Attaque de Garissa : l'avion devant transporter le commando d'intervention était à la disposition de la fille d'un chef de la police
Une nouvelle polémique vient enfler l’attaque de l’Université de Garissa au Kenya. En effet selon des sources de « Jeune Afrique » le chef de la brigade aérienne de la police, Rogers Mbithi, a en effet reconnu qu'un des avions, habituellement utilisé pour transporter les hommes du commando de la police, était, à l'heure de l'attaque, inutilisable. Et pour cause : il ramenait sa belle-fille de ses vacances sur la côte est du pays.
L'appareil, de type « Cessna 208B », rentrait selon lui d'une mission d'entrainement dans l'est et en avait profité, à son retour vers Mombasa, pour accueillir quelques proches.
Sur une photographie non datée publiée sur Instagram par la jeune fille, Ndanu Munene Mbithi (le compte a été verrouillé et renommé depuis), on distingue deux jeunes filles souriantes posant aux côtés de l'avion. Le Cessna ne rentrera à Nairobi qu'à 11h30, le 2 avril, quatre heures après le début de la prise d'otages. Il ne redécollera qu'une heure plus tard, à 12h30, avec, à son bord, le commando attendu, qui atterrira à 13h56 à Garissa, selon les rapports de police. Le raid contre les assaillants shebab n'aura lieu quant à lui que trois heures plus tard, à 17h. L'alerte avait pourtant été donnée à l'unité d'élite de la Recce Company de Nairobi, une brigade paramilitaire spéciale, dès les premières informations connues, le matin même, vers 5h30.
Mais pour Rogers Mbithi, le retard pris par le commando n'est pas imputable au fait que l'avion en question ait ramené des passagers civils de sa mission sur la côte Est, il ne serait imputable qu'à la lenteur de la prise de décision dans l'envoi de l'unité d'élite.
DAKARACTU