Demande de liberté provisoire- Aïda Ndiongue et Cie restent en prison

La demande de liberté provisoire déposée par l’ancienne sénatrice et ses Co-prévenus a été rejetée par le Parquet. Ils restent alors en prison. Pourtant lorsque la défense a brandi les 20 milliards d’Aïda Ndiongue saisis par le juge d’instruction comme gage de la liberté provisoire de ses clients, le parquet a soutenu que ce montant ne constitue pas une caution. Cette somme pourrait couvrir les autres prévenus. Malheureusement, cette pilule qu’ils ont vu faire avaler au procureur ne passera pas. Car, selon le Substitut du procureur Birame Sène, cette somme qui se trouve entre les mains du juge d’instruction n’a pas été cautionnée, souligne-t-il avant de s’opposer à la demande de mise en liberté provisoire.

Pour étayer ses propos, selon « Le Quotidien », le procureur a évoqué l’article 87 du Code de procédure pénale. Lequel code stipule que c’est le juge d’instruction qui ordonne la saisine car ce sont des mesures conservatoires. Ce qui est contraire, dit-il, à un remboursement. Donc, pour lui, Aïda Ndiongue accepte de cautionner, cela veut dire qu’elle reconnaît les délits de détournement de deniers publics et d’escroquerie pour lesquels elle est poursuivie avec ses Co-prévenus.

Les avocats de l’ancienne sénatrice libérale évoquent l’article 140 qui parle de remboursement et non de caution. Cela veut dire qu’à la fin du procès, si la prévenue n’est pas reconnue coupable, que le montant cautionné lui sera restitué

Le juge a renvoyé cette affaire au 9 avril pour se statuer sur la demande de liberté provisoire qui sera suivie des plaidoiries

GFM