18 MILLIARDS DE FCFA POUR LA FORMATION FROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE: LA BANQUE MONDIALE APPUIE LE SÉNÉGAL DANS LE RENFORCEMENT DU CAPITAL HUMAIN

A travers un nouveau concours financier de 18 milliards de FCfa, la Banque mondiale appuie le Sénégal dans la formation professionnelle et technique, notamment dans les domaines du tourisme, de l’horticulture et de l’aviculture, afin de promouvoir la croissance, l’emploi et la compétitivité.

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, et la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Vera Songwé, ont procédé, hier, à la signature d’un accord de financement d’un projet de formation professionnelle pour l’emploi et la compétitivité.

Cet accord de 35 millions de dollars (18 milliards de FCfa), qui fait suite à l’approbation du Conseil d’administration de la Banque mondiale le 8 décembre dernier, vise à accompagner le Sénégal dans les efforts qu’il met en œuvre pour développer les compétences des jeunes travailleurs dans les domaines du tourisme, de l’horticulture et de l’aviculture, afin de promouvoir la croissance, l’emploi et la compétitivité des entreprises des secteurs ciblés.

La période d’exécution du projet est de cinq ans. Il vise la formation de 10.000 jeunes qui, soit n’ont pas ter- miné leur éducation de base (de 10 ans), soit sont diplômés de l’enseignement secondaire ou universitaire sans une compétence adaptée au marché de l’emploi.

Pour le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, ce projet va renforcer le système de formation professionnelle et technique et améliorer l’employabilité des jeunes.

« Grâce à ce projet, de jeunes sénégalais vont bénéficier d’une formation de qualité leur facilitant de trouver un emploi en lien avec les besoins du marché. Il permettra aussi aux secteurs économiques de l’horticulture, du tourisme et de l’aviculture de disposer d’une main-d’œuvre ayant bénéficié d’une formation de qualité, les rendant plus compétitifs », explique Amadou Bâ.

Le projet vise à réformer également le système de formation professionnelle et appuiera la mise à niveau et l’amélioration de l’efficacité de trois lycées techniques à savoir Maurice Delafosse de Dakar, André Peytavin de Saint-Louis et Mamba Guirassy de Kédougou.

Selon Mme Vera Songwé, la Banque mondiale se réjouit d’accompagner le Sénégal grâce à ce projet qui permettra aux jeunes d’accéder à la formation et leur donnera les compétences nécessaires pour trouver un emploi qui, non seulement améliorera leurs conditions d’existence, mais aussi contribuera à la croissance de l’économie dans son ensemble.

« Ce projet est aussi pour le secteur privé, notamment les entreprises des secteurs ciblés », dit- elle, tout en souhaitant un renforcement du partenariat public-privé au bénéfice des jeunes, des femmes et des entreprises.

Dans le détail, ce projet compte trois composantes : l’amélioration de la qualité et la pertinence de la formation à travers les institutions de formation existantes, la réforme du système financier de l’enseignement technique et la formation professionnelle et le suivi- évaluation du système de gestion du projet à travers le renforcement des capacités de la direction de la formation professionnelle et technique.

Le gouvernement du Sénégal contribuera à hauteur de 25 millions de dollars (12,5 milliards de FCfa). D’après Amadou Bâ, l’importance du financement ainsi prévu se justifie par les nombreuses attentes dans le secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

La Banque mondiale intervient dans la quasi-totalité des secteurs et, à ce jour, le portefeuille actif est d’environ 32 crédits et dons.

LESOLEIL