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Ne serait-ce que par respect pour la mémoire d’un disparu, Abdoulaye Wade aurait dû s’abstenir de prendre ces deux ouvrages de la bibliothèque du défunt président Senghor, en évoquant un emprunt qu’il aurait fait à celui-ci. L’acte est grave et vulgaire. En quelles circonstances Senghor aurait emprunté ces ouvrages à Wade. Qui peut en témoigner ?
Même si ce prêt était avéré-ce qui reste à prouver-, il n’était pas indiqué pour Wade de récupérer ces livres de cette façon. Il serait motivé par la volonté de traiter Senghor de voleur qu’il ne s’y serait pas pris autrement. L’élégance et la bonne éducation commandaient de réclamer ces ouvrages à la veuve du président-poète.
Si le prêt invoqué n’a jamais eu lieu, alors le voleur serait autre Senghor… Où sont donc les senghoristes d’une autre vie ? Le poète Amadou Lamine Sall a publiquement exigé de Wade la restitution des deux ouvrages. Se trouvera-t-il un Abdou Diouf, Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng ou Djibo Ka pour en faire de même ? Il n’ait de grand risque, sûrement, à parier que beaucoup d’eux vont se faire discrets, et détourneront le regard ailleurs, prétendant que cette histoire d’ouvrages relèverait de vétilles
S’ériger l’égal de Senghor passe certainement par un comportement autre que celui, trivial, qui consiste pour un président en exercice à tirer des ouvrages d’un rayon de bibliothèque au détour d’une visite officielle d’un ex-domicile privé que l’on voudrait ériger en «musée présidentiel». Dans le mauvais feuilleton que Wade joue aux Sénégalais, après l’épisode du couple Diouf auquel il a reproché d’avoir laissé le palais présidentiel «rempli de cafards», voilà celui de livres que Senghor aurait «oublié» de lui restituer. En tout et toutes circonstances, Abdoulaye Wade a voulu faire comme Senghor. Il se veut son égal. Son alter ego.
Senghor était le premier africain agrégé de grammaire ? Pour calmer son ego, Wade a trouvé le moyen de se proclamer «l’Africain le plus diplômé, du Cap au Caire». Le fils de Diogoye a été président de la République ? Eh bien, il passera toute sa vie à le devenir, quel qu’en soit le prix. L’autre a écrit les paroles de l’hymne national ? En réponse, il écrira le sien, d’hymne «national». Senghor a organisé le Fesman ? Wade fera le sien. Réplique wadienne du théâtre Daniel Sorano : le Grand Théâtre….La liste est loin d’être exhaustive dans l’énumération des pâles copies des œuvres du premier président. L’auteur de «Hosties noires» est devenu académicien. Celui de «Un destin pour l’Afrique» peut, peut-être, espérer entrer au cénacle de Quai Conti. Son obsession à avoir le Nobel s’explique par son secret espoir de faire un jour mieux que l’autre.
Pour apparaître (plutôt paraître) comme Senghor, il faut bien que Wade reprenne aussi ses erreurs, qu’il commette ses fautes, jusqu’à la caricature… c’est pourquoi, Wade a eu son Senghor-Dia, à travers son différend avec Idrissa Seck, et l’a reproduit avec Macky Sall. Et puisque Senghor envoyait les prisonniers politiques à Kédougou, Le père de Karim Wade ne pouvait être en reste : les jeunes Barthélémy Dias hier, et Malick Noel Seck aujourd’hui, gouttent aux affres de la déportation parce que quelque part, un CV doit être copié sur un autre.
(REWMI.COM)
Même si ce prêt était avéré-ce qui reste à prouver-, il n’était pas indiqué pour Wade de récupérer ces livres de cette façon. Il serait motivé par la volonté de traiter Senghor de voleur qu’il ne s’y serait pas pris autrement. L’élégance et la bonne éducation commandaient de réclamer ces ouvrages à la veuve du président-poète.
Si le prêt invoqué n’a jamais eu lieu, alors le voleur serait autre Senghor… Où sont donc les senghoristes d’une autre vie ? Le poète Amadou Lamine Sall a publiquement exigé de Wade la restitution des deux ouvrages. Se trouvera-t-il un Abdou Diouf, Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng ou Djibo Ka pour en faire de même ? Il n’ait de grand risque, sûrement, à parier que beaucoup d’eux vont se faire discrets, et détourneront le regard ailleurs, prétendant que cette histoire d’ouvrages relèverait de vétilles
S’ériger l’égal de Senghor passe certainement par un comportement autre que celui, trivial, qui consiste pour un président en exercice à tirer des ouvrages d’un rayon de bibliothèque au détour d’une visite officielle d’un ex-domicile privé que l’on voudrait ériger en «musée présidentiel». Dans le mauvais feuilleton que Wade joue aux Sénégalais, après l’épisode du couple Diouf auquel il a reproché d’avoir laissé le palais présidentiel «rempli de cafards», voilà celui de livres que Senghor aurait «oublié» de lui restituer. En tout et toutes circonstances, Abdoulaye Wade a voulu faire comme Senghor. Il se veut son égal. Son alter ego.
Senghor était le premier africain agrégé de grammaire ? Pour calmer son ego, Wade a trouvé le moyen de se proclamer «l’Africain le plus diplômé, du Cap au Caire». Le fils de Diogoye a été président de la République ? Eh bien, il passera toute sa vie à le devenir, quel qu’en soit le prix. L’autre a écrit les paroles de l’hymne national ? En réponse, il écrira le sien, d’hymne «national». Senghor a organisé le Fesman ? Wade fera le sien. Réplique wadienne du théâtre Daniel Sorano : le Grand Théâtre….La liste est loin d’être exhaustive dans l’énumération des pâles copies des œuvres du premier président. L’auteur de «Hosties noires» est devenu académicien. Celui de «Un destin pour l’Afrique» peut, peut-être, espérer entrer au cénacle de Quai Conti. Son obsession à avoir le Nobel s’explique par son secret espoir de faire un jour mieux que l’autre.
Pour apparaître (plutôt paraître) comme Senghor, il faut bien que Wade reprenne aussi ses erreurs, qu’il commette ses fautes, jusqu’à la caricature… c’est pourquoi, Wade a eu son Senghor-Dia, à travers son différend avec Idrissa Seck, et l’a reproduit avec Macky Sall. Et puisque Senghor envoyait les prisonniers politiques à Kédougou, Le père de Karim Wade ne pouvait être en reste : les jeunes Barthélémy Dias hier, et Malick Noel Seck aujourd’hui, gouttent aux affres de la déportation parce que quelque part, un CV doit être copié sur un autre.
(REWMI.COM)