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Attaquer la presse, la décrédibiliser a été ailleurs une stratégie qui a bien marché... Trump avant son election et jusqu'à présent est un pourfandeur féroce de la presse americaine. Marine Le Pen et Jean Luc Melanchon ont été à l'origine de la propagande anti presse en France, qui jusqu'à présent fait de la presse française impopulaire chez de nombreux français.
La sortie de Idy et de Sonko hier peut être en partie assimilable à la stratégie de Trump, Le Pen et Mélenchon. Mais je ne saurais l'affirmer totalement. Idy et Sonko ont raison de douter d'une certaine presse car les plus grands groupes de presse de ce pays ont à leur tête des inconditionnels du parti au pouvoir. Je trouve aussi que tous les organes de presse qui se sont lancés dans des tendances illustrés par des graphiques, seulement 3h après la fermeture des bureaux de vote, dans un contexte de crise de confiance, de méfiance, de fake news, ont eu tort, même si leur chiffre seraient crédibles. Il fallait juste se limiter comme d'habitude à la proclamation des resultats des bureaux de vote. L'autocensure doit prévaloir pour moi dans un tel contexte. La presse se doit d'être républicaine dans une période, si grave. Elle doit être plus perspicace et attendre la version des organes officiels.
La presse doit travailler désormais en intégrant son impopularité chez une bonne partie du public. Il a le devoir d'inverser cette impopularité, en étant moins sensationnelle, moins euphorique. La course à l'exclusivité, au buzz, qui n'est certes pas mauvaise, si elle est effectuée de façon responsable, doit être plus modérée. Ma position a toujours été de rendre ce metier restrictif et d'être intransigeant envers les récidivistes en matière de Fake news. On a que ce metier, on doit se battre contre ceux qui veulent le détruire et être sans merci contre nous même, si l'un d'entre nous s'écarte de nos chères règles d'éthique et de déontologie.
