L'empire financier et immobilier de Donald Trump s'étend jusqu'en Corée du Sud, en passant notamment par la Turquie, les Emirats Arabes Unis, l'Azerbaïdjan, la Chine, Taiwan ou encore les Philippines. L'homme d'affaires y a conclu de nombreux contrats dans l'immobilier et l'hôtellerie de luxe.
Des emprunts à rembourser
Cela constitue une belle collection d’immeubles, d’hôtels, de terrains de golf et de marques répartis sur le territoire américain et partout dans le monde. La Trump Organization serait présente dans une vingtaine de pays, parmi lesquels des amis des Etats-Unis, mais aussi des ennemis. Certaines de ses entreprises sont associées à des politiciens locaux, notamment en Inde.
Pour réaliser ces innombrables projets, Trump a emprunté beaucoup d'argent, et notamment à la Deutsche Bank à qui il doit encore 350 millions de dollars. Or, la banque allemande est dans le collimateur des autorités américaines qui lui ont affligé une amende pour son rôle durant la crise des « subprimes » en 2008. Ces mêmes instances seront-elles plus clémentes sous Trump ? Un potentiel conflit d'intérêts parmi d'autres.
Trêve de nouveaux contrats
Dans deux tweets, le président élu fait savoir qu'il abandonnera ses affaires avant le 20 janvier pour les confier à deux de ses fils, Don et Eric, qui seront épaulés par des cadres de l'entreprise.
Even though I am not mandated by law to do so, I will be leaving my busineses before January 20th so that I can focus full time on the......
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 décembre 2016
Presidency. Two of my children, Don and Eric, plus executives, will manage them. No new deals will be done during my term(s) in office.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 décembre 2016
Le milliardaire a, en tout cas, promis qu'il n'allait pas signer de nouveaux contrats lors de son mandat. Mais son empire subsiste, et se pose la question des émoluments, des dons, ou d'autres avantages tels des coups de pouce accordés par une puissance étrangère. La législation américaine les proscrit pour les fonctionnaires, y compris pour le locataire de la Maison Blanche. Mais tout est question d'interprétation dans ces textes, et le Congrès américain, pour l'heure acquis à Trump, y joue un rôle central.