La situation dans laquelle l’école sénégalaise est en train d’évoluer n’est ignorée par personne à plus forte raison par nous, élèves et étudiants, qui sommes en réalité les principaux concernés. C’est une crise certes, très complexe mais qui aurait pu être résolue à temps voire évitée dans un pays de valeur comme le Sénégal. Parler de cette crise ne signifie pas seulement observer et relater les faits mais cela reviendrait à situer les responsabilités et à proposer des pistes de sortie de cette situation. Alors, qui aurait pu imaginer qu’on allait rester au Sénégal plus de quatre mois sans faire de cours ? Pourtant, c’est ce qui s’est passé l’année dernière. Combien de jeunes ont été victimes de cette année académique abrégée. Personne ne saurait dire le nombre. Il est temps qu’on recadre le système éducatif sénégalais et pour ce faire il faut que le trio Enseignants-Gouvernement-Apprenants s’y soit entièrement imprégné. C’est la raison pour laquelle, je me dis que la responsabilité est partagée. Ça paraît bizarre mais voyons-nous, c’est la réalité.
D’abord, l’Etat est l’incarnation du pouvoir « détenteur de la coercition légitime », capable de réguler l’ensemble des affaires communes aux habitants de la cité dans le champ social de contradictions et d’agrégations d’intérêts ou d’aspirations. Donc, cet Etat là ou ce gouvernement semble se situer dans l’obligation de « réguler » et d’encadrer des domaines comme l’éducation. De ce fait, des négociations « sérieuses » auraient pu être menées avant que ce que David Easton appelait la « boite du système » ne s’éclatât. Mais malheureusement, du fait de l’accumulation de nombreuses exigences et demandes, l’Education sénégalaise n’a pas pu résister. En demandant l’électorat des Sénégalais, l’actuel Président avait fait une promesse allant dans le sens de résoudre les maux dont souffre le système éducatif. Mais aujourd’hui, les mêmes revendications reviennent. Les mêmes points sont remis sur l’ordre du jour. Qu’est ce qui se passe réellement ? N’y a-t-il pas des non dits dans ce secteur très stratégique ? Quoi qu’il en soit, il faut savoir que dans un pays, l’éducation constitue la base de tout. Paradoxalement, on dit que 40% du budget national est alloué au secteur éducatif. Mais pourquoi donc tout ce problème ?
Ensuite, il est remarqué que la législation sénégalaise accorde à tout travailleur syndicaliste le droit d’aller en grève. Ce qui est d’ailleurs un principe général du droit. Mais dans toute action, il faut une petite dose de morale. Mais oû est la morale dans tout ça ? La grève, c’est possible, mais il faut savoir faire la grève. Nous sommes dans un pays pauvre, donc je pense qu’on peut faire la grève mais en prenant en compte la situation économique du pays. Chaque heure de grève est une perte énorme pour notre économie, et par conséquent un retard pour le pays. Il n’est pas interdit de revendiquer quoi que ce soit, voire d’exiger plus. Il est, juste, raisonnable de le faire au moment opportun. Pour dire que même si les professeurs sont dans leur plein droit, la règle morale leur obligerait à revoir leurs procédés de grève en essayant de remettre en question cette stratégie qui consiste à décréter des dizaines d’heures. Pour ce qui concerne le mouvement revendicatif des enseignants du SAES de l’année dernière par exemple, ils avaient paradoxalement mentionné dans leur plateforme revendicative que « le SAES dit non à l’année blanche programmée par le ministre de tutelle».Mais la question qu’on ne cessait de se poser était seulement de savoir comment parviendrait-on à éviter une année blanche qui, d’un jour à l’autre, s’approchait davantage ? On voit aujourd’hui que, même si l’année a été « sauvée », les conséquences sont là, bien visibles. Combien d’étudiants ont tout simplement redoublé voire épuisé leurs cartouches? Malheureusement pour les étudiants, le contexte politique dans lequel la crise s’était intervenue ne laissait vraiment aucune chance à sa gestion. Ainsi, une simple analyse politique ou sociologique pourrait dévoiler les facteurs causant la multiplicité des grèves de revendications dans une période pré-électorale : d’abord, le régime pourrait partir, les interlocuteurs pourraient changer et même si on dit souvent que « les hommes passent, les institutions demeurent », on n’exclut pas le fait que si les hommes, avec qui on avait affaire, passent, ça peut influer directement sur les procédures de négociation déjà entamées. Ensuite, le régime en place pourrait être dans l’obligation de satisfaire les revendications pour éviter que ça ait des répercussions sur son électorat. D’où la pression sur le gouvernement…
La responsabilité des apprenants (élèves et étudiants) se résume au fait qu’à chaque fois que les professeurs sont en grève, ils n’agissent pas,en adoptant une position d’indifférence. Par exemple, l’année passée, ils ont agi tardivement. Pourtant, ils ont su dès le début que c’était leur avenir qui était mis en jeu, mais pourquoi rester simples observateurs croyant ne pas être concernés ? Paresse ou facilité ? Il a fallu attendre que la situation s’empire, qu’on se rend finalement compte qu’ils se trouvèrent dans « une position épouvante, entre le marteau du pouvoir et l’enclume des syndicalistes » pour que des voix se fassent entendre dans les médias. Ce qui est sûr, c’est que les apprenants devront faire montre d’une personnalité exemplaire et surtout apprendre à prendre leurs responsabilités pour pouvoir faire face aux pareilles situations dans le futur…
Aujourd’hui, la grève persiste. Du primaire au supérieur, en passant par le moyen et le secondaire, les mouvements ont repris.
Que faire maintenant ? A quand un enseignement sans perturbation au Sénégal? Je pense qu’il devient très urgent de mettre les pendules à l’heure.
Pour recadrer ou assainir le système éducatif sénégalais, tout le monde doit s’y mettre. Il y’a un aspect important qui est l’amour. Ainsi, si on évolue dans un cadre, il est important qu’on éprouve un sentiment d’amour à son égard. Il faudrait d’abord et surtout que des assises de l’éducation soient organisées et dans lesquelles prennent part les différents acteurs du secteur : les enseignants, les apprenants, le gouvernement mais aussi les parents d’élèves et d’étudiants. De par leurs représentants, les apprenants doivent être intégrés dans les négociations car il y’a des points qui leur concernent directement notamment « l’achèvement des constructions en cours », « l’augmentation des budgets des universités… ». Il faut encadrer les textes régissant le domaine de l’éducation, réorganiser le calendrier scolaire en tenant compte des réalités socioculturelles. En outre, lorsque l’Etat mène une politique visant à booster les établissements universitaires, il doit en même temps, prendre des mesures d’accompagnement susceptibles de facilité l’application de ses actes. Par exemple, comme il est constaté, le nombre de bacheliers augmente d’année en année, par conséquent, les campus universitaires doivent être réformés pour pouvoir les accueillir. Il faut aussi que les élèves et étudiants aient leurs mots à dire ; ce qui paraît très logique d’autant plus qu’ils sont les plus concernés. Enfin, des cadres de réflexion doivent être prévues après chaque fin d’année scolaire pour faire le bilan de celle-ci: les avancées, les failles à combler et les manquements à pallier….Bref, les problèmes doivent être résolus une bonne fois pour toutes !
D’abord, l’Etat est l’incarnation du pouvoir « détenteur de la coercition légitime », capable de réguler l’ensemble des affaires communes aux habitants de la cité dans le champ social de contradictions et d’agrégations d’intérêts ou d’aspirations. Donc, cet Etat là ou ce gouvernement semble se situer dans l’obligation de « réguler » et d’encadrer des domaines comme l’éducation. De ce fait, des négociations « sérieuses » auraient pu être menées avant que ce que David Easton appelait la « boite du système » ne s’éclatât. Mais malheureusement, du fait de l’accumulation de nombreuses exigences et demandes, l’Education sénégalaise n’a pas pu résister. En demandant l’électorat des Sénégalais, l’actuel Président avait fait une promesse allant dans le sens de résoudre les maux dont souffre le système éducatif. Mais aujourd’hui, les mêmes revendications reviennent. Les mêmes points sont remis sur l’ordre du jour. Qu’est ce qui se passe réellement ? N’y a-t-il pas des non dits dans ce secteur très stratégique ? Quoi qu’il en soit, il faut savoir que dans un pays, l’éducation constitue la base de tout. Paradoxalement, on dit que 40% du budget national est alloué au secteur éducatif. Mais pourquoi donc tout ce problème ?
Ensuite, il est remarqué que la législation sénégalaise accorde à tout travailleur syndicaliste le droit d’aller en grève. Ce qui est d’ailleurs un principe général du droit. Mais dans toute action, il faut une petite dose de morale. Mais oû est la morale dans tout ça ? La grève, c’est possible, mais il faut savoir faire la grève. Nous sommes dans un pays pauvre, donc je pense qu’on peut faire la grève mais en prenant en compte la situation économique du pays. Chaque heure de grève est une perte énorme pour notre économie, et par conséquent un retard pour le pays. Il n’est pas interdit de revendiquer quoi que ce soit, voire d’exiger plus. Il est, juste, raisonnable de le faire au moment opportun. Pour dire que même si les professeurs sont dans leur plein droit, la règle morale leur obligerait à revoir leurs procédés de grève en essayant de remettre en question cette stratégie qui consiste à décréter des dizaines d’heures. Pour ce qui concerne le mouvement revendicatif des enseignants du SAES de l’année dernière par exemple, ils avaient paradoxalement mentionné dans leur plateforme revendicative que « le SAES dit non à l’année blanche programmée par le ministre de tutelle».Mais la question qu’on ne cessait de se poser était seulement de savoir comment parviendrait-on à éviter une année blanche qui, d’un jour à l’autre, s’approchait davantage ? On voit aujourd’hui que, même si l’année a été « sauvée », les conséquences sont là, bien visibles. Combien d’étudiants ont tout simplement redoublé voire épuisé leurs cartouches? Malheureusement pour les étudiants, le contexte politique dans lequel la crise s’était intervenue ne laissait vraiment aucune chance à sa gestion. Ainsi, une simple analyse politique ou sociologique pourrait dévoiler les facteurs causant la multiplicité des grèves de revendications dans une période pré-électorale : d’abord, le régime pourrait partir, les interlocuteurs pourraient changer et même si on dit souvent que « les hommes passent, les institutions demeurent », on n’exclut pas le fait que si les hommes, avec qui on avait affaire, passent, ça peut influer directement sur les procédures de négociation déjà entamées. Ensuite, le régime en place pourrait être dans l’obligation de satisfaire les revendications pour éviter que ça ait des répercussions sur son électorat. D’où la pression sur le gouvernement…
La responsabilité des apprenants (élèves et étudiants) se résume au fait qu’à chaque fois que les professeurs sont en grève, ils n’agissent pas,en adoptant une position d’indifférence. Par exemple, l’année passée, ils ont agi tardivement. Pourtant, ils ont su dès le début que c’était leur avenir qui était mis en jeu, mais pourquoi rester simples observateurs croyant ne pas être concernés ? Paresse ou facilité ? Il a fallu attendre que la situation s’empire, qu’on se rend finalement compte qu’ils se trouvèrent dans « une position épouvante, entre le marteau du pouvoir et l’enclume des syndicalistes » pour que des voix se fassent entendre dans les médias. Ce qui est sûr, c’est que les apprenants devront faire montre d’une personnalité exemplaire et surtout apprendre à prendre leurs responsabilités pour pouvoir faire face aux pareilles situations dans le futur…
Aujourd’hui, la grève persiste. Du primaire au supérieur, en passant par le moyen et le secondaire, les mouvements ont repris.
Que faire maintenant ? A quand un enseignement sans perturbation au Sénégal? Je pense qu’il devient très urgent de mettre les pendules à l’heure.
Pour recadrer ou assainir le système éducatif sénégalais, tout le monde doit s’y mettre. Il y’a un aspect important qui est l’amour. Ainsi, si on évolue dans un cadre, il est important qu’on éprouve un sentiment d’amour à son égard. Il faudrait d’abord et surtout que des assises de l’éducation soient organisées et dans lesquelles prennent part les différents acteurs du secteur : les enseignants, les apprenants, le gouvernement mais aussi les parents d’élèves et d’étudiants. De par leurs représentants, les apprenants doivent être intégrés dans les négociations car il y’a des points qui leur concernent directement notamment « l’achèvement des constructions en cours », « l’augmentation des budgets des universités… ». Il faut encadrer les textes régissant le domaine de l’éducation, réorganiser le calendrier scolaire en tenant compte des réalités socioculturelles. En outre, lorsque l’Etat mène une politique visant à booster les établissements universitaires, il doit en même temps, prendre des mesures d’accompagnement susceptibles de facilité l’application de ses actes. Par exemple, comme il est constaté, le nombre de bacheliers augmente d’année en année, par conséquent, les campus universitaires doivent être réformés pour pouvoir les accueillir. Il faut aussi que les élèves et étudiants aient leurs mots à dire ; ce qui paraît très logique d’autant plus qu’ils sont les plus concernés. Enfin, des cadres de réflexion doivent être prévues après chaque fin d’année scolaire pour faire le bilan de celle-ci: les avancées, les failles à combler et les manquements à pallier….Bref, les problèmes doivent être résolus une bonne fois pour toutes !