Au sortir de cette promenade inattendue donc, Me Wade a informé que la demeure du célèbre poète deviendra un musée. Ce sera le site du futur Musée Senghor qu’il a décidé d’ériger, au nom de l’Etat, pour perpétuer la mémoire du premier président du Sénégal indépendant, mais aussi, avec d’autres fonctions qu’il appartiendra aux acteurs culturels de définir.
Accompagné de la Première dame, Mme Viviane Wade, du ministre d’Etat, ministre de la Culture, Mme Awa Ndiaye, de collaborateurs et du collectionneur d’œuvres d’art, Mourtala Diop, le président de la République a fait un tour complet de la concession, posant des questions sur les différents objets d’arts et autres livres de collection du président poète. Avant d’informer que le Musée sera complété par un autre dédié à la Présidence de la République, qui sera un lieu où seront exposés tous les cadeaux et autres objets d’arts offerts aux différents présidents sénégalais, de Senghor à lui, en passant par Abdou Diouf.
Toutefois, il est à craindre que le projet ne passe pas comme lettre à la poste car, il a déjà un passé. Plus exactement, un passé récent que déterrent, volontiers, ses détracteurs qui parlent de vulgaire affaire foncière, tandis que le camp des artistes est divisé en points de vue et autres sensibilités divergents.
Ainsi, des sceptiques, parlent de nouvelle spéculation foncière du Pouvoir, en direction des élections de 2012, et avancent qu’à l’heure actuelle, le prix des terrains nus se négocie, à Fann Résidence, entre 300 et 500.000 FCFA le m2, tandis que celui des terrains faisant face à la mer, (entre celle-ci et la route) peut graviter autour de 1.000.000 F le m2, s’ils ont un titre foncier. Cette crainte se justifie, selon eux, par la nébulosité qui entoure le projet (Wade préfère le loger à la Présidence de la République, à portée de main, plutôt qu’au Ministère de la Culture) mais aussi, par le sort édifiant du Monument de la Renaissance dont personne n’est capable de définir le vrai statut.
Quid des intellectuels qui ont aussi leur mot à dire dans cette affaire? Si pour l’écrivain Hamidou Dia, le projet doit revêtir les atours d’une maison bibliothèque, en rapport avec les universités, telle ne sera pas l’idée du poète Amadou Lamine Sall dont le souhait est que la maison du président-poète soit transformée en «Musée Senghor», pour attester de la dimension éternelle de l’homme, et non en un musée universel fourre-tout qui expliquerait bien des abus..
Déjà, en tout cas, il est à noter que la maison laissée par le défunt président de la République du Sénégal est considérée comme un musée, dans l’esprit de beaucoup de Sénégalais. Elle est en permanence sollicitée, tel un symbole de notre histoire que revisitent régulièrement les compatriotes.
Aussi, dès qu’elle a appris l’achat de la villa «Les dents de la mer» par le président Wade, la Fondation Léopold Sédar Senghor, une association créée en 1964, actuellement, dirigée par son neveu Basile Senghor, n’a-t-elle pas manqué de manifester sa surprise, son incompréhension et, au jour d’hui, son indignation.
REWMI.COM
Accompagné de la Première dame, Mme Viviane Wade, du ministre d’Etat, ministre de la Culture, Mme Awa Ndiaye, de collaborateurs et du collectionneur d’œuvres d’art, Mourtala Diop, le président de la République a fait un tour complet de la concession, posant des questions sur les différents objets d’arts et autres livres de collection du président poète. Avant d’informer que le Musée sera complété par un autre dédié à la Présidence de la République, qui sera un lieu où seront exposés tous les cadeaux et autres objets d’arts offerts aux différents présidents sénégalais, de Senghor à lui, en passant par Abdou Diouf.
Toutefois, il est à craindre que le projet ne passe pas comme lettre à la poste car, il a déjà un passé. Plus exactement, un passé récent que déterrent, volontiers, ses détracteurs qui parlent de vulgaire affaire foncière, tandis que le camp des artistes est divisé en points de vue et autres sensibilités divergents.
Ainsi, des sceptiques, parlent de nouvelle spéculation foncière du Pouvoir, en direction des élections de 2012, et avancent qu’à l’heure actuelle, le prix des terrains nus se négocie, à Fann Résidence, entre 300 et 500.000 FCFA le m2, tandis que celui des terrains faisant face à la mer, (entre celle-ci et la route) peut graviter autour de 1.000.000 F le m2, s’ils ont un titre foncier. Cette crainte se justifie, selon eux, par la nébulosité qui entoure le projet (Wade préfère le loger à la Présidence de la République, à portée de main, plutôt qu’au Ministère de la Culture) mais aussi, par le sort édifiant du Monument de la Renaissance dont personne n’est capable de définir le vrai statut.
Quid des intellectuels qui ont aussi leur mot à dire dans cette affaire? Si pour l’écrivain Hamidou Dia, le projet doit revêtir les atours d’une maison bibliothèque, en rapport avec les universités, telle ne sera pas l’idée du poète Amadou Lamine Sall dont le souhait est que la maison du président-poète soit transformée en «Musée Senghor», pour attester de la dimension éternelle de l’homme, et non en un musée universel fourre-tout qui expliquerait bien des abus..
Déjà, en tout cas, il est à noter que la maison laissée par le défunt président de la République du Sénégal est considérée comme un musée, dans l’esprit de beaucoup de Sénégalais. Elle est en permanence sollicitée, tel un symbole de notre histoire que revisitent régulièrement les compatriotes.
Aussi, dès qu’elle a appris l’achat de la villa «Les dents de la mer» par le président Wade, la Fondation Léopold Sédar Senghor, une association créée en 1964, actuellement, dirigée par son neveu Basile Senghor, n’a-t-elle pas manqué de manifester sa surprise, son incompréhension et, au jour d’hui, son indignation.
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