Insuffisance de budgets, manque de ressources : Les misères de Khoudia Mbaye
C'est à croire que le ministre Khoudia Mbaye dirige une coquille vide. Pourtant, le ministère de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des Téléservices de l’État qu'elle dirige, créé en septembre 2013, a pour mission de “préparer et mettre en œuvre la politique définie par le chef de l’Etat dans les domaines des investissements, des partenariats public-privé et du développement des téléservices de l’Etat’’, suivant le décret n°2014-888 du 22 juillet relatif aux attributions du ministre de la Promotion des Investissements.
Mais Khoudia Mbaye et ses services sembles peu outillés pour réussir leurs missions. Dans le projet de rapport de revue annuelle conjointe (Rac), les fonctionnaires notent que ce ministère “ne dispose toujours pas de ressources humaines et financières conséquentes malgré les efforts consentis en terme de recrutements et d’augmentation de budget” et que “dans certaines directions, il n’existe pas de budget d’investissement devant permettre d’atteindre les résultats escomptés”.
L'on apprend que la Direction des financements et des partenariats public-privé (DFPPP) n'a qu'un budget de fonctionnement de plus de 15 millions F CFA en 2015 contre 15 millions net en 2014, soit une augmentation de 1.000 F CFA. “En plus de l’absence de budget d’investissement, au niveau de la DFPPP, il y avait aussi le manque de crédits destinés au financement des études notamment de pré-faisabilité et de faisabilité. Ces deux principales contraintes que sont la non-finalisation du cadre juridique et l’absence de ressources dédiées au financement des étapes de préparation des projets sont les causes immédiates de la non-réalisation des résultats planifiés”, indique le document.
La Direction de la promotion des investissements (DPI) ne dispose, elle, que d’un montant de 13,302 millions de F CFA comme budget de fonctionnement et aucun franc comme budget d’investissement. Les ressources humaines sont aussi insuffisantes, fait-on savoir.
Une autre Agence qui dépend de ce ministère n'est guère mieux loti. L’Agence de l’informatique de l’État (Adie) éprouve beaucoup de mal “à encadrer et à appuyer les administrations dans la gestion de leurs projets informatiques” du fait de “l’insuffisance des ressources humaines en matière de gestion de projets” ainsi que de “l’absence de prise en charge financière du volet équipement informatique de certains projets”.
Dans sa revue annuelle conjointe, le ministère de la Promotion des investissements déplore que “l’Adie n’ait pas toujours été associée aux projets de l’Administration en vue de garantir une cohérence globale des systèmes”. “Des projets d’envergure ont souvent été menés sans son implication. Elle n’intervient que sur invitation. Une bonne coordination aurait permis d’éviter ce doublon et d’économiser ainsi les ressources de l’Etat”, préconisent les services de Khoudia Mbaye
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