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Contrôle sur l'axe Karang-Dakar: Halte à la tracasserie douanière!

Mercredi 13 Janvier 2016

Le nouveau directeur général des douanes sénégalaises a vraiment du pain sur la planche. Malgré les discours de bonnes intentions pour la lutte contre la corruption, il faut reconnaître que le mal est déjà encré dans le système et il est profond. Certaines pratiques notées sur l'axe Karang-Dakar n'honorent pas notre pays encore moins ce corps d'élite qui est la douane. Pour avoir voyagé au pays de Yaya Jammeh dans la nuit du 08 au 09 janvier 2016 et effectué un retour au Sénégal dans la nuit du 09 au 10 janvier, j'ai subi d'énormes préjudices, des tracasseries qui ne se justifient pas.


Contrôle sur l'axe Karang-Dakar: Halte à la tracasserie douanière!
Un voyage qui ne sera pas oublié sitôt. Après des achats faits à Banjul, je suis passé au poste des Douanes pour les besoins de dédouanement des marchandises.

Il est 17 heures passées. Au bureau de poste de Karang, après avoir rempli la fiche de dédouanement, aucune difficulté n'a été rencontrée. Le permanencier a consulté la fiche et évalué chaque article avant de fixer le montant à payer. Par la suite, il m'a livré une quittance de perception visée et signée à la date du 09/ 01/ 2016. 
Après avoir rempli la formalité obligatoire au Poste des douanes de Karang, j'ai pris la route pour Dakar. A bord d'un véhicule 07 places disposant un porte-bagages, notre voiture a été arrêtée à moins de dix km de route.
Nous sommes à près de 20 heures.
Le gendarme en faction invite aux passagers propriétaires de bagages de présenter leur quittance. Nous étions deux à avoir des marchandises affrétées à bord du 07 places. La jeune femme et moi sommes descendus du véhicule pour présenter la quittance tout en pensant que l'homme en bleu nous laissera poursuivre notre trajet après vérification, mais c'était ignorer ce qu'il avait en tête. A notre grande surprise, il nous demande de présenter notre carte de commerçant. Là, on a senti que les choses risquaient de se corser. Mais heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. On lui a fait comprendre que nous n'en disposons pas car nous ne sommes de commerçants professionnels. Et là, il nous invite à payer trois mille francs Cfa une quittance qui va dans les caisses du Trésor national d'après ses dires. A cet instant notre curiosité nous pousse à lire la fameuse "quittance du Trésor public". Qu'est-qui est mentionné? Mille cinq cents F cfa au lieu de Trois mille F cfa.  Interrogé sur la différence, il nous répond que les quittances de Trois mille F cfa sont épuisées, il nous recommande de payer deux de mille cinq cents F cfa. Après quelques négociations, il nous a laissés partir avant de nous mettre en garde pour la prochaine fois si nous ne disposerons pas de carte de commerçant(...)
Après l'étape de Karang, nous avons fait cap sur Kaolack.  A la Brigade pont Serigne Bassirou Mbacké communément appelé "pont noirot"de la ville du Saloum, nous avons été demandés de présenter nos quittances, chose que nous avons faite sans problème. Un cachet a été apposé sur le papier. Et nous avons repris notre trajet. Même si nous n'avons subi aucune tracasserie douanière à Kaolack, il faut dire que notre chemin pour rallier Fatick a été plus qu'infernal; il a été chaotique. Pour des raisons de travaux, nous avons emprunté la nouvelle déviation d'une piste latéritique de plusieurs km. Après notre sortie de ce guêpier, nous voilà arrivés à la ville du Président Macky Sall. Ici, nous n'avons pas bénéficié de l'indulgence des éléments des douanes en faction devant l'agence Selenec faisant face à l'hôpital régional de Fatick. Malgré la présentation de nos quittances et le tampon "Brigade des douanes-Fatick", nous avons été obligés de donner le "TS". C'est quoi le "TS"? Allez savoir... En vérité, "TS" signifie la somme de "1000" à donner sinon on ne vous rend pas votre quittance. Ahurissant!  Nous invitant à s'approcher, un des maîtres à bord du véhicule L200-matricule AD 200...  nous dit froidement si vous ne vous acquittez pas de cette somme, vous n'allez pas récupérer votre quittance. En dépit des explications fournies, l'homme reste de marbre. Finalement nous sommes résolus à payer les 1000 Fcfa. Finie l'étape de Fatick, on se dirige vers Thiadiaye. Là, ce fut le comble! 

Tard dans la nuit, nous avons franchi Thiadiaye, une bourgade située à quelques encablures de la ville de Mbour. Muni d'une lampe torche, l'agent des douanes imite ses prédécesseurs.  Il donna un signal à notre véhicule 7 places et somma le conducteur de se garer pour un éventuel contrôle de routine. Comme cela s'est fait durant tout le trajet, nous avons présenté les quittances délivrées par le bureau de des douanes de Karang. Ce bout de papier comportant des visas de trois différents postes ( Karang, Kaolack et Fatick) n'ont pas suffi à l'agent pour nous laisser poursuivre notre chemin. Il voulait autre chose. Suivez mon regard... En nous demandant de le suivre près de son véhicule de service, l'homme nous demande le "TS". Ce que nous avons refusé en lui faisant savoir que nous nous sommes acquittés des frais de quittance et avons donné le "TS" au poste précédent. Excédé par notre décision à ne pas céder au chantage, il nous donne l'ordre de descendre les marchandises attachées sur le porte-bagage du 7 places. Nous avons acquis à sa demande en lui présentant les marchandises. 
"Ouvre le sac et sors les bagages un à un", nous ordonne-t-il! Pendant ce temps, il avait ma quittance pour vérifier si la quantité des marchandises déclarée et taxée au poste de Karang serait conforme à celle contenue dans mon sac. Très déterminé et sûr de ma bonne foi, je commence à sortir et compter les bagages un par un. Las de me voir compter les articles qui sont conformes avec ceux mentionnés sur le papier; il finira par me demander de tout remettre dans mon sac. Oups! Il restera bredouille avec moi. Idem pour ma compagnonne d'infortune, elle aussi a sorti son sac sans jamais terminer le comptage des marchandises.
En clair, cette histoire vécue sur l'axe Karang-Dakar remet au goût du jour la lancinante question du racket voire la tracasserie sur les routes. On aurait compris qu'une personne n'étant pas en règle, soit sanctionnée à la hauteur de la faute qu'elle aura commise. Mais avec cette pareille situation, il ne serait excessif de dire que se munir de toutes les pièces justificatives ne donne aucune garantie d'avoir un voyage pas mouvementé car les racketteurs seront toujours aux aguets.

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