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"Tout ne va pas bien comme dans le meilleur des mondes, mais soyez rassurés que tout va bien jusqu’ici, parce que nous respectons nos standards, nos normes, et notre économie, notre trésorerie se portent bien", a-t-il dit.
Birima Mangara s’entretenait avec des journalistes, lors de la Journée d’information et de sensibilisation sur le marché financier de l’Union économique Ouest-africain (UEMOA), qui se tient au CESAG, le Centre africain d’études supérieures en gestion de Dakar.
"Nous avons des ressources, nous sommes en train de payer ce qui doit être payé et nous sommes en train de diriger l’économie", a-t-il souligné en marge de cette rencontre avec les étudiants du CESAG, des universités et des grandes écoles de Dakar.
"Une économie repose sur des principes et des piliers, on peut avoir la manne financière qui dépasse même vos besoins, mais vous ne pouvez pas la dépenser, car il faut la dépenser par à rapport aux règles de gestion budgétaire et aux règles rigoureuses de la finance publique", a fait valoir Birima Mangara.
A la suite d’autres personnalités, des politiques ou des experts, l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum, qui fut également ministre de l’Economie et des Finances, s’est exprimé dimanche sur les difficultés financières auxquelles l’Etat sénégalais se trouverait confronté, au cours de ’’Grand Jury’’, une émission hebdomadaire de la Radio futurs médias (RFM, privée).
Il a fait état d’une "tension financière au Sénégal. Les écoles privées, les étudiants, les entreprises, les bailleurs de l’Etat la sentent", a dit Mamadou Lamine Loum.
Selon Mamadou Lamine Loum, "les eurobonds contractés en mars dernier par le gouvernement, montrent que les finances publiques sénégalaises ne se portent pas bien".
Début mars, le Sénégal levait sur les marchés financiers internationaux 1200 milliards de francs CFA, soit 2 milliards américains d’emprunt, payable sur une durée de 30 ans et à un taux d’intérêt jugé faible.
"C’est peut-être qu’ils ont entendu que nous sommes partis chercher beaucoup de milliards et ils croient que tout doit être injecté automatiquement dans l’économie mais cela ne se passe pas comme cela, c’est doucement qu’on va le faire", a commenté le ministre du Budget, en parlant de ceux qui évoquent les difficultés financières du Sénégal.