Politique

Usage de la violence : Idy lance un avertissement à Wade


Vendredi 9 Décembre 2011

Le président du Rewmi, Idrissa Seck demeure plus que jamais convaincu de l’irrecevabilité de la candidature de Wade pour un troisième mandat et de l’impossibilité de son maintien à la tête du pays pendant cinq autres années. Il l’a fait savoir hier à Thiès lors d’une rencontre qu’il a eue avec des militants libéraux de Matam venus déposer leurs balluchons au Rewmi.L’ancien Premier ministre et maire de Thiès en a profité pour revenir sur ses relations avec Macky Sall.


Autres articles
(Correspondance) - ‘C’est fini. C’est une logique, c’est terminé. Le cycle Wade est fermé. Maintenant la question est de savoir s’il va se fermer dans la sagesse, c'est-à-dire qu’il se dise lui-même que c’est terminé et qu’il ne va pas demander aux Sénégalais d’être leur président jusqu’à l’âge de 100 ans. Ou est-ce qu’il le fera sous la pression de la rue et des Sénégalais de l’extérieur ou bien est-ce qu’il va aller jusqu’au chaos et partir comme Gbagbo ?’ Voilà les questions que Idrissa Seck s’est posées hier en recevant de nouveaux militants libéraux venus de Matam. ‘Une autre question est aussi de savoir s’il va frauder, gagner et rester là pour ne pas gouverner ou gouverner dans le chaos’, ajoute le président du Rewmi. Aussi se dit-il d’avis que dans tous les cas de figure, c’est un cycle qui arrive à sa fin. S’agissant de la multitude de candidatures à la présidentielle de 2012, Idrissa Seck est d’avis qu’il n’y a aucune gêne sur la question. Etant entendu, poursuit-il, que le pouvoir est entre les mains du peuple. ‘Le peuple sait comparer et choisir’. Mieux, dit-il, un regard sur toutes les élections qui se sont passées dans le pays montre qu’en général l’écrasante majorité des sénégalais, 75 à 80 %, concentrent leur vote sur les deux premiers. ‘En 2000 la somme des voix entre Wade et Diouf est égale à 70 %. Le même taux a été enregistré en 2007 entre Wade et Idrissa Seck’, explique l’ancien Premier ministre. Pour dire, selon lui, que les Sénégalais savent choisir ceux qui sont susceptibles d’apporter des solutions au pays. Par conséquent, pour Idrissa Seck, la multitude de candidatures ne correspond pas à une atomisation des électeurs.‘En 2000 ils avaient choisi Wade et Diouf, en 2007 ils ont choisi Wade et Idy, en 2012 il n’y a plus Wade et il reste Idy’, analyse Idrissa Seck.
Toutefois il précisera, par rapport à cette multitude de candidatures, qu’il appartient à la classe politique d’être plus sérieuse. En effet, dit-il, ‘il y a des gens qui sont restés sur le marché électoral depuis près d’un quart de siècle et les Sénégalais leur répondent invariablement qu’ils ne peuvent pas obtenir plus de 2 % de leur confiance mais qui insistent toujours’. Idrissa Seck explique qu’il faudrait que ‘les gens qui ont 5 % des voix des Sénégalais en tirent les conclusions qui s’imposent et aillent faire autre chose ou intègrent d’autres familles politiques plus solides mais n’encombrent pas l’espace politique indéfiniment’.
Le maire de Thiès est aussi revenu sur ses relations heurtées avec Macky Sall pour dire qu’il n’a jamais été question pour lui de tirer des flèches contre qui que ce soit. ‘Je défends des valeurs et des principes. Je défends les intérêts du Sénégal et non ceux d’un clan’.Pour lui, ce qu’il a dit au sujet de Macky Sall n’est pas une attaque. La seule question qu’il pose étant celle de savoir de quel compte est venu l’argent et à quel compte il est allé. ‘Qu’il dise s’il a reçu l’argent dans des sacs ou dans un compte bancaire auquel cas qu’il dise lequel’. Car, poursuit-il, il y a un communiqué du Conseil des ministres où il est dit que le président de la République a reçu cet argent d’un ami et qu’il l’a redonné au Sénégal. Par conséquent, de deux choses l’une : ‘soit l’ami c’est Taïwan auquel cas il n’y a que 7 milliards à expliquer soit ce n’est pas Taïwan et il y a alors 14 milliards à expliquer’.
Sidy DIENG
walf

La Rédaction