Trafic de bijoux de poils d'éléphant : Retour de parquet pour les frères Lam et cie
C’est à un retour de parquet qu’ont eu droit, hier, les personnes impliquées dans l’affaire des bijoutiers qui détenaient des objets précieux provenant d’animaux protégés, révélé par notre confrère de Enquête.
Il s’agit en fait d’une opération menée par la Division des investigations (Dic), qui a arrêté 8 personnes, dont des frères du célèbre bijoutier, Yoro Lam. Tous sont suspectés dans cette enquête qui a été diligentée suite à des dénonciations venant d’organismes internationaux de défense des animaux, qui ont saisi le ministère de l’Environnement. Il ressortirait de cette affaire qu’il est question d’une commande de bracelets portant sur une somme de 10 millions de francs. Des bracelets fabriqués à base de… poils de queue d’éléphant. Il se trouve, en effet, selon la convention Cites sur les espèces protégées, que les éléphants figurent sur la liste des animaux protégés.
Et en attendant de savoir quel sort le Procureur va réserver aux personnes interpellées, il faut dire déjà que du côté de l’Association de bijoutiers de Sénégal, on est déjà sur le pied de guerre. Ces bijoutiers se demandent, en effet, depuis quand faire des bracelets avec de poils d’éléphant constitue un délit à Sénégal. Car depuis des années, les bijoutiers utilisent ces objets et n’ont jamais reçu la moindre réprimande. Ils estiment être désormais tous en danger et à un pied de la prison, du moins si cette affaire connaît une suite fâcheuse pour leurs collègues. Partant de ce constat, l’Association des bijoutiers dit aussi ne pas exclure de porter plainte face à l’atteinte dont ses membres sont l’objet. Parce que n’ayant pas porté la moindre atteinte au moindre éléphant pour être accusés de la sorte. Mieux, elle se dit prête à combattre les Ong internationales qui portent ces accusations contre les bijoutiers sénégalais. Une affaire à suivre donc…
Le Populaire