VIH ET HEPATITE B 47: enseignants morts en un an à Kolda

Le phénomène de la mort des enseignants hante le sommeil de cette catégorie de fonctionnaires dans la Région de Kolda. L’année dernière des pertes en vies humaines ont été enregistrées. Le mois dernier, 4 autres ont perdu la vie. La faute au Vih/Sida et surtout l’hépatite B. Suffisant pour que la situation suscite des interrogations au Fouladou.

«L’année dernière 47enseignants sont décédés et les journaux avaient titré : ‘’trois enseignants meurent chaque mois à Kolda’’. et sans exagérer ça faisait même plus car 47 enseignants divisés par 12 mois donne 4 enseignants par mois». Ces informations sont de l’Inspection d’académie (IA) de Kolda.

Selon les autorités scolaires de la région, rien que la dernière semaine du mois d’avril quatre enseignants ont disparu. «Il y a une semaine avant votre arrivée (ndlr-mardi 1ier mai 2012) on a perdu quatre enseignants en huit jours dont une dame. La cause de ces décès est le Vih/Sida et surtout l’hépatite B», pour l’essentiel.

L’autre fait qui mérite d’être souligné est le non enregistrement des enfants à la naissance. Ce qui fait qu’ici, les enfants, surtout les filles, «viennent parfois à l’école à un âge avancé. Normalement elles doivent être admises à l’école à 7ans mais elles nous arrivent parfois à 10ans car le problème avec des pièces d’état civil se pose. J’ai des élèves en 4e et 3e qui n’ont pas encore d’extrait de naissance. Ils passent l’entrée en sixième avec une date de naissance sous réserve», note Taïbou Baldé, quatrième adjoint de l’IA.

C’est pourquoi, chaque année avec l’appui de Word Vision et l’UNICEF des campagnes sont menées «pour aider 2000 élèves à trouver des papiers» lors des audiences foraines. Mieux, cette année, «c’est 2800 papiers qui ont été livrés aux élèves avec l’appui de la croix rouge internationale. Alors quand les filles sont inscrites tard, au lieu d’avoir 12, 13 ans au CM2, elles ont 15 ans», souligne-t-elle.

Aussi, il faut retenir que Kolda est la plus grosse région émettrice de talibés, mais aussi c’est la plus grande zone de transite de ces enfants qui viennent de la Guinée, de la Guinée Bissau pour rallier Dakar.
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