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