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Le Mali s'est déclaré dimanche «en guerre» contre les «terroristes», au lendemain de combats meurtriers à Kidal (nord), fief rebelle touareg où, selon Bamako, environ 30 fonctionnaires sont retenus en otages.
Trente-six morts, dont huit militaires, et une trentaine d'otages à l'issue de combats entre soldats maliens et groupes armés, le jour même d'une visite du Premier ministre Moussa Mara: le bilan officiel donné par les autorités maliennes rappelle à quel point la situation à Kidal reste explosive.
«Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes», a déclaré à l'AFP Moussa Mara, joint par téléphone à Gao (nord-est), promettant «une guerre sans merci».
Les «jihadistes» se sont «infiltrés» à Kidal «pour semer la terreur, pour participer au chaos aux côtés des autres groupes terroristes de la ville», a accusé M. Mara.
«Il n'y a pas de petites mesures, nous allons les combattre avec les moyens nécessaires», a-t-il ajouté.
Après Tombouctou vendredi, le Premier ministre s'est rendu samedi à Kidal, chef-lieu de région (plus de 340 km au nord de Gao), dans le cadre d'une tournée dans le nord du Mali, sa première depuis sa prise de fonction début avril.
Il avait prévu de séjourner à Gao jusqu'à lundi. Mais son entourage a indiqué à l'AFP qu'il retournerait dès dimanche soir à Bamako, où il s'entretiendra aussitôt avec le chef de l'Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Ce dernier doit s'adresser lundi à la Nation sur la situation dans le Nord, a-t-on appris de source officielle.
Dans un communiqué, le ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga a affirmé que les soldats maliens avaient affronté samedi à Kidal «le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg, ndlr) appuyé par des éléments des groupes terroristes», qu'il n'a pas identifiés.
«Au cours des affrontements, les forces armées maliennes ont enregistré huit morts et 25 blessés, tandis que 28 morts et 62 blessés ont été dénombrés du côté des agresseurs», a-t-il indiqué, alors que le MNLA avait affirmé samedi avoir tué quatre militaires et déplorer un blessé dans ses rangs.
«Nos forces ont repris le contrôle de tous les bâtiments administratifs à l'exception, pour le moment, du gouvernorat, où le MNLA et les terroristes détiennent une trentaine de fonctionnaires en otages», a ajouté le ministre. Auparavant, le gouvernorat de Kidal avait fait état d'une trentaine de personnes «portées disparues», incluant civil et soldats.
Le MNLA, groupe indépendantiste, avait déclenché en janvier 2012 une offensive contre l'armée malienne dans le nord du Mali, s'alliant à des islamistes armés. Profitant d'un coup d'Etat militaire en mars 2012, ces groupes armés se sont emparés des régions du nord du Mali -Tombouctou, Gao, Kidal-, d'où les rebelles touareg avaient ensuite été évincés par les jihadistes liés à Al-Qaïda.
Le MNLA est revenu à Kidal à la faveur d'une intervention militaire internationale lancée par la France, qui a chassé en 2013 les jihadistes des grandes villes du Nord.
En dépit de la présence sur place de soldats maliens, français et onusiens, Kidal échappe toujours au contrôle de l'Etat malien. Selon plusieurs sources, la ville est devenue une zone de non-droit, en proie à l'anarchie et aux rivalités de groupes armés.
Après les affrontements de samedi, Bamako prendra «toutes les mesures conséquentes» pour la sécurité à Kidal, a assuré le ministre de la Défense. «Nous allons si nécessaire doubler nos effectifs sur place».
Ces dernières violences suscitaient au Mali des réactions d'hostilité envers la force Serval et la Minusma ainsi que la France, accusée de soutenir le MNLA. «Minusma dégage!», «Free Kidal!», «Libérez Kidal!», pouvait-on lire sur les réseaux sociaux et les sites maliens.
Samedi soir à Bamako, quelques centaines de personnes se sont rassemblées Place de l'Indépendance, scandant des slogans pour «la libération de Kidal», selon des témoins.
Ces derniers mois, le président malien a souvent accusé, à mots couverts, la France de passivité à l'égard du MNLA.
Source lematin.ma
Trente-six morts, dont huit militaires, et une trentaine d'otages à l'issue de combats entre soldats maliens et groupes armés, le jour même d'une visite du Premier ministre Moussa Mara: le bilan officiel donné par les autorités maliennes rappelle à quel point la situation à Kidal reste explosive.
«Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes», a déclaré à l'AFP Moussa Mara, joint par téléphone à Gao (nord-est), promettant «une guerre sans merci».
Les «jihadistes» se sont «infiltrés» à Kidal «pour semer la terreur, pour participer au chaos aux côtés des autres groupes terroristes de la ville», a accusé M. Mara.
«Il n'y a pas de petites mesures, nous allons les combattre avec les moyens nécessaires», a-t-il ajouté.
Après Tombouctou vendredi, le Premier ministre s'est rendu samedi à Kidal, chef-lieu de région (plus de 340 km au nord de Gao), dans le cadre d'une tournée dans le nord du Mali, sa première depuis sa prise de fonction début avril.
Il avait prévu de séjourner à Gao jusqu'à lundi. Mais son entourage a indiqué à l'AFP qu'il retournerait dès dimanche soir à Bamako, où il s'entretiendra aussitôt avec le chef de l'Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Ce dernier doit s'adresser lundi à la Nation sur la situation dans le Nord, a-t-on appris de source officielle.
Dans un communiqué, le ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga a affirmé que les soldats maliens avaient affronté samedi à Kidal «le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg, ndlr) appuyé par des éléments des groupes terroristes», qu'il n'a pas identifiés.
«Au cours des affrontements, les forces armées maliennes ont enregistré huit morts et 25 blessés, tandis que 28 morts et 62 blessés ont été dénombrés du côté des agresseurs», a-t-il indiqué, alors que le MNLA avait affirmé samedi avoir tué quatre militaires et déplorer un blessé dans ses rangs.
«Nos forces ont repris le contrôle de tous les bâtiments administratifs à l'exception, pour le moment, du gouvernorat, où le MNLA et les terroristes détiennent une trentaine de fonctionnaires en otages», a ajouté le ministre. Auparavant, le gouvernorat de Kidal avait fait état d'une trentaine de personnes «portées disparues», incluant civil et soldats.
«Libérez Kidal !»
La Mission de l'Onu au Mali (Minusma), dont des troupes sont déployées dans le Nord de même que des soldats de l'opération française Serval, a condamné «les affrontements à Kidal», en annonçant dans un communiqué un «bilan préliminaire» de «deux blessés graves par balles et 21 blessés» parmi ses policiers.Le MNLA, groupe indépendantiste, avait déclenché en janvier 2012 une offensive contre l'armée malienne dans le nord du Mali, s'alliant à des islamistes armés. Profitant d'un coup d'Etat militaire en mars 2012, ces groupes armés se sont emparés des régions du nord du Mali -Tombouctou, Gao, Kidal-, d'où les rebelles touareg avaient ensuite été évincés par les jihadistes liés à Al-Qaïda.
Le MNLA est revenu à Kidal à la faveur d'une intervention militaire internationale lancée par la France, qui a chassé en 2013 les jihadistes des grandes villes du Nord.
En dépit de la présence sur place de soldats maliens, français et onusiens, Kidal échappe toujours au contrôle de l'Etat malien. Selon plusieurs sources, la ville est devenue une zone de non-droit, en proie à l'anarchie et aux rivalités de groupes armés.
Après les affrontements de samedi, Bamako prendra «toutes les mesures conséquentes» pour la sécurité à Kidal, a assuré le ministre de la Défense. «Nous allons si nécessaire doubler nos effectifs sur place».
Ces dernières violences suscitaient au Mali des réactions d'hostilité envers la force Serval et la Minusma ainsi que la France, accusée de soutenir le MNLA. «Minusma dégage!», «Free Kidal!», «Libérez Kidal!», pouvait-on lire sur les réseaux sociaux et les sites maliens.
Samedi soir à Bamako, quelques centaines de personnes se sont rassemblées Place de l'Indépendance, scandant des slogans pour «la libération de Kidal», selon des témoins.
Ces derniers mois, le président malien a souvent accusé, à mots couverts, la France de passivité à l'égard du MNLA.
Source lematin.ma