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Le prix plancher du Kg d’arachide fixé à 305 FCFA : Sonko dévalue le monde paysan
Monsieur le Ministre, les Sénégalais attendent toujours avec impatience, la baisse effective des prix des denrées annoncée par le gouvernement. Et les déclarations récentes du président de l’Assemble Nationale, Moutapha Niass et Abdoul Mbaye, le Premier ministre laissent croire qu’il sera difficile de concrétiser la baisse des denrées de grande consommation comme le riz, l’huile et le sucre ?
Les consommateurs sénégalais sont impatients et on le comprend. Mais permettez- moi de corriger un peu la perception que vous donnez du sentiment de nos compatriotes.
Je crois qu’il faut rappeler, quand même que dés son accession au pouvoir, le président de la République a montré sa volonté résoluede répondre à une demande sociale pressente. C’estainsi qu’ila lancéla 1èregénération de mesures pour la sauvegarde du pouvoir d’achat des sénégalais, qui ont touché à la fois le monde rural, les salariés, bref un nombre important de nos compatriotes.
C’est d’aborden direction du monde rural éprouvé par des années difficiles, au plan de la pluviométrie, mais aussi la pratique des bons impayés que ces premières mesures ont concerné.
Le prix aux producteurs d’arachide a été fixé à 190 F à la suite de concertations, et le marché ouvert aux opérateurs privés. Ceci a permis aux paysans sénégalais d’avoir des prix beaucoup plus rémunérateurs et ainsi, pour la première fois, de pouvoir acheter leur kilo de riz au prix de vente du kilo d’arachide dans certains endroits. Je signale que 50 milliards ont été injectés, par le gouvernement et ses partenaires pour soutenir le monde rural qui faisait face à des problèmes de malnutrition et de soudure. Par ailleurs, la baisse de la fiscalité sur les salaires a généré 29 milliards au profit des travailleurs, la baisse de la tva sur le sucre local qui s’élève aujourd’hui à plus de 5 milliards. L’ homologation du prix de la farine à la suite de concertations à 20.000 F CFA le sac de 50 kg a permis de stabiliser le prix du pain, sans compter la gratuité de l’hémodialyse et la suppression de la TVA sur les prix des chambres hospitalières.
Avec toutes ces mesures qui touchent directement le portefeuille des consommateurs, dire que les citoyens sont impatients, ne me semble pas approprié en la circonstance. Ils en demandent encore certainement, c’est la raison pour laquelle le gouvernement, sous la direction du Premier ministre, a mis en place un comité de suivi des prix des denrées de première nécessité, qui se réunit régulièrement pour examiner la structure des prix, afin de repérer les niches sur lesquelles des baisses peuvent se faire. J’ajoute que ces mesures importantes parmi d’autres ont permis, à notre pays de contenir l’inflation à un niveau tout à fait enviable par rapport à nos voisins. Je signale au passage, que le taux d’inflation qui me semble le plus pertinent pour mesurer les variations des prix était en 2012 à 1,4% contre 3,4 % en 2011. Cependant, le gouvernement a constaté, malgré les efforts consentis, qu’il y a encore des rigidités sur le commerce de détail en 2013, notamment sur les produits comme le sucre, le riz et l’huile en fût. A titre illustratif, on peut bien montrer la tendance à la stabilité des prix qui ont fait l’objet d’une fixation par l’Etat, si l’on fait l’effort de les comparer entre 2012 et 2013. En mars 2012 le riz brisé parfumé était compris entre 475 et 525 le kg et le prix de l’arrêté est de 550. En mars 2013, le prix du kg de riz est de 450 FCFA, d’où une variation comprise entre 25 et 75 FCFA. Et on peut citer encore le riz brisé nom parfumé et le sucre.
A l’issue de la réunion que le Premier Ministre a tenue le 29 avril, il a déclaré que le gouvernement avait retenu l’option de l’homologation comme moyen de régulation des prix des denrées dans un régime de libéralisation, n’est-ce pas contradictoire ?
Je dois préciser à ce niveau, que l’homologation ne concerne à ce stade que 3 produits sur lesquels, on a noté une certaine rigidité du marché, en ce qui concerne le commerce de détail. Il s’agit du riz brisé non parfumé, du sucre cristallisé et de l’huile en fût.
Il est important de clarifier ce point sur l’homologation qui comme vous l’indiquez est un choix du gouvernement. De quoi s’agit –il ?
L’homologation est un mécanisme dérogatoire au régime général de liberté des prix. Elle consiste en la définition, au calcul et à la justification de tous les éléments de coûts qui entrent dans la structure de prix d’un produit ou d’un service. Une fois le prix homologué, le respect de l’application devient obligatoire, sous peine de sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur. On peut donner le cas des prix du gaz butane, du pain, des produits pharmaceutiques ou des tarifs des auxiliaires de transport qui font l’objet aujourd’hui d’homologation et dont le respect des prix pose moins de problèmes. En cas de variation d’un élément de la structure du prix, le ministre en charge du Commerce est saisi pour, après avis du Conseil national de la Consommation, opérer le réajustement nécessaire. Pour une bonne application des prix homologués, la sensibilisation sera privilégiée avec tous les acteurs concernés. S’y ajoute la mobilisation de tous les services du Commerce, en rapport avec les Forces de sécurité, pour faire face aux récalcitrants.
Toutefois, le consommateur sénégalais devra aussi se faire siennes les mesures que le gouvernement a prises en étant son propre défenseur, en refusant d’acheter à un prix illicite et en dénonçant les pratiques de prix illicites. Pour cela, le gouvernement a mis en place un numéro vert (800 00 77 77) pour la prise en charge et le traitement diligent des réclamations, quelle que soit l’origine sur l’ensemble du territoire.
Pouvez-vous nous expliquer les raisons du choix du riz, du sucre et l’huile seulement pour l’homologation et pourquoi pas les autres produits ?
La question des prix est très complexe partout dans le monde, et elle ne se règle pas d’un coup de baguette magique. C’est par touches successives et évaluation qu’on arrive à gérer les prix sur le marché. Dans certains pays d’ailleurs, c’est le marché mais aussi l’attitude des consommateurs qui déterminent les niveaux de prix. Dans notre cas, il existe un comité de suivi des prix au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, qui travaille sur la structure des prix et à chaque fois qu’on a des opportunités de baisse sur les autres produits, on n’hésitera pas le faire car c’est l’une des principales missions que le chef de l’Etat et son Premier ministre nous ont confiées.
Avez-vous les moyens de faire appliquer les prix fixés par homologation sur toute l’étendue du territoire ?
En fait la procédure d’homologation elle-même permet des discussions. On l’a fait sur la farine et c’est le même procédé, seulement cette fois-ci, on prendra des mesuresd’incitation au respect des prix homologués compte tenu de la rigidité constatée, mais aussi un dispositif de surveillance. En outre,une grande campagne de communicationaccompagneraces mesures de même qu’une sensibilisation de nos concitoyens, dont le sens civique permettra d’arriver à la correcte application des prix fixés sur l’ensemble du territoire. Mais surtout notrepartenariat avec l’UNACOIS et les acteurs industriels nous permettra d’assurer sur une grande partie du territoireles effets escomptés.
Peut-on alors s’attendre à la fin des subventions avec ces homologations de prix ?
On ne peut le dire tout de suite parce que cela dépend d’une décision des hautes autorités du paysqui apprécieront la nécessité de la viabilité, de la pertinence de le faire et des alternatives dont nous disposerons, mais aussi des capacitésfinancières de l’Etat. C’est tout cela qu’il faudra analyseravec sérénité et responsabilité.
Entretien réalisé par Ismaïla Ba
lejecos.com
Les consommateurs sénégalais sont impatients et on le comprend. Mais permettez- moi de corriger un peu la perception que vous donnez du sentiment de nos compatriotes.
Je crois qu’il faut rappeler, quand même que dés son accession au pouvoir, le président de la République a montré sa volonté résoluede répondre à une demande sociale pressente. C’estainsi qu’ila lancéla 1èregénération de mesures pour la sauvegarde du pouvoir d’achat des sénégalais, qui ont touché à la fois le monde rural, les salariés, bref un nombre important de nos compatriotes.
C’est d’aborden direction du monde rural éprouvé par des années difficiles, au plan de la pluviométrie, mais aussi la pratique des bons impayés que ces premières mesures ont concerné.
Le prix aux producteurs d’arachide a été fixé à 190 F à la suite de concertations, et le marché ouvert aux opérateurs privés. Ceci a permis aux paysans sénégalais d’avoir des prix beaucoup plus rémunérateurs et ainsi, pour la première fois, de pouvoir acheter leur kilo de riz au prix de vente du kilo d’arachide dans certains endroits. Je signale que 50 milliards ont été injectés, par le gouvernement et ses partenaires pour soutenir le monde rural qui faisait face à des problèmes de malnutrition et de soudure. Par ailleurs, la baisse de la fiscalité sur les salaires a généré 29 milliards au profit des travailleurs, la baisse de la tva sur le sucre local qui s’élève aujourd’hui à plus de 5 milliards. L’ homologation du prix de la farine à la suite de concertations à 20.000 F CFA le sac de 50 kg a permis de stabiliser le prix du pain, sans compter la gratuité de l’hémodialyse et la suppression de la TVA sur les prix des chambres hospitalières.
Avec toutes ces mesures qui touchent directement le portefeuille des consommateurs, dire que les citoyens sont impatients, ne me semble pas approprié en la circonstance. Ils en demandent encore certainement, c’est la raison pour laquelle le gouvernement, sous la direction du Premier ministre, a mis en place un comité de suivi des prix des denrées de première nécessité, qui se réunit régulièrement pour examiner la structure des prix, afin de repérer les niches sur lesquelles des baisses peuvent se faire. J’ajoute que ces mesures importantes parmi d’autres ont permis, à notre pays de contenir l’inflation à un niveau tout à fait enviable par rapport à nos voisins. Je signale au passage, que le taux d’inflation qui me semble le plus pertinent pour mesurer les variations des prix était en 2012 à 1,4% contre 3,4 % en 2011. Cependant, le gouvernement a constaté, malgré les efforts consentis, qu’il y a encore des rigidités sur le commerce de détail en 2013, notamment sur les produits comme le sucre, le riz et l’huile en fût. A titre illustratif, on peut bien montrer la tendance à la stabilité des prix qui ont fait l’objet d’une fixation par l’Etat, si l’on fait l’effort de les comparer entre 2012 et 2013. En mars 2012 le riz brisé parfumé était compris entre 475 et 525 le kg et le prix de l’arrêté est de 550. En mars 2013, le prix du kg de riz est de 450 FCFA, d’où une variation comprise entre 25 et 75 FCFA. Et on peut citer encore le riz brisé nom parfumé et le sucre.
A l’issue de la réunion que le Premier Ministre a tenue le 29 avril, il a déclaré que le gouvernement avait retenu l’option de l’homologation comme moyen de régulation des prix des denrées dans un régime de libéralisation, n’est-ce pas contradictoire ?
Je dois préciser à ce niveau, que l’homologation ne concerne à ce stade que 3 produits sur lesquels, on a noté une certaine rigidité du marché, en ce qui concerne le commerce de détail. Il s’agit du riz brisé non parfumé, du sucre cristallisé et de l’huile en fût.
Il est important de clarifier ce point sur l’homologation qui comme vous l’indiquez est un choix du gouvernement. De quoi s’agit –il ?
L’homologation est un mécanisme dérogatoire au régime général de liberté des prix. Elle consiste en la définition, au calcul et à la justification de tous les éléments de coûts qui entrent dans la structure de prix d’un produit ou d’un service. Une fois le prix homologué, le respect de l’application devient obligatoire, sous peine de sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur. On peut donner le cas des prix du gaz butane, du pain, des produits pharmaceutiques ou des tarifs des auxiliaires de transport qui font l’objet aujourd’hui d’homologation et dont le respect des prix pose moins de problèmes. En cas de variation d’un élément de la structure du prix, le ministre en charge du Commerce est saisi pour, après avis du Conseil national de la Consommation, opérer le réajustement nécessaire. Pour une bonne application des prix homologués, la sensibilisation sera privilégiée avec tous les acteurs concernés. S’y ajoute la mobilisation de tous les services du Commerce, en rapport avec les Forces de sécurité, pour faire face aux récalcitrants.
Toutefois, le consommateur sénégalais devra aussi se faire siennes les mesures que le gouvernement a prises en étant son propre défenseur, en refusant d’acheter à un prix illicite et en dénonçant les pratiques de prix illicites. Pour cela, le gouvernement a mis en place un numéro vert (800 00 77 77) pour la prise en charge et le traitement diligent des réclamations, quelle que soit l’origine sur l’ensemble du territoire.
Pouvez-vous nous expliquer les raisons du choix du riz, du sucre et l’huile seulement pour l’homologation et pourquoi pas les autres produits ?
La question des prix est très complexe partout dans le monde, et elle ne se règle pas d’un coup de baguette magique. C’est par touches successives et évaluation qu’on arrive à gérer les prix sur le marché. Dans certains pays d’ailleurs, c’est le marché mais aussi l’attitude des consommateurs qui déterminent les niveaux de prix. Dans notre cas, il existe un comité de suivi des prix au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, qui travaille sur la structure des prix et à chaque fois qu’on a des opportunités de baisse sur les autres produits, on n’hésitera pas le faire car c’est l’une des principales missions que le chef de l’Etat et son Premier ministre nous ont confiées.
Avez-vous les moyens de faire appliquer les prix fixés par homologation sur toute l’étendue du territoire ?
En fait la procédure d’homologation elle-même permet des discussions. On l’a fait sur la farine et c’est le même procédé, seulement cette fois-ci, on prendra des mesuresd’incitation au respect des prix homologués compte tenu de la rigidité constatée, mais aussi un dispositif de surveillance. En outre,une grande campagne de communicationaccompagneraces mesures de même qu’une sensibilisation de nos concitoyens, dont le sens civique permettra d’arriver à la correcte application des prix fixés sur l’ensemble du territoire. Mais surtout notrepartenariat avec l’UNACOIS et les acteurs industriels nous permettra d’assurer sur une grande partie du territoireles effets escomptés.
Peut-on alors s’attendre à la fin des subventions avec ces homologations de prix ?
On ne peut le dire tout de suite parce que cela dépend d’une décision des hautes autorités du paysqui apprécieront la nécessité de la viabilité, de la pertinence de le faire et des alternatives dont nous disposerons, mais aussi des capacitésfinancières de l’Etat. C’est tout cela qu’il faudra analyseravec sérénité et responsabilité.
Entretien réalisé par Ismaïla Ba
lejecos.com