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« Les Tunisiens ont consenti à des sacrifices qui vont maintenant porter leurs fruits », a estimé Youssef Chahed au terme de deux jours de débats et de conférences dans le Palais des Congrès de Tunis*. Le chef du gouvernement a annoncé 15 milliards de dinars d’accords signés et 19 milliards de promesses enregistrés au cours de Tunisia 2020 (soit 34 milliards, environ 14 milliards d’euros, en tout).
Les montants portent à la fois sur des dons, des investissements et de la conversion de dette en investissements. Mourad Fradi, co-commissaire général de la conférence internationale, a évoqué un sommet au « bilan exceptionnel ».
Entre les élections américaines, la primaire de la droite et du centre en France et le référendum en Italie, la Tunisie semblait pourtant avoir choisi le mauvais créneau pour organiser cette conférence destinée à susciter des investissements massifs. Mais, tous ceux qui comptent (ou presque) dans le monde économique étaient bien au rendez-vous.
« La Tunisie a réussi sa transition démocratique, elle doit réussir sa transition économique », a résumé Mohamed El Kettani, l’enthousiaste président-directeur général du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank.
Des promesses mirobolantes
Les esprits chagrins, sceptiques quant à la réussite de cette opération, remarquent que dans « ces téléthons de l’investissement », les promesses ne sont pas toujours tenues, en se référant à l’Égypte qui n’a rien obtenu de concret malgré les engagements pris à Sharm El Sheikh en juin 2015.
N’empêche, sur toutes les promesses faites à Tunis, certaines seront sûrement tenues, dont celles des institutions européennes – 2,5 milliards d’euros octroyés par la Banque européenne d’investissement et 650 millions de dollars par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) –, qui confirment le soutien de l’UE à la Tunisie.
Le Canada, dont la présence ne rend que plus visible l’absence des États-Unis, est également aux côtés de la Tunisie en affectant 24 millions de dollars aux projets en lien avec la femme tunisienne et son émancipation, la jeunesse, l’éducation, et la résorption des inégalités sociales.
Les pays arabes n’ont pas été en reste (malgré l’absence des Émirats Arabes Unis), avec 1,25 milliard de dollars venant du Qatar, répartis entre appui au dinar, prêts et investissement. Le Koweït met quant à lui 500 millions de dollars sur la table, et le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), 1,5 milliard, tandis que l’Arabie Saoudite annonce investir dans un hôpital et éventuellement dans la réfection de la grande mosquée à Kairouan.
D’après Youssef Chahed, la France s’est quant à elle engagée à hauteur de 3 milliards de dinars sur 4 ans, sous forme de crédits.
« Tunisia is now ! »
« C’est toujours ça », estiment les Tunisiens qui ont un peu le tournis à l’annonce des sommes promises, mais qui malgré leur euphorie, espèrent que ces fonds seront vraiment consacrés à l’investissement et non à la résorption du déficit des finances publiques. Mais la Tunisie compte aussi sur les siens. L’État a paraphé plusieurs conventions, et de nombreuses entreprises phares, comme les groupes Loukil et Telnet, ont signé des contrats de partenariat à la faveur de la conférence
Ce qui est certain, c’est que quelque chose a changé en Tunisie. Les Tunisiens présents à la conférence semblaient avoir envie d’y croire et de s’investir, malgré les différents politiques, dans un élan commun de reconstruction économique. « Tunisia is now ! » affirmait ainsi, un peu euphorique, un participant à la conférence. « Oui, c’est maintenant qu’il faut travailler, consolider les promesses et tenir aussi nos engagements ; ce qui a été récolté, ce ne sont pas que des dons, il faudra aussi rembourser », répond un chef d’entreprise.
*L’organisation de la conférence a été confiée à un consortium regroupant la banque d’affaires française Arjil et Associés, le bureau d’études tunisien COMETE Engineering et Africa Communication Events, filiale événementielle du groupe média Jeune Afrique.
Les montants portent à la fois sur des dons, des investissements et de la conversion de dette en investissements. Mourad Fradi, co-commissaire général de la conférence internationale, a évoqué un sommet au « bilan exceptionnel ».
Entre les élections américaines, la primaire de la droite et du centre en France et le référendum en Italie, la Tunisie semblait pourtant avoir choisi le mauvais créneau pour organiser cette conférence destinée à susciter des investissements massifs. Mais, tous ceux qui comptent (ou presque) dans le monde économique étaient bien au rendez-vous.
« La Tunisie a réussi sa transition démocratique, elle doit réussir sa transition économique », a résumé Mohamed El Kettani, l’enthousiaste président-directeur général du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank.
Des promesses mirobolantes
Les esprits chagrins, sceptiques quant à la réussite de cette opération, remarquent que dans « ces téléthons de l’investissement », les promesses ne sont pas toujours tenues, en se référant à l’Égypte qui n’a rien obtenu de concret malgré les engagements pris à Sharm El Sheikh en juin 2015.
N’empêche, sur toutes les promesses faites à Tunis, certaines seront sûrement tenues, dont celles des institutions européennes – 2,5 milliards d’euros octroyés par la Banque européenne d’investissement et 650 millions de dollars par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) –, qui confirment le soutien de l’UE à la Tunisie.
Le Canada, dont la présence ne rend que plus visible l’absence des États-Unis, est également aux côtés de la Tunisie en affectant 24 millions de dollars aux projets en lien avec la femme tunisienne et son émancipation, la jeunesse, l’éducation, et la résorption des inégalités sociales.
Les pays arabes n’ont pas été en reste (malgré l’absence des Émirats Arabes Unis), avec 1,25 milliard de dollars venant du Qatar, répartis entre appui au dinar, prêts et investissement. Le Koweït met quant à lui 500 millions de dollars sur la table, et le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), 1,5 milliard, tandis que l’Arabie Saoudite annonce investir dans un hôpital et éventuellement dans la réfection de la grande mosquée à Kairouan.
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Ce qui est certain, c’est que quelque chose a changé en Tunisie. Les Tunisiens présents à la conférence semblaient avoir envie d’y croire et de s’investir, malgré les différents politiques, dans un élan commun de reconstruction économique. « Tunisia is now ! » affirmait ainsi, un peu euphorique, un participant à la conférence. « Oui, c’est maintenant qu’il faut travailler, consolider les promesses et tenir aussi nos engagements ; ce qui a été récolté, ce ne sont pas que des dons, il faudra aussi rembourser », répond un chef d’entreprise.
*L’organisation de la conférence a été confiée à un consortium regroupant la banque d’affaires française Arjil et Associés, le bureau d’études tunisien COMETE Engineering et Africa Communication Events, filiale événementielle du groupe média Jeune Afrique.