Après son remplacement à Rebeuss : L’ex-directeur sous la menace d’une radiation
L’éjection de Mohamed Lamine Diop de la tête de la prison de Rebeuss ne semble pas suffire. Surtout après que le concerné a assumé son post publié sur Facebook. Une sanction disciplinaire risque de suivre, Mohamed Lamine Diop ayant été traduit devant un Conseil d’enquête.
La descente aux enfers de l’ancien Directeur de la Maison d’arrêt de Rebeuss ne s’arrête pas depuis la publication sur sa page Facebook, après la libération de Karim Wade, de félicitations aux gardes pénitentiaires. Son éjection de la tête de la direction de la prison centrale de Rebeuss a été perçue comme une sanction trop sévère. Mais elle n’est rien par rapport à ce qui l’attend. En fait, l’inspecteur Mohamed Lamine Diop risque la radiation. En fait, après son remplacement à la tête de la prison de Rebeuss, suite à cette publication, Mohamed Lamine Diop avait tenu à préciser, via toujours sa page Facebook, qu’il assumait totalement la publication qu’il avait faite et qui lui avait valu une demande d’explications et son affectation. Considérant cela comme un acte de défiance, le directeur de l’Administration pénitentiaire, le colonel Daouda Diop aurait tenu à sanctionner plus sévèrement. Ainsi, le gendarme a proposé au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de faire traduire l’inspecteur Diop devant un Conseil d’enquête, pour lui infliger l’une des sanctions prévues par l’article 18 de la loi 72-23 du 19 avril 1972 relative au statut du personnel de l’Administration pénitentiaire. Ces sanctions ne pouvant être prononcées qu’après avis motivé d’un Conseil d’enquête, le ministre de la Justice a entériné la proposition du directeur de l’Administration pénitentiaire, en signant l’arrêté portant traduction devant un Conseil d’enquête de l’Inspecteur Mohamed Lamine Diop. Ledit Conseil s’est réuni le mercredi 3 août dernier et a statué sur le cas de l’Inspecteur Diop qui a fait valoir ses arguments. Néanmoins, il risque l’une des sanctions prévues par l’article 18 évoqué plus haut que sont : la radiation au tableau d’avancement, l’abaissement d’échelon, la rétrogradation, l’exclusion temporaire de fonctions sans traitement pour une durée n’excédant pas six (06) mois, la radiation des cadres sans suspension des droits à pension et enfin la radiation des cadres avec suspension des droits à pension. Le Conseil d’enquête a fini de prendre une décision sur la nature de la sanction à infliger à l’ancien directeur de Rebeuss.
Maintenant, il appartient au ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, de prendre la mesure de sanction. Pour ce faire, il peut confirmer la sanction proposée par le Conseil d’enquête, mais il peut également aller au-delà, car la proposition du Conseil d’enquête ne le lie pas. Ce qui signifie, en termes simplifiés, que le sort de l’inspecteur Mohamed Lamine Diop est entre les mains de l’ancien défenseur des droits de l’Homme.