Le tribunal a suivi le réquisitoire du parquet qui avait requis, vendredi, dix ans de prison ferme contre le prévenu. Le père des quatre filles s’était désisté de sa constitution de partie civile le jour du jugement.
Le mis en cause, un étudiant de 24 ans, avait catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés le jour du procès. ‘’Je n’ai pas violé ces filles. Elles m’ont certes trouvé dans la chambre de leur oncle, mais il n’en est rien’’, avait-il clamé, l’air très désemparé.
‘’Leur oncle, c’est mon ami. Je vais dans sa chambre pour réviser mes leçons (...)’’, avait-t-il ajouté.
L’affaire s’est enclenchée courant juillet dernier. Tout part de confidences d’une fillette de dix ans à sa mère. Elle lui raconte qu’un de leurs voisins, un étudiant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, lui aurait fait des attouchements.
Dans la foulée, trois sœurs de la victime, âgées respectivement de 15, 12 et 10 ans, décident de prendre les choses en main pour dénoncer le jeune homme.
Les dénégations de l'étudiant sont restées sans aucun effet sur l’une des victimes, âgée de douze ans, qui a maintenu ses accusations.
‘’Un jour, à l’heure du déjeuner, on m’a envoyée chercher des ustensiles dans la chambre de mon oncle dans le quartier. Je l’ai trouvé sur place. Il m’a fait tomber sur le matelas, avant d’enlever mon pantalon et mettre son doigt dans mon sexe’’, a-t-elle indiqué.
‘’Je m’étais aussi rendue chez mon oncle et c’est là bas qu’il m’a doigtée’’, a déclaré la seconde victime.
La troisième fille, elle, précise que l’étudiant se serait seulement limité à des attouchements sur son corps. ‘’Il m’a tapoté les seins et m’a caressée’’, a-t-elle raconté au tribunal.
Quant à la dernière victime, âgée de 15 ans, elle a déclaré que le prévenu lui a demandé de l’embrasser, mais qu’elle l’a rabroué, avant de s’enfuir.
Au juge qui lui a demandé sa réaction après les déclarations de ses présumées victimes, le prévenu s’est contenté de répondre : ‘’Je ne sais pas pourquoi elles m’accusent, je n’ai pourtant pas de problèmes avec leur famille.’’
L’avocat de la défense qui avait sollicité la relaxe au bénéfice du doute à titre principal et la clémence à titre subsidiaire n’a pas finalement obtenu gain de cause.
APS