Un ex-milicien des GAL arrêté en Espagne pour des liens avec l'EI

Jean-Pierre Leiba avait été tué par erreur alors qu'il était en compagnie de trois Basques, un attentat alors attribué aux GAL, des milices qui luttaient contre l'organisation séparatiste armée ETA, faisant 28 morts dans les années 1980. "Il est considéré comme très dangereux et (les forces de l'ordre) n'excluent pas qu'il puisse avoir accès à des armes à feu", ajoute le communiqué en expliquant que l'arrestation mardi matin à Ségovie, à une centaine de kilomètres au nord de Madrid, avait de ce fait été menée par une unité spéciale d'intervention de la garde civile.

Selon le ministère, l'homme né à Irun, ville frontalière du Pays basque espagnol, avait adopté des idées relevant "de l'extrémisme religieux de nature djihadiste et faisait de la propagande pour le compte de Daech", acronyme arabe de l'Etat islamique (EI). Il était "déterminé à commettre un attentat terroriste". Perquisition à La Granja Surveillé par la garde civile, il s'était déjà rendu "en zone de guerre en Afghanistan, en Syrie et en Palestine où il a déclaré être disposé à commettre des attentats-suicide s'il en avait l'occasion".

Sa radicalisation se serait renforcée depuis l'été, assure-t-on de même source. Dans le cadre de l'enquête menée sous la direction de l'Audience nationale, une juridiction spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme, les forces de l'ordre menaient mardi matin des perquisitions chez lui à Ségovie et dans une autre habitation de La Granja, où il entreposait des effets personnels afin de connaître ses plans et d'identifier d'éventuels complices en Espagne ou ailleurs.