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YACINE NDIAYE ALLIAS «MA PUCE» «Mes déceptions amoureuses avec des célébrités…»


Lundi 11 Février 2013

YACINE NDIAYE ALLIAS «MA PUCE» «Mes déceptions amoureuses avec des célébrités…»

Du téléfilm «Keur gui tass na», avec la troupe Daaray Kocc, à «Azou le beau», en passant par «Macine ak Dial», Yacine Ndiaye s’est largement dévoilée au grand public du Théâtre sénégalais. Agent commercial et responsable Marketing dans une boîte de la place, «Ma puce», la femme chichiteuse de «Tann Bombé» dans «Ndogou-li» sur Walf Tv, s’est confiée à L’Observateur. Ses débuts, ses misères, les traquenards du milieu, les propositions indécentes, la belle comédienne, au physique presque parfait et aux manières raffinées, dit tout.

Yacine, vous êtes aujourd’hui une artiste connue et reconnue. Comment êtes-vous venue au théâtre ?

Mon incursion dans le théâtre remonte à mes années de lycéenne au collège de Bargny. J’étais une brillante élève avec, à chaque fois, des moyennes de plus de 12/20. J’ai été sélectionnée dans le Club Littérature du collège et j’avais joué, à l’époque, pleinement le rôle qui m’a été confié, malgré ma grande timidité.
 

Ça vous a marquée au point de vouloir devenir une artiste professionnelle ?

Pas trop ! Après le Baccalauréat, j’ai suivi, pendant deux ans, une formation en Management. Le diplôme en poche, j’ai fait deux ans de service en Accueil et Réception dans un hôtel de la place. Pour le moment, je suis agent commercial et responsable Marketing dans une boîte qui excelle dans l’énergie solaire.


Donc, on peut vous qualifier d’artiste par accident ?

En tout cas, je ne suis pas une artiste dans l’âme. Je ne suis pas née dans une famille d’artistes et je n’ai jamais pensé, un seul instant de ma vie, devenir artiste. C’est venu comme ça. C’est le destin et je l’accepte comme tel. Nul  ne peut échapper à son destin. Ça m’a beaucoup surpris, je n’ai jamais cru que cela allait me réussir. Mon rêve, depuis ma tendre enfance, c’était de devenir hôtesse de l’air. J’avais toutes les prédispositions, mais entre-temps on m’en a dissuadée. Et aujourd’hui, j’ai pris du poids et de l’âge.


«C’est à la fois ennuyant, embêtant et même emmerdant de vivre avec une célébrité»


Quelles sont vos relations avec vos collègues artistes ?

Ça va, cool (bien). Mais, j’avoue que je ne suis pas très ouverte à beaucoup d’entre eux. J’ai juste une seule amie dans le milieu que je fréquente : c’est Kiné Sow. D’ailleurs, je ne suis membre d’aucune structure qui regroupe les artistes-comédiens du Sénégal. Mais, c’est Kiné qui m’informe souvent de certains événements. On me sollicite pour jouer un rôle et juste après la prestation, je retourne à mes affaires personnelles.


A vos affaires avec les célébrités…

(Elle rigole) Je sais là où vous voulez en venir. Ma vie d’artiste mouvementée est tributaire de mes relations particulières avec les célébrités. Même si je n’ai rien à regretter, force est de souligner qu’il n’est pas facile de vivre avec une célébrité. La première déception de ma vie, je l’ai eue avec un copain très célèbre qui avait comme projet de m’épouser. Mais, avec la jalousie qui fait fureur dans le milieu du showbiz, le projet de mariage a fini par tomber à l’eau. Après ce revers, j’ai eu deux autres copains, tous des ministres dans le gouvernement de Wade. Mais, comme dans le passé, ça a mal fini, par la séparation. D’ailleurs, il y a quatre mois de cela, j’ai pris la résolution ferme de ne plus avoir un copain célèbre. C’est à la fois ennuyant, embêtant et même emmerdant de vivre avec une célébrité. Quand bien même, si le destin en décidait autrement, je me plierais.


Pourtant, vos rapports avec des célébrités de la musique et du sport sont connus de tous…

(Elle interrompt) Oui, oui. Les musiciens comme les lutteurs sont tous mes amis. Même si Assane Ndiaye et Viviane Chidid sont mes préférés chez les musiciens. Idem pour Balla Gaye 2 dans le milieu de la lutte. Il ne cesse de me conseiller. Quant aux footballeurs, mes amis se comptent dans la génération des El Hadji Ousseynou Diouf. J’ai de bonnes relations avec Diomansy Kamara et Ferdinand Coly.

On sent dans votre voix un brin d’amertume. Des regrets, vous en avez ? 

Évidemment. Mais, le pire des regrets, c’est mon projet d’hôtesse de l’air qui est tombé à l’eau. Par contre, sur le plan artistique, je ne regrette absolument rien, malgré les nombreux camouflets que j’ai subis. J’en suis sortie ragaillardie avec un capital d’expérience énorme.

Parlez-nous de vos projets de jeune artiste comédienne ?

Je ne suis pas obnubilée par la recherche d’un succès dans le domaine de l’art. Je suis une bonne croyante convaincue que  la réussite dans mes entreprises n’est pas une fin en soi. Cela dit, tout artiste engagé a besoin au moins de persévérer dans son domaine, en étant assidu et percutant (sic) dans le marché. Cela passe certes par un encadrement soutenu et aussi par un grand potentiel. C’est à cela que je m’évertue au quotidien.  Dans le domaine social, comme toute jeune fille, j’envisage de fonder un foyer. Pour ce faire, je rêve d’avoir un mari compréhensif à même de m’aider à m’épanouir dans le domaine où j’excelle. Mais particulièrement, je prie qu’il soit un homme intègre, financièrement autonome et jouissant d’une responsabilité exemplaire. 

Quelle appréciation faites-vous du showbiz sénégalais ?

Je suis désolée de m’inscrire en faux contre le commun des Sénégalais qui pense que le milieu du showbiz est un champ de gladiateurs malsains. C’est loin d’être le cas. Il existe des artistes-comédiens qui œuvrent inlassablement pour avoir du succès dans le profond respect de leur dignité. Mais comme dans toutes les corporations, on dénombre des brebis galeuses au sein des artistes-comédiens. Mais, dans ce méli-mélo, le fait regrettable et qui est à déplorer et à combattre vigoureusement reste le comportement des pics assiettes, des rabatteurs qui, tapis dans l’ombre, vivent sur le dos des artistes, en les détournant de leurs objectifs. Loin de moi l’idée de dire que ceux qui ont réussi aujourd’hui dans le domaine de l’art ont cédé à la tentation. 

«Un patron d’une agence de publicité a voulu que je m’offre à lui…»


Est-ce à dire que le talent ne suffit plus pour propulser l’artiste au-devant de la scène ?

Oui et non à la fois. Je vous ai dit que dans le milieu de l’art, il en existe de soi-disant grosses pointures qui ne méritent pas d’être citées en exemple. Ceux-là sont nombreux et se sont faits aujourd’hui particulariser à travers des bassesses commises pour se hisser sur le podium. Comme il en existe des célébrités qui tiennent, avec honneur et bravoure, haut le flambeau, tout en restant ancrés à leurs valeurs sociales cardinales.

Avez-vous, au cours de votre carrière d’artiste, eu des déceptions de ce genre ?

J’affirme sans ambages que ma vie, de manière générale et particulièrement celle d’artiste, est intimement liée à des déceptions. Mon premier revers, je l’ai subi juste après la sortie du téléfilm «Azou le beau», vers 2007. J’ai été contactée par pas mal d’agences de publicité, mais à ma grande surprise, pour la majeure partie d’entre elles, au moment des tournages, leurs patrons m’ont fait des propositions indécentes que j’ai toutes déclinées. Mais, le patron de l’une des agences, qui avait eu la chance de me parapher un contrat, a voulu se rattraper en me proposant de m’offrir à lui.


Pourquoi n’avez-vous pas dénoncé ces pratiques à l’époque ?

Je ne peux pas passer toute ma vie à dénoncer le comportement irresponsable de ces individus malintentionnés. L’essentiel pour moi, c’est plutôt de bien me comporter, en restant digne dans ma profession. Parce que, même avec nos camarades artistes, nous vivons ce phénomène. Il m’est arrivé qu’on me remette un scénario. Je fais les répétitions nécessaires et, juste avant le tournage, le scénariste me propose une promotion canapé. Quand j’ai refusé, il m’a collé et a cherché parmi les filles de la troupe une autre pour jouer mon rôle. C’est pour dire que nous, les jeunes filles artistes, faisons au quotidien face à de multiples tentations, à du chantage.

Selon vous, quelle est la solution à préconiser pour préserver les artistes de ces tentations ?

Il n’y a pas de solution standard, à mon avis, à ce phénomène-là. L’essentiel est de se comporter en responsable devant n’importe quelle situation. Toutefois, je suis de ceux qui pensent que le monde de l’art a besoin d’un «ndeup» collectif avant d’être revalorisé à tout point de vue.

«Mon principal rêve, c’est d’évoluer dans le monde du cinéma…»


Le théâtre nourrit-il sa…femme ?

C’est très osé de répondre par l’affirmatif, vu la modicité des cachets et la concurrence déloyale sur le  marché. Ajoutées à cela, les manœuvres pas catholiques auxquelles l’artiste fait face.


Si vous aviez une baguette magique, où allez-vous intervenir dans le milieu de l’art ?

Rayer du monde de l’art tous ces artistes, tous ces maîtres chanteurs qui gravitent autour du théâtre. Accompagner les jeunes talents par un encadrement et un soutien financier à même de pouvoir les permettre à se prendre en charge eux-mêmes par la mise en place de projets viables et porteurs.


Quels sont vos projets du moment ?

Mon principal rêve, c’est d’évoluer dans le monde du cinéma après avoir, bien entendu, soigné davantage mon image. Pour ce faire, j’envisage de trouver, dans les jours à venir, un agent expérimenté dans ce domaine. Quelqu’un qui pourrait me faciliter mon intégration aussi bien dans le cinéma que dans la publicité.

l'observateur




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