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Les audiences du procès en appel de l’ancien président tchadien Hissène Habré ont démarré le 9 janvier dernier. Hissène Habré a été condamné le 30 mai 2016 à la prison à vie pour crimes contre l’humanité par les CAE.
Les avocats commis d’office pour le défendre ont interjeté appel après cette condamnation. Hissène Habré avait été également condamné fin juillet 2016 à indemniser ses victimes, jusqu’à 20 millions de francs CFA.
La Chambre d’appel dirigée par le magistrat malien Wafi Ougadèye, va valider ou condamner l’ancien président tchadien et mettre fin au long processus.
En cas de condamnation, Hissène Habré purgera sa peine au Sénégal ou dans un autre pays de l’UA.
Il a été condamné le 30 mai 2016 à la peine d’emprisonnement à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes autonomes de torture, viol, traitement inhumain, esclavage forcé, exécution sommaire, entre autres, par les Chambres africaines extraordinaires (CAE) présidées par le juge Gberdao Gustave Kam.
Selon les CAE, M. Habré avait une "connaissance intime et étendue des crimes" commis durant son règne. Il était "membre de cette entreprise criminelle".
L’accusé a été reconnu coupable d’avoir commis à 4 reprises des crimes de viol. Ce procès, ouvert le 20 juillet 2015 devant les CAE, a duré 56 jours, et vu défiler 93 témoins.
Le procès ouvert le 20 juillet 2015 devant les CAE, le tribunal créé au sein des juridictions sénégalaises pour assurer le jugement de l’ancien chef d’Etat, a connu beaucoup de rebondissements.
Jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture, M. Habré a comparu de force devant les CAE, en refusant de répondre aux questions des juges et n’hésitant quelquefois pas à commettre des incidents d’audience.
Le tribunal spécial a auditionné des experts, des témoins et une personne citée à témoin par les avocats de la défense. Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990.
Ecarté du pouvoir par une rébellion dirigée par l’actuel président tchadien Idriss Déby Itno, il s’est réfugié au Sénégal. Après une bataille judiciaire menée durant plusieurs années par des plaignants et leurs avocats, l’ancien chef d’Etat est arrêté le 30 juin 2013, à son domicile, à Dakar.
Il est ensuite inculpé le 2 juillet 2013 par les CAE, une juridiction créée au Sénégal sous l’égide de l’Union africaine (UA) pour la tenue de son procès.