VIOLS EN SERIE PERPETRES PAR UN CHAUFFEUR DE CLANDO : L’horreur racontée par les multiples victimes de A. A Diakhaté
En moins de deux mois, Abdou Aziz Diakhaté a fait une quinzaine de victimes. La première passagère sur laquelle les démons du chauffeur de clando ont jeté leur dévolu était vierge. Ne pouvant pas passer à l’acte, il l’a déflorée avec un couteau. Cela donne une idée du personnage qui a dit avoir pété les plombs depuis le décès de sa maman, il y a deux ans. Il est tombé le 21 août dernier juste après avoir tenté d’agresser une passagère qui s’est débattue et dont il finit par se débarrasser en la jetant sur la chaussée. Un chauffeur, qui était derrière, ayant suivi la scène, l’a poursuivi longtemps avant de le coincer dans une ruelle. Les cuisinière, coiffeuse, couturière, étudiante…, qui ont eu le malheur de monter à bord du véhicule du natif de Diakhaté Ndiassane, divorcé et père de 4 enfants, racontent l’horreur des sévices qu’elles ont vécus.
La dernière victime du chauffeur de clando Abdou Aziz Diakhaté s’appelle D Diome qui est née en 1975. Cuisinière, domiciliée à Pikine, elle est montée à bord de son véhicule le 20 août vers 21 heures. Elle revenait de la ville où elle avait amené le dîner de son frère qui travaille à Pertersen.
Descendue du minibus à l’intersection de la rue 10-Route des Niayes, elle s’est dirigée vers la pharmacie «Nouvelle». A son arrivée, elle a trouvé deux clients d’un âge avancé en train de discuter avec Diakhaté, pour une course aux Parcelles Assainies. Dès qu’il l’a vue, le chauffeur a décliné leur offre. Elle était loin de se douter de ses intentions. Au bout de quelques mètres, le chauffeur a verrouillé les portières et lui a jeté un regard dans le rétroviseur. Sans laisser deviner son geste, la cuisinière a déverrouillé la portière et maintenu sa main sur la manette.
A hauteur de la destination demandée, le chauffeur a appuyé sur l’accélérateur. La cuisinière a réussi à sortir et s’est jetée sur la chaussée. Un automobiliste, qui avait suivi la scène, a poursuivi Diakhaté sur une bonne distance avant de le coincer dans une ruelle. Avec l’aide des riverains, il est appréhendé et conduit au commissariat de Guédiawaye.
Il A DEFLORE SA PREMIERE VICTIME AVEC UN COUTEAU
La première victime de Diakhaté est N G Pène, couturière, née en 1990 à Guédiawaye. Le vendredi 3 juillet 2015, vers 04 heures du matin, elle était en route pour Touba où elle devait se rendre pour une œuvre de charité à l’occasion du Ramadan.
Accompagnée de sa grande-sœur qui l’a laissée à l’arrêt, elle a pris le clando de Diakhaté à destination de Golf et s’est installée à l’arrière. Le passager à droite du chauffeur, Galaye Cissé, semblait le connaître. Au bout d’une dizaine de minutes, vers la station Oil Libya, elle a tendu une pièce de 100 francs à Diakhaté et voulu descendre. Galaye Cissé s’est retourné, a brandi un couteau, lui a intimé l’ordre de se taire, de se tenir tranquille et de rester, si elle ne voulait pas passer de vie à trépas.
Les vitres verrouillées, il lui a intimé l’ordre de s’allonger pour ne pas éveiller les soupçons. Diakhaté qui semblait s’amuser, rigolait en disant à son acolyte : «boul ko jam dé, boul ko ray» (Ndrl : en wolof, ne la poignarde pas. Ne la tue pas »).
Toujours allongée, N G Pène a repéré un édifice à proximité de Pikine Canada avant de reconnaître des bâtiments à Guédiawaye. A Technopole, le conducteur s’est garé sur le bas-côté. Couteau sur la gorge de la couturière, il l’a obligée à descendre, demandé si elle avait de l’argent dans son sac. Pour sauver sa peau, N G Pène leur a dit de tout prendre et de la laisser partir. Dans son sac à main, ils ont pris deux téléphones, une tablette, 100.000 Fcfa, etc. Diakhaté, qui a voulu assouvir sa libido dérangée, n’y est pas parvenu, parce que la jeune femme était vierge. Enervé, il l’a entraînée de force dans les bois et l’obscurité et lui a ordonné de se coucher sur le sol. Après plusieurs tentatives restées vaines, il a mis un couteau à l’intérieur de ses parties intimes pour la déflorer avant de la violer.
POUR ARRIVER A LA CHAUSSEE, ELLE A MARCHE SUR SES QUATRE APPUIS
Pendant qu’il commettait son forfait, son présumé complice était resté au bord de la route. Cissé a dit à Diakhaté de faire vite parce qu’il commençait à durer. Ils sont repartis ensemble, la laissant à son sort.
Pour arriver à la chaussée, la victime a marché sur ses quatre appuis. Un conducteur qui avait un passager à sa droite a hésité avant de s’arrêter. Il s’est étonné de sa présence dehors, à une heure aussi tardive et dans un endroit dangereux. Encore sous le choc, elle leur a juste dit qu’elle venait d’être victime des agissements de malfaiteurs qui l’ont violée, violentée et volée. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était de rentrer chez elle. Craignant qu’elle ait des complices tapis dans l’ombre, prêts à surgir, ceux qui l’ont secourue ont inspecté le coin avant d’accepter de la faire entrer dans le véhicule.
A Tally Boumack, l’automobiliste a voulu prendre d’autres passagers, N G Pène s’est énervée. Le chauffeur a compris qu’elle était en état de choc et l’a conduite jusque chez elle, à la cité Fadia. Logée au deuxième étage, elle a demandé à l’automobiliste de l’amener jusqu’à l’appartement, mais il a dit niet, sans doute pour ne pas se créer d’ennuis. Ne pouvant pas élever la voix pour crier, elle a frappé plusieurs fois à la porte avant qu’on ne vienne lui ouvrir.
Plus tard, elle donnera une description précise du véhicule et de ses bourreaux.
CISSE A INTRODUIT SES DOIGTS DANS LES PARTIES INTIMES DE K NDIAYE
Quatre jours après ces faits, le 7 août vers 21 heures, en rentrant chez elle, K Ndiaye, née en 1992, coiffeuse domiciliée à Darou Salam, a pris le fameux clando à « Saf Bar ». A l’intersection de route de la Corniche-Les Niayes, le clando a dévié. Portières verrouillées avec le système automatique, Cissé, selon la plaignante, a brandi un couteau et introduit ses doigts dans ses parties intimes avant de la faire descendre sur le chemin.
Le 9 août vers 22 heures, S Niang a pris au niveau de Pikine Icotaf le clando de Diakhaté. Même modus operandi : changement de direction, arme brandie par Cissé. Pour ce cas, le chauffeur joue le bon rôle en conseillant à la victime : « diokh ko bala moulay djamat (donne-lui avant qu’il ne te poignarde à nouveau). Elle s’est exécutée et s’en est tirée avec quelques blessures, sans être violée.
Le 19 août aux environs de 21 heures, N Lopy, née en 1984 à Pikine, venait des Hlm et est descendue à la Rue 10. Lorsque Diakhaté s’est dirigé vers Technopole, elle lui en a fait la remarque. Il a menacé de la tuer avec le couteau et lui a asséné un coup de poing. La couturière a riposté. Ils se sont disputés l’arme blanche qu’elle a réussi à récupérer et l’a jetée par-dessus la portière. Au cours de la bagarre, Diakhaté a fait demi-tour en direction du centre de Sauvegarde de Guédiawaye. Propulsée dehors, elle a été blessée à l’épaule, sur la lèvre inférieure, aux chevilles, genoux, etc.
M Tall, s’en est tirée à bon compte. Agressée par Diakhaté le 14 août vers 22 heures, elle venait de la Cité Fadia et a pris le véhicule à la station Tally Boumack.
C C Thiam, élève en classe de Terminale, domiciliée à Hamo 6 à Guédiawaye, a croisé le chemin de Diakhaté le 19 août. Pour justifier le verrouillage des portières, il a prétexté la pluie. Quand le chauffeur est passé à l’attaque, elle s’est débattue. En s’échappant pendant que le véhicule roulait, elle s’est faite des blessures superficielles. Elle a relevé le numéro d’immatriculation et déposé une plainte à la brigade de gendarmerie de Yoff.
DIAKHATE SE REFUGIE DERRIERE LA PERTE DE SA MERE POUR JUSTIFIER SES IGNOMINIES
Né à Diakhaté Ndiassane, dans le département de Tivaouane, le premier jour de l’année 1975, Abdou Aziz Diakhaté est divorcée et père de 4 enfants. Depuis le décès de sa mère il y a deux ans, il dit souffrir de troubles psychiques qui le rendent violents avec les passagères. A bord de la Peugeot DK 3475 N, il opérait en compagnie de Galaye Cissé et vendait le butin à Saliou Diop, établi à Yeumbeul. Tirant la couverture de son côté, il a soutenu, à propos de la première victime Pène, que c’est Cissé qui s’était acharné sur elle et ils se sont même bagarrés pour qu’il la laisse tranquille. Une version tirée par les cheveux puisque la victime l’a formellement reconnu et a piqué une crise en le voyant au commissariat. Evasif pour les autres cas, parce qu’il était dans un état second, il n’a pas convaincu les limiers qui l’ont conduit devant le procureur, de même que Cissé pour vol avec violence commis la nuit avec usage d’arme blanche et de moyen de transport, suivi de viols.
Quant à Galaye Cissé, né en 1984, mécanicien, il a admis avoir pris part à trois vols après des tournées dans des bars de la place. Il nie catégoriquement avoir poignardé quiconque.
Saliou Diop a reconnu n’avoir acheté que deux téléphones portables et une tablette alors que Diakhaté parle d’une dizaine d’appareils.
L’AS
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