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Venu présider le 13ème Conseil présidentiel de l’investissement, le chef de l’Etat s’est dit surpris d’entendre qu’il ne dialogue pas avec le secteur privé. Un mauvais procès qu’il s’est évertué de déconstruire par la force de l’argument. «Au lendemain de la journée nationale de concertation, j’avais indiqué que le dialogue national ne saurait se résumer au seul dialogue politique. Je suis très surpris d’apprendre que le dialogue n’existait pas entre le secteur privé et le gouvernement », révèle chef de l’Etat qui parle plutôt d’une démarche «concertée et intégrée» dans laquelle le secteur privé et la société civile occupent une place prépondérante. «Ma volonté aurait été de voir tous les acteurs discuter de tous les sujets, mais ceux qui choisissent la chaise vide ont aussi cette liberté. Il faut respecter la liberté des uns et des autres. Ceux qui ne veulent pas dialoguer avec le gouvernement, ils sont libres d’aller explorer d’autres voies, mais nous restons ouverts. Au même moment que le ministre de l’Intérieur envoyait les invitations pour le dialogue politique, j’avais instruit le ministre de l’Economie à rencontrer le secteur privé et le ministre du Travail de rencontrer les acteurs sociaux pour que, de toutes ces discussions sectorielles, nous puissions sortir des solutions qui devraient permettre à notre pays de faire des avancées», révèle le président Sall pour justifier son ouverture au dialogue. Mieux, pour mettre un terme aux allégations du secteur privé, le chef de l’Etat a révélé que le Conseil présidentiel de l’Investissement sera organisé à deux reprises en 2018.
DEUX CPI PAR AN
Poursuivant le chef de l’Etat s’est inscrit en faux contre les accusations du représentant du secteur privé faisant croire que des marchés du Ter et de l’aéroport Blaise Diagne ont été attribués aux entreprises étrangères au détriment des entreprises nationales. Ce qui n’est nullement le cas, selon le président Macky Sall. «Nous avions exigé dès le départ que les entreprises travaillent sur des lots sur lesquels elles devaient co-contracter avec une entreprise sénégalaise», rappelle le chef de l’Etat. Une déclaration confirmée par le Directeur général de l’Apix, Mountaga Sy qui indique que le Ter est divisé en six lots et dans chaque lot, il y a une entreprise sénégalaise cocontractante. Le premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dionne d’enfoncer le clou avec des chiffres à l’appui pour révéler que tous les projets du Pse sont en partie exécutés par le secteur privé sénégalais. Il en veut pour preuve la construction de linéaires de 2012 à 2016 pour une distance de 1295 km d’un coût de 643 milliards exécuté par le secteur privé. En plus de 12 ponts durant cette période réalisés par les entreprises nationales. Cependant, au moment où le secteur privé estime qu’il a été zappé de certains marchés, ce même secteur, raille le chef de l’Etat n’arrive pas à approvisionner les chantiers de ciment. « Je suis surpris parce qu’on me dit qu’il y a surproduction de ciment au Sénégal. Comment ça se fait que vous ayez des déficits d’approvisionnement de ciment sur les chantiers », s’interroge-t-il.
L’adhésion du Maroc à l’union africaine a été également décriée par le secteur privé. Une position que ne partage pas le chef de l’Etat. «Les leaders africains travaillent pour arriver vers une zone de libre échange dans l’ensemble du continent africain. Ce n’est pas seulement le Maroc que aurez en face de vous mais, l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Egypte parce que nous travaillons pour 2018 période à laquelle le marché unique africain sera réalisé. C’est une directive de l’union africaine», indique le président Sall qui, poursuivant estime que le vrai débat se trouve ailleurs, dans la compétitivité. «Nous allons vers la zone de libre échange continentale Zlec), ce qui veut dire que sur l’ensemble du continent, il n’y aura plus de douane, mais une liberté de circulation des biens et des services», ajoute le chef de l’Etat avant d’ajouter que la Cedeao a commis une commission d’experts qui s’est rendue au Maroc et qui va soumettre un rapport au mois de décembre prochain pour montrer les avantages et les inconvénients de l’adhésion du Maroc.
A ce propos, le président Sall ne manque pas de s’emporter invitant le représentant du secteur privé à respecter les chefs d’Etat. Il faut quand même les respecter et considérer que ce sont des êtres dotés d’intelligence minimale pour pouvoir défendre les intérêts de leurs pays», relève-t-il. Par ailleurs, le chef de l’Etat revenant sur le l’objet de la rencontre estime que le Conseil présidentiel de l’Investissement permet d’apprécier la qualité de nos performances, mais surtout l’ampleur du défi à relever. «Le Cpi est donc la boussole économique et sociale qui nous indique la voie à emprunter afin de bâtir ensemble une prospérité durable fondée sur une croissance forte, soutenue et inclusive. Nous sommes sur une bonne trajectoire de développement. En effet, l’essentiel des indicateurs sont positifs comme le relève les principales structures de notation», exalte le M. Sall. Une bonne santé économique qui, à l’en croire, fait du Sénégal un pays attractif qui renoue avec la compétitivité. «Notre croissance économique est projetée à 7% en 2018, ces performances arrimées à une croissance soutenue sont la preuve de la pertinence de notre nouvelle stratégie de développement économique et sociale. Il reste du chemin à faire pour atteindre le véritable développement apte à garantir le bien-être des populations dans l’équité et la solidarité d’où la poursuite avec organisation et méthode et rigueur l’intensification de la mise en oeuvre du plan d’action prioritaire second plan d’action du Pse», préconise le chef de l’Etat.