Retrouvée par la Division des investigations criminelles (Dic) et ramenée chez elle, Fatou Binetou Ndiaye raconte ses jours de “captivité” dans les colonnes de “L’Observateur”.
“Le jour de mon enlèvement, mon ravisseur ma demandé de le suivre pour qu’il m’achète le goûter avant de rentrer en classe. Ma maîtresse qui nous a croisés lui a même demandé pourquoi il s’adressait à moi et lui a répondu qu’il était mon frère et qu’il voulait juste me payer le goûter. Il a réussi à me convaincre de le suivre et il m’a fait entrer dans un véhicule et nous avons effectué un long voyage. Nous sommes restés longtemps à bord du véhicule. Je me rappelle que nous sommes entrés dans une gigantesque pirogue (la Bac de farafénni : Ndlr). Là où nous étions, c’était une grande maison. Nous étions trois petites filles et il y avait dans la maison une maman qui nous préparait à manger. Je n’étais pas du tout maltraité. On me donnait beaucoup de choses à manger. On m’achetait souvent des bonbons, du pain)chocolat et il y avait beaucoup de fruits, notamment des mangues et des oranges. Vraiment là-bas, c’est un endroit où il fait bon vivre. La nuit, nous, les 3 petites filles, dormions ensemble. Mon ravisseur venait de temps à autre me voir et il repartait”, raconte-t-elle.
Malgré cela, ajoute-t-elle, elle avait la nostalgie de ses parents. “Je pleurais pour leur demander de me ramener chez moi. Mais à chaque fois, il (le ravisseur) me calmait en m’achetant des bonbons. C’est pourquoi, je dis que la Casamance est meilleure qu’ici. Celui qui m’a enlevée, je le connais bien. C’est pourquoi, lorsqu’il m’a demandé de le suivre pour qu’il m’achète un goûter, je l’ai suivi, même si au départ j’avais refusé parce que je lui avais dit que j’allais à l’école”.
Khadim Ndiaye, le père de la fillette déclare avoir pardonné au ravisseur et retire sa plainte.
Source : Seneweb