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«On peut espérer que Mlle Diallo puisse désormais ouvrir un nouveau chapitre de sa vie», confiait au Figaro le juge Douglas McKeon le lendemain de l'accord financier intervenu entre Dominique Strauss-Kahn et la femme de chambre du Sofitel le 10 décembre 2012.
Trois ans et demi plus tard, le souhait du magistrat à la courtoisie aussi constante que son port de bretelles est-il réalisé? La jeune femme est restée discrète. Un silence imposé par le «deal» intervenu avec l'ancien patron du FMI et qui a mis fin à la procédure aux États-Unis. Le chiffre de 1,5 million de dollars a été avancé par le Journal du Dimanche.
Des investissements dans l'immobilier
Ni confirmée, ni démentie, la somme a en tout cas permis à Nafissatou Diallo de changer de mode de vie. Selon le site Africaguinee.com, reprenant des médias africains, c'est à Dakar que la jeune femme guinéenne aurait récemment investi. «Elle a acheté un immeuble de trois étages avec des appartements luxueux» dans la capitale sénégalaise, assure le site, qui précise également: «Elle fait désormais la navette entre les États-Unis où vit sa fille et le Sénégal, sa nouvelle "destination d'affaires"».
Avant ce capital dans la pierre, l'ancienne employée du Sofitel avait ouvert à New York, dans le Bronx, un restaurant «africain, américain et espagnol». «Chez Amina», on servait du riz-poisson comme des hamburgers, de 5 heures du matin à trois heures du matin. Les journalistes qui avaient poussé la porte découvraient une patronne souriante derrière le comptoir mais vite réfractaire à toute question. En mars 2015, un incendie avait endommagé l'établissement.
Opprobe et rumeurs
Au lendemain du scandale du Sofitel, le 14 mai 2011, Nafissatou Diallo et sa fille, adolescente, avaient quitté précipitamment leur petit appartement du Bronx. Celle qui accusait DSK d'agression sexuelle avait été placée sous protection policière dans un lieu tenu secret. Des mois durant, la vie de cette émigrée, arrivée de Guinée aux États-Unis en 2004, avait été décortiquée. Rien de notable dans ses états de service comme femme de chambre au Sofitel proche de Times Square. La routine du ménage dans les chambres de cet hôtel de luxe en plein Manhattan, dont sa désormais célèbre suite 28.06.
Rien d'extraordinaire dans sa vie privée non plus. Les Guinéens de New York ne connaissaient guère cette ressortissante qui ne fréquentait pas les lieux habituels de leur communauté. Opprobe et rumeurs s'étaient vite répandus. D'autant qu'un enregistrement
d'une conversation téléphonique entre la femme de chambre et un homme emprisonné dans l'Arizona, présenté comme son petit ami, apparaissait dans la procédure. «T'inquiète pas, ce type a beaucoup d'argent. Je sais ce que je fais», aurait dit l'accusatrice de DSK, selon une traduction aussitôt contestée par sa défense.
Le sort de la Guinéenne commençait de lui échapper. En juillet 2011, le procureur de New York renonçait aux poursuites pénales. Mais, déjà, nombreux étaient ceux qui voulaient transformer la jeune femme en étendard. «Le symbole des femmes violentées», pour ses avocats, le percutant Douglas Wigdor et le tempétueux Kenneth Thompson alors que des employées féminines brandissaient des pancartes «Shame on you («Honte sur vous») devant DSK à la sortie du tribunal . «La cause des femmes, des Noirs, des pauvres», ajoutait le sénateur démocrate de Harlem, Bill Perkins, qui tentait de mobiliser son électorat.
Selon un de ses proches, Nafissatou Diallo avait, elle, une ambition: «Celle d'apprendre à lire et à écrire».
MSN