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es propos d’Abdoulaye Baldé devraient être bien décryptés par le pouvoir. A ces menaces s’ajoutent celles proférées par un mouvement sudiste regroupant le MFDC, les femmes du bois sacrés et les Imams de la Casamance qui ont laissé entendre ceci : «Si Macky Sall touche à Baldé, l’Etat cessera d’exister en Casamance ». Deux termes importants apparaissent dans la déclaration des membres de ce mouvement et dans celle d’Abdoulaye Baldé : «Guerre» et «l’Etat cessera d’exister en Casamance».
Le président Macky Sall devrait bien considérer les risques qui enveloppent ce dossier. D’abord sur le plan politique, Abdoulaye Baldé symbolise la Casamance dans son unanimité. Il incarne le leader naturel de la Casamance comme l’étaient le professeur Assane Seck, Emile Badiane, Abbé Diamacoune Senghor. La Casamance a trop souffert d’ostracisme qui a renforcé chez certains le sentiment indépendantisme. Baldé a réussi à réunir autour de sa personne toutes les forces vives du Sud. Les résultats des élections locales et l’écart qu’il a creusé entre lui et les représentants de Macky Sall suffisent pour comprendre l’attachement et l’espoir que la Casamance porte sur la personne de ce potentiel adversaire de Macky.
La Casamance est exclue du Gouvernement de Mahammed Dionne. Un fait politiquement insolite que les sudistes ont interprété comme un mépris de la part du Chef de l’Exécutif. Et si, par le biais de la CREI, Macky cherche à «tuer » le seul fils que compte la Casamance pour son devenir, cela provoquerait une révolte générale aux conséquences imprévisibles.
Les risques sont là bien visibles. Le 11 août prochain, si la Casamance apprend que son fils Abdoulaye Baldé est inculpé, il est fort probable que les négociations entamées entre l’Etat du Sénégal et le MFDC soient suspendues, et que la violence reprenne comme en 1982. Car c’est une lapalissade de dire que nombreux sont les rebelles qui soutiennent depuis le maquis le Maire de Ziguinchor qu’ils ont réélu.
La CREI ne doit pas jouer avec la stabilité et la cohésion nationale. A un certain moment, il faut savoir arrêter pour analyser et apprécier les conséquences des actes que nous posons. Si la Casamance s’embrase pour un patrimoine de 5 milliards qui appartiendraient (aucune preuve n’est brandie par la CREI) à Baldé, la violence pourrait resurgir et, l’Etat perdra plus de 100 milliards pour ramener la paix en Casamance, dans un contexte géopolitique très critique marqué par des crises politiques dans la sous région à cause du terrorisme et de la criminalité sous régionale.
La traque aux allures de règlement de comptes, ralentit le processus de développement du Sénégal. Par conséquent, Macky devrait souffler la fin de la pagaille et qu’on aille «au travail» comme l’a si bien dit son Premier ministre Dionne.
Actunet.sn
Le président Macky Sall devrait bien considérer les risques qui enveloppent ce dossier. D’abord sur le plan politique, Abdoulaye Baldé symbolise la Casamance dans son unanimité. Il incarne le leader naturel de la Casamance comme l’étaient le professeur Assane Seck, Emile Badiane, Abbé Diamacoune Senghor. La Casamance a trop souffert d’ostracisme qui a renforcé chez certains le sentiment indépendantisme. Baldé a réussi à réunir autour de sa personne toutes les forces vives du Sud. Les résultats des élections locales et l’écart qu’il a creusé entre lui et les représentants de Macky Sall suffisent pour comprendre l’attachement et l’espoir que la Casamance porte sur la personne de ce potentiel adversaire de Macky.
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Les risques sont là bien visibles. Le 11 août prochain, si la Casamance apprend que son fils Abdoulaye Baldé est inculpé, il est fort probable que les négociations entamées entre l’Etat du Sénégal et le MFDC soient suspendues, et que la violence reprenne comme en 1982. Car c’est une lapalissade de dire que nombreux sont les rebelles qui soutiennent depuis le maquis le Maire de Ziguinchor qu’ils ont réélu.
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