Connectez-vous
Economie

Arrestation de Samuel Sarr: Un coup dur pour le démarrage de la centrale West Africa Energy


Lundi 25 Novembre 2024

Prévue pour démarrer en Aout 2024, ensuite à Septembre sans que le moindre Kilowattheure ne soit, à ce jour, disponible, la centrale électrique West Africa Energy  joue-t-il son avenir avec l’arrestation de son Directeur général, M. Samuel Sarr? En plus de la guerre interne des actionnaires, le manque du principal matériaux cause des doutes sérieuses sur la viabilité du projet.

Si la position de l’ancien ministre de l’Energie sous Abdoulaye Wade peut faire croire que West Africa Energy est condamnée à un échec patent, des sources interrogées par Kéwoulo et bien au fait de la question énergétique pensent que “c’est possible de faire sans Samuel Sarr.” Pour cela, il faut que l’État reprenne les actions de Samuel Sarr.  Mais aussi, celles des autres acteurs qui ne semblent rien connaitre à ce secteur ultra-sensible -Moustapha Tall, importateur de riz, Abdoulaye Dia et Arouna Dia, agro-alimentaire- et n’être plus très motivés comme au début de l’aventure.

Si l’État, représenté par la Senelec -et par Pape Toby Gaye- est propriétaire de 15 voire 20% des parts d’action et abrite site sur son terrain, c’est Harouna Dia, un homme d’affaires et proche de Macky Sall, qui semble être le décideur principal de cette société ; puisqu’il est crédité de 33% des actions, suivi de Samuel Sarr avec 12% et les 40% restants sont partagées entre Khadim Ba, Abdoulaye Dia et Moustapha Ndiaye. Si la mise en place de ce projet unique, qui devait produire 300 Mégawatts, avait été saluée par les initiateurs et plébiscitée par les autorités publiques, la gestion de ce dossier a très vite laissé percevoir des écueils.

Ancien PCA de la structure, Moustapha Ndiaye -qui soupçonne Samuel Sarr de détournement de fonds- a porté plainte contre lui. “Le préjudice varie entre 2 et 8 milliards“, selon des sources. De son côté, Samuel Sarr avait promis d’ester en justice contre son partenaire, pour «calomnie.» Et l’affaire était figée, plombant du coup le projet qui était à presque 90% terminé dans sa phase de conception, grâce à l’expertise de l’entreprise turque Calik Enerji et la collaboration de l’américaine General Electric (GE). Bien que géant par son ambition et sa structure actionnariale, ce projet WAE semble être handicapé dès sa naissance : Pour une centrale qui devait fonctionner au Gaz, puisque les acteurs comptaient sur les productions de BP, le Sénégal n’a pas encore commencé sa production.

Alors que la centrale devait être reliée à un Pipeline qui devait lui fournir du gaz, les travaux de cette conduite n’ont pas encore été livrés. Et, dans le milieu des experts, «on ne comprend pas comment on peut donner le Top Go de la production alors que ces b a ba n’ont été mis en place. » Privée de Gaz, la centrale WAE -qui devait démarrer au fioul pour faire tourner ses machines à vide -sans produire de courant électrique- avant de d’utiliser du gaz -inexistant pour le moment- envisage de démarrer avec du fioul. “Mais, cette option est intenable“, selon de nombreux experts. “Si on le tourne au gazole, le prix va être multiplié par 4. Ce scénario est intenable pour un système électrique. On ne peut se le permettre qu’en cas de crise et pour un court terme. Une société d’électricité normale ne prend jamais ces Kilowatts heure sans tuer les finances.” Ont-ils tous conclu.


aadkr


Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre