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Malgré les appels de plusieurs ambassades occidentales à un respect de sa liberté religieuse, une chrétienne soudanaise de 27 ans été condamné jeudi 15 mai à la peine de mort pour apostasie.
"Nous vous avions donné trois jours pour abjurer votre foi mais vous avez insisté pour ne pas revenir vers l'Islam. Je vous condamne à la peine de mort par pendaison", a déclaré le juge d'un tribunal deKhartoum, Mohammed al-Khalifa.
La jeune femme, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, qui est enceinte de huit mois et qui est détenue avec son fils de 20 mois, a aussi été condamnée à 100 coups de fouet pour adultère. Alors que le juge annonçait sa sentence, elle est restée impassible. Au cours de l'audience, elle s'est exprimée calmement : "Je suis chrétienne et je n'ai jamais fait d'acte d'apostasie". Selon Amnesty International, qui a demandé sa libération immédiate, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a été élevée en tant que chrétienne orthodoxe, la religion de sa mère, car son père musulman était absent durant son enfance. Elle a ensuite épousé un chrétien du Soudan du Sud. L'accusation d'adultère repose ainsi sur ce mariage effectué avec un homme non musulman.
Face à ce verdict, une cinquantaine de personnes ont manifesté pour exprimer leur colère. Ils ont annoncé qu'ils poursuivraient leur mouvement jusqu'à ce que la femme soit libérée.
Les ambassades des États-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne et des Pays-Bas avaient aussi exprimé mardi "leur vive inquiétude" au sujet de ces accusations. "Nous appelons le gouvernement du Soudan à respecter le droit à la liberté de religion, notamment le droit de changer de foi ou de croyances", avaient-elles indiqué dans un communiqué commun.