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Dans un communiqué parvenu à l’APS, la BAD précise que son conseil d’administration a approuvé ces deux crédits le 9 décembre 2016.
Le pont de Rosso doit permettre de relier les deux rives du fleuve Sénégal, "frontière naturelle entre ce pays et la Mauritanie".
La BAD rappelle que "l’absence d’un ouvrage de franchissement permanent entre les deux rives du fleuve Sénégal, constitue un handicap majeur à la mise en œuvre des politiques de développement économique et d’intégration régionale et continentale".
Elle souligne que le projet aidera à créer les conditions du développement économique de la région, "et plus largement l’essor des activités de transport routier entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest".
"Ouvrage de près de 1500m, le pont de Rosso remplacera les services des bacs qui relient actuellement les deux rives du fleuve Sénégal, des embarcations à la capacité limitée et avec lesquelles la traversée pouvait s’avérer périlleuse en période de crue", explique la Banque.
Elle rappelle que "l’absence de pont était source de retards, et représentait un coût conséquent pour les voyageurs et les transporteurs".
Elle rappelle que "l’absence de pont était source de retards, et représentait un coût conséquent pour les voyageurs et les transporteurs".
Le projet comprend également "la construction et l’équipement de postes contrôle juxtaposés", ce qui permettra "d’effectuer les formalités douanières des deux pays dans un seul et même lieu".
La BAD précise que "le temps de traversée dédié aux formalités, devrait être ramené à moins de dix minutes, contre près d’une heure auparavant".
"Le projet va accélérer le développement des activités de transport le long des corridors transafricains Tanger –Lagos et Alger – Dakar, et plus globalement entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne", a expliqué Ali Ismaël Mohamed, économiste des transports de la BAD, en charge du projet. Il a estimé par ailleurs que "le trafic de véhicules sur cet axe devrait plus que tripler d’ici 2025".
L’ensemble de la région devrait connaître une forte croissance des activités commerciales, d’autant que la construction du pont sera complétée par l’aménagement de plus de 60km de pistes rurales, favorisant la desserte des zones agricoles. Pour les deux pays, ces régions sont les principales productrices de riz et les performances de leur secteur agricole constituent un important enjeu de sécurité alimentaire
Le projet favorisera aussi l’amélioration des conditions de vie des populations. Il est en effet prévu "une série d’aménagements connexes, telles que la réhabilitation de 7 écoles et de 3 postes de santé, la mise en place d’un réseau d’alimentation en eau potable dans les 2 villes jumelles de Rosso".
La mise en place de réseaux d’assainissement côté mauritanien et la construction et l’équipement d’un complexe social pour les jeunes en réinsertion, les femmes et les handicapés sont les autres actions envisagées.
"D’un montant total de 87,6 millions d’euros, le projet est cofinancé par les gouvernements mauritaniens et sénégalais, ainsi que par la Banque européenne d’Investissement et l’Union européenne".
ASG/PON