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Yaya Jammeh s’invite à Dakar. Selon l’agence chinoise de presse Xinhua qui cite une source présidentielle, le président gambien «se joindra à ses homologues africains au Sénégal pour rencontrer le président américain Barack Obama». Le président américain débute ce mercredi par Dakar, un long périple qui le conduira ensuite en Afrique du Sud et en Tanzanie. La source indique que Yaya Jammeh s’envolera, mercredi matin, de l'aéroport international de Banjul pour Dakar. Du côté de l’avenue Roume, l’information est gérée dans la plus grande confidentialité. «Rien n’est encore confirmé à ce sujet. on attend la confirmation», souffle une source proche du président de la République contactée par Wal fadjri.
L’éventuelle rencontre avec Barack Obama sera une aubaine pour l’homme fort de Banjul. Yaya Jammeh n’a pas encore rencontré le président américain depuis son élection. Normal. Jusque-là, le président américain n’a ouvert ses portes qu’à ses homologues africains qui prônent la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme dans leurs pays respectifs. Ce qui est loin d’être le cas chez Yaya Jammeh. La preuve, après l’exécution de neuf personnes dont deux Sénégalais en Gambie, le gouvernement américain avait sommé Yaya Jammeh d’arrêter les exécutions et se conformer à ses obligations internationales.
Dans un communiqué signé par Victoria Nuland, le porte-parole du département d’état américain, les Etats-Unis avaient appelé le président Jammeh «à cesser immédiatement toutes les exécutions en vue d’examiner l’ensemble des cas de peine capitale de la Gambie et de s’assurer qu’elles sont conformes à la législation nationale de la Gambie et à ses obligations internationales.» Les Etats-Unis s’étaient dits «très préoccupés» par l’exécution de neuf condamnés à mort par le gouvernement de la Gambie. Le porte-parole du département d’état américain, Victoria Nuland, avait condamné «le manque de transparence et la précipitation qui ont caractérisé ces exécutions, ainsi que le manque apparent de procédures régulières dans le processus ayant abouti à ces condamnations à mort.»
Comme en 2003
Yaya Jammeh n’est pas à son premier coup d’essai. Déjà en 2003, nombreux sont les observateurs avertis qui avaient été surpris par la présence de Yaya Jammeh aux côtés d’autres chefs d’Etat de la sous-région ouest-africaine invités par le président Georges Bush. Seulement, avait écrit Wal fadjri à l’époque : «Ils ignoraient cependant l'état des relations entre les présidents américain et gambien qui remontent à la fin des années 1980, quand Yaya Jammeh avait été affecté par l'ancien président Diawara à la garde rapprochée du fils du président Georges Bush-père, alors en visite à Banjul.»
Donald NDEBEKA
LE CONSEIL DES MINISTRES A ETE ANTICIPE : L’Obamania chamboule l’agenda gouvernemental
Une fois n’est pas coutume, le Conseil des ministres qui se tient chaque jeudi s’est déroulé hier, lundi. Et tout porte à croire que ce changement est lié à la visite que le président américain effectue au Sénégal. Barack Obama, qui entame son périple africain par le Sénégal, foulera le tarmac de l’aéroport Léopold Sédar Senghor demain, mercredi. Le président des Etats-Unis restera dans notre pays jusqu’au vendredi.
Ch.G.DIENE
HUMEUR Non, mais quoi ?
Ainsi, Sir Yahya Abdul-Aziz Jemus Junkung Jammeh sera à Dakar pour la visite du président Obama. Si, si, vous ne rêvez pas. Lisez la très sérieuse agence chinoise d’informations, Xinhua. Comme moi, si vous n’avez pas les nerfs assez solides, vous risquez de tomber dans les pommes. Tellement l’info ressemble à une grosse farce. Ils voudraient gâcher notre plaisir que les Américains ne s’y prendraient pas autrement. Parce que, il n’y a qu’eux, seulement eux, qui peuvent se permettre de nous donner pareille baffe sans rien risquer en retour. Joints, hier, par nos soins, les officiels sénégalais étaient dans l’incapacité ni d’infirmer ni de confirmer ce qui ressemble à une farce de mauvais goût. Jusqu’à plus ample informé, c’est au nom de la démocratie et de l’Etat de droit que Barack Hussein Obama a, jusqu’ici, boudé le pays de ses ancêtres. Au tandem Kibaki-Odinga, il était reproché d’avoir organisé les élections les plus violentes et les moins bien faites de l’histoire du Kenya. Une telle maladresse, ils l’ont payée cash, pour avoir été biffés de la liste des pays à visiter par le premier président noir des Etats-unis. Pour ces fautes, Obama leur a refusé tout. Même pas une petite audience au Ghana que les diplomates kenyans ont âprement négociée, sans succès. Uhuru Kenyatta est, lui, coupable de crimes contre l’humanité dont une plainte le vise spécialement devant la Cpi.
Voilà que, pour les mêmes faits produisant les mêmes effets, toutes choses étant égales par ailleurs, on l’accepte pour Jammeh dont le moindre des vices est d’être arrivé au pouvoir par un coup d’Etat. Si ce n’était que ça ! Le bonhomme s’est maintenu au pouvoir par la terreur, tuant, emprisonnant et même offrant gîte et couvert aux combattants du Mfdc qui, à partir de son territoire, font sévir l’insécurité dans la partie méridionale du Sénégal. Et c’est avec cette arme que l’enfant de Kanilaï a, de tout temps, tenu en joue les différents présidents du Sénégal. Avec un tel curriculum vitae, «l’inventeur» du remède anti-sida peut-il être le bienvenu au Sénégal à un moment où les projecteurs de la planète entière sont braqués sur notre pays ? Au nom de la liberté d’expression que nous avons chèrement payée, y compris par le sang, nous disons : Non !
Ibrahima ANNE