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Le substitut du procureur du tribunal correctionnel de Saint-Louis veut envoyer en prison pour 3 ans les 11 jeunes manifestants arrêtés à Guet Ndar, le 12 décembre dernier, à l’occasion des violentes manifestations qui ont éclaté à la suite de la démolition de deux mosquées du quartier. La décision de démolir ces deux édifices religieux a été prise par la mairie, dans le cadre des projets d’assainissement et de développement touristique.
Mais le réquisitoire du représentant du parquet a été balayé par l’avocat de la défense, Me Cheikh Ahmadou Bamba Fall, qui s’est beaucoup appesanti sur le manque de preuves pour asseoir la culpabilité de ses clients. Il a aussi soulevé les questions sociologiques qui caractérisent cette affaire. « Il faut bien cerner la question, car Guet Ndar est un quartier ancré dans la tradition et la religion », a-t-il expliqué au tribunal. Mieux, la robe noire a insisté sur le fait que les populations ont été blessées dans leur âme et leur foi. « C’est un quartier très religieux, et les fidèles musulmans ont été piqués dans leur chair en voyant des Caterpillar démolir leurs mosquées », a-t-il plaidé. Pour dire que ce sont des populations frustrées qui ont manifesté ce jour-là.
Ainsi, selon Me Cheikh Ahmadou Bamba Fall, les faits imputés aux jeunes sont lourds car il n’y a pas de preuves fiables que ceux qui sont attraits à la barre du tribunal correctionnel sont les auteurs des faits délictuels incriminés. En effet, les 11 prévenus ont comparu pour les chefs de participation à des actions ayant causé des dommages à la propriété mobilière d’autrui, violences et voies de faits avec effusion de sang sur des agents de la force publique à l’occasion de l’exercice de leur fonction, et incendie volontaire d’objets appartenant à autrui.
Hier, à la lecture des chefs d’inculpation, des parents venus assister au procès n’ont pu retenir leurs larmes et ils ont été consolés par des proches. Certains soutiennent mordicus que les prévenus sont tous des innocents. « Ils n’ont jamais mis les pieds à l’école et à la gendarmerie », lance une femme en sanglots. D’autres, chapelet à la main, invoquent le nom d’Allah pour sortir ces jeunes de ce mauvais pas. Lors de l’opération de démolition déjà citée, l’école élémentaire Cheikh Touré avait été saccagée. Le bureau du directeur adjoint et les actes de naissance des élèves avaient été consumés par le feu. Le poste de la gendarmerie n’a pas été aussi épargné par la furie des manifestants qui l’ont mis à feu.
Placés sous mandat de dépôt, depuis plus de deux semaines, ces jeunes ont vu l’affaire renvoyée, à deux reprises. Ils devront encore prendre leur mal en patience, puisque le tribunal a renvoyé le verdict au 8 décembre prochain, lors de son audience correctionnelle.
Mais le réquisitoire du représentant du parquet a été balayé par l’avocat de la défense, Me Cheikh Ahmadou Bamba Fall, qui s’est beaucoup appesanti sur le manque de preuves pour asseoir la culpabilité de ses clients. Il a aussi soulevé les questions sociologiques qui caractérisent cette affaire. « Il faut bien cerner la question, car Guet Ndar est un quartier ancré dans la tradition et la religion », a-t-il expliqué au tribunal. Mieux, la robe noire a insisté sur le fait que les populations ont été blessées dans leur âme et leur foi. « C’est un quartier très religieux, et les fidèles musulmans ont été piqués dans leur chair en voyant des Caterpillar démolir leurs mosquées », a-t-il plaidé. Pour dire que ce sont des populations frustrées qui ont manifesté ce jour-là.
Ainsi, selon Me Cheikh Ahmadou Bamba Fall, les faits imputés aux jeunes sont lourds car il n’y a pas de preuves fiables que ceux qui sont attraits à la barre du tribunal correctionnel sont les auteurs des faits délictuels incriminés. En effet, les 11 prévenus ont comparu pour les chefs de participation à des actions ayant causé des dommages à la propriété mobilière d’autrui, violences et voies de faits avec effusion de sang sur des agents de la force publique à l’occasion de l’exercice de leur fonction, et incendie volontaire d’objets appartenant à autrui.
Hier, à la lecture des chefs d’inculpation, des parents venus assister au procès n’ont pu retenir leurs larmes et ils ont été consolés par des proches. Certains soutiennent mordicus que les prévenus sont tous des innocents. « Ils n’ont jamais mis les pieds à l’école et à la gendarmerie », lance une femme en sanglots. D’autres, chapelet à la main, invoquent le nom d’Allah pour sortir ces jeunes de ce mauvais pas. Lors de l’opération de démolition déjà citée, l’école élémentaire Cheikh Touré avait été saccagée. Le bureau du directeur adjoint et les actes de naissance des élèves avaient été consumés par le feu. Le poste de la gendarmerie n’a pas été aussi épargné par la furie des manifestants qui l’ont mis à feu.
Placés sous mandat de dépôt, depuis plus de deux semaines, ces jeunes ont vu l’affaire renvoyée, à deux reprises. Ils devront encore prendre leur mal en patience, puisque le tribunal a renvoyé le verdict au 8 décembre prochain, lors de son audience correctionnelle.
Enquête