Au fil de l’interview et des différents sujets abordés, Pascal Rostain lance, l’air de rien, l’air en tout cas de le dire «au passage» comme le suggère son «d’ailleurs»: «Vous savez, en ce moment, aux États-Unis, il y a quelque chose d’énorme qui est en train de se passer. D’ailleurs, ça va sortir demain dans une édition du Washington Post. On ne peut pas dire que ça soit vraiment de la presse de caniveau, sur une liaison supposée entre le président Barack Obama avec Beyoncé. Je peux vous assurer que la presse du monde entier va évidemment en parler».
C’est tout. Pas une précision de plus. Et c’est apparemment suffisant pour que la presse française reprenne la rumeur, au potentiel «énorme», certes, d’autant plus par la résonnance qu’elle aurait avec les «affaires» de François Hollande. Du coup, sur Twitter, c’est l’affolement, au premier et au second degré, certains y croyant, d’autres pas du tout. Brain Magazine ironise avec «11 preuves irréfutables qu’Obama et Beyoncé sont ensemble». Un utilisateur américain constate avec surprise l’emballement:
Aucune trace dans la presse américaine
Car sur la presse américaine, aucune trace. Rien sur TMZ, rien sur les sites people. Sur les sites britanniques comme le Daily Mail ou le Sun non plus. Contactés par 20 Minutes, des journalistes de People.com affirment ne pas avoir eu d’échos de cette prétendue liaison ni d’éventuelles révélations imminentes à ce sujet. L’un se contente de commenter: «Je n’imagine pas que lui, entouré de gens politiquement correct, plus que Hollande, puisse faire quelque chose d’aussi imprudent.»
Il y a quelques jours, c’est en revanche d’un potentiel «divorce» du couple présidentiel dont parlait la presse US, reprenant une «info» du tabloïd National Enquirer – aussi responsable de la rumeur sur la prétendue liaison homosexuelle de Philip Seymour Hoffmann - selon laquelle Michelle et Barack Obama faisaient chambre à part, la première ayant découvert une liaison de son mari.
Quant à l’instigateur de la rumeur, Pascal Rostain, il est l’un des rares paparazzi français dont on connaisse le nom, en tant que «pote de Sarkozy et Hollande qu’il tutoie», «longtemps chouchou des premières dames, Carla et Valérie», et «prince des paparazzis à la française», selon ce portrait du Nouvel Obs. Il revendique volontiers le caractère d’investigation de son métier, affirmant par exemple ce matin sur Europe 1: «On est les derniers journalistes d’investigation sur le terrain, les dernier à lutter contre le story telling».
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