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Le président du Comité national de concertation de la filière tomate industrielle (Cncfti), Abdoulaye Dieng, qui s’exprimait hier à l’occasion d’un atelier de partage des propositions d’accompagnement du Cncfti, organisé à Saint-Louis par le Bureau d’analyses macro-économiques (Bam) de l’Isra, en étroite collaboration avec le Fonds national de développement agro sylvo pastorale (Fndasp), a noté que toutes les conditions sont actuellement réunies pour produire 80.000 tonnes de tomate industrielle dans le Delta et la vallée du fleuve Sénégal.
Il a estimé que si la campagne de production se déroule correctement, les paysans du delta et de la vallée pourraient se retrouver, d’ici à fin février 2017, avec 80.000 tonnes de tomate industrielle. Profitant de cette occasion, il a réitéré l’engagement de tous les acteurs de la filière à contribuer efficacement à faire du Sénégal un pays non seulement autosuffisant en tomates industrielles, mais aussi exportateur de concentrés de tomates.
Cette vision, a-t-il précisé, se construit au-delà des intérêts individuels et des difficultés saisonnières. Elle est, aujourd’hui, assez partagée pour être « le lien qui nous permet de surmonter les épreuves et de continuer à nous battre et à regarder plus ce qui nous regroupe que ce qui pourrait nous séparer ».
S’étant réjoui des mesures prises par l’Etat, la Saed et les autres partenaires pour soutenir la filière tomate, M. Dieng a également assuré que des contrats de production ont été déjà signés avec les sociétés industrielles de transformation de tomate, notamment avec la Socas et avec deux autres sociétés agro-industrielles telles que Takamoul Food et Agroline.
Pour sa part, le directeur du Bam de l’Isra, Dr Djiby Dia, a noté avec satisfaction le partenariat exemplaire existant entre le Fnsdap et le Bam dans le but d’accompagner la filière tomate.
Dans ce cadre, le Bam a mis en place un protocole consistant à réviser les instruments de gouvernance du Comité tomate (statuts, règlement intérieur, etc.) pour leur mise en conformité avec la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) en son article 25 et au décret 2008/1260 du 10 novembre 2008 portant reconnaissance, organisation et fonctionnement des organisations interprofessionnelles agricoles.
Des mesures prises pour accompagner la filière
A l’en croire, ce protocole consiste aussi à renforcer les capacités des acteurs de la filière tomate par l’identification des besoins prioritaires de formation en vue de renforcer les capacités de gouvernance et de régulation de cette filière, mais aussi de délivrance de services aux membres.
Le Bam s’évertue également à faciliter les concertations entre le collège des producteurs et le collège des agro-industriels sur la régulation de cette filière et à effectuer un travail d’information et de sensibilisation des acteurs de la filière sur les enjeux de développement de cette filière. L’objectif global de cet atelier, a-t-il souligné, est de stabiliser et de valider les propositions issues des concertations faites auprès des acteurs stratégiques (producteurs et industriels) et d’appui (Saed, Cncas, Centres de gestion d’économie rurale (Cger), etc.).
Le représentant du directeur exécutif du Fndasp, Mohammed Simon Ndène, est revenu largement sur l’importance de cette rencontre. Il a, à cet effet, rappelé que la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) est promulguée depuis juin 2004 et qu’elle décline le cadre juridique, institutionnel et financier des politiques agricoles pour le Sénégal sur une période de 20 ans. Cette loi est, selon lui, reconnue par tous les acteurs pour instituer les changements législatifs capables de soutenir la modernisation de l’agriculture et la revalorisation des métiers de l’agriculture.
Il a également souligné que le Cncfti a sollicité, du Fndasp, un accompagnement pour sa mutation en organisation interprofessionnelle (Oia) afin de fonctionner de manière plus efficiente et participative et donner plus de portée à ses décisions, ses relations avec l’Etat et les autres partenaires.