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Aux yeux de Guissé, qui n’est plus à présenter dans le microcosme du show-biz pour son expertise reconnu dans le domaine, les styles jusque-là incarnés par Viviane, Coumba Gawlo, Adiouza et Titi, diffèrent et « sur toute la ligne ». Elles ont certes de belles voix, mais à degrés divers. « Cela va du soprano à la fluette entre autres » renseigne Guissé. Qui renchérit que : « l’enfance et l’environnement dans lequel elles ont évolué dans leur prime jeunesse, ont beaucoup influé sur leur carrière musicale. Cela se ressent même dans leurs œuvres ». Et le non moins frangin de l’illustre Oumar Pène d’étayer son argumentaire pour faire la remarque sur Coumba Gawlo qui a été très tôt piqué par le virus de la musique parce qu’ayant grandi sous l’aile protectrice de son pater Laye Bamba Seck et de sa maman, distinguée cantatrice à Sorano. L’atout de Coumba réside au fait qu’elle a grandi sous la férule d’une famille griotte. Pour ainsi dire que ce n’est pas fortuit que l’interprète de « femme objet » soit une chanteuse de la trempe des illustres. Qui ont donné leurs lettres de noblesse à la musique africaine à l’image de Myriam Makéba, qui est d’ailleurs son idole. En d’autres termes, la célèbre Gawlo n’a pas usurpée son rang de diva accomplie. Seulement, Guissé ne comprend pas « les raisons qui font qu’elle met l’amour constamment en exergue dans ses chansons » Non sans se demander : « c’est comme si elle est privée d’amour, notamment dans son enfance ? On dirait qu’elle est en quête effrénée de cet alter-égo ? » Mais, il faut reconnaitre « qu’elle a du mordant, un talent incontesté et quoi qu’on dise Coumba est une bête de scène aguerrie. Vous voyez comment elle se défoule sur scène. C’est le même cas de figure qu’Adiouza, qui a surpris tout le monde».
Adiouza, la révélation
De l’auteur de « Nobel », le Secrétaire Général de l’AMS trouve qu’elle est a été l’une des révélations de la musique Sénégalaise, depuis deux ans. Elle a subjugué plus d’un « par ses aptitudes, son timbre vocal qui est accrocheur, mais aussi son feeling » et, pourtant ce n’était pas évident « car il n’est pas dit que tel est fils de X, qui a réussi dans son domaine et que forcément son rejeton marche sur son sillon ». Et pourtant, « d’aucuns trouvent qu’Adiouza est entrée dans la musique par effraction » Ce que réfute Guissé, qui estime qu’elle a été influencée par son réputé papa, en l’occurrence Ouza Diallo. « L’ascension fulgurante d’Adiouza ne doit pas surprendre, du tout alors. Elle a l’étoffe d’une diva. Sachant qu’être fille de son papa et dotée d’une belle voix ne suffisent pas, elle a prit le temps d’aller apprendre les rudiments de la musique en France, notamment le solfège, elle a élargi ses aptitudes à la danse et de surcroit elle est instrumentiste. Je vous dis, elle fait des recherches dépouillées et à titre illustratif, Adiouza a été jusqu’en Brésil pour faire des recherches sur leurs styles musicaux. C’est au sortir de cette introspection qu’elle a mis sur les bacs Samba-Mbalax. Qui a connu un succès sans précédent. Idem pour la reprise d’un titre de Carmen ». Pour autant, renchérit notre consultant, ce n’est pas une raison pour s’auto-glorifier car elle a du chemin à parcourir. « Je lui suggère, tout comme Coumba et les autres de se remettre sans cesse en question car dans la vie, on apprend au jour le jour » Et Guissé de soutenir que c’est à l’homme, « comme la femme », précise-il, de donner son empreinte à sa fonction, à sa mission. « C’est ce qui fait la différence entre l’exercice d’un métier et l’accomplissement d’une vocation. Le style caractérise la personnalité de chacun. »
Quid de la particularité ?
S’agissant de Viviane Ndour, le ci-devant mari de la chanteuse Senegalo-Gambienne (Ndèye ChamGuissé, ndlr) croit mordicus que ses origines libanaises ont pesé sur la balance. « Je veux faire allusion au milieu touristique dans lequel elle évoluait, mais aussi et surtout son métissage qui ont déteint dans son style, sa façon de chanter, du reste particulier. Pour preuve, elle reprend pratiquement bon nombre de titres, notamment R & B. Ses textes, sa manière de s’habiller, son style free reflètent son vécu, son enfance… Elle a quand même du mérite car elle a su s’imposer. D’ailleurs, ce n’est par hasard que d’aucuns surnomment Viviane « reine des reprises bien faites » d’autres lui collent le titre de « reine du R&B». Quid de Titi et de sa particularité ? « Elle est l’une des promesses de notre musique, car elle a pratiquement fini d’imprimer son empreinte, mais a du chemin à parcourir ».
Quant à leur avenir, notamment sur l’échiquier international, Guissé jette son dévolu sur Coumba Gawlo « qui est une habituée des grandes scènes et puis elle a compris que pour percer sur l’international, il faut faire autre chose que le Mbalax trop rythmé et jusque-là incompréhensible s sous d’autres cieux». Aussi, voit-il Adiouza promue à un bel avenir, compte tenu de sa marque de fabrique. « Mais, précise Guissé Pène, cela ne veut pas dire que Viviane et Titi, ne peuvent pas percer. A contrario » Seulement, leurs âges, mais aussi leurs registres pourraient entraver leur envol.
S'agissant d'un éventuel "featuring" (duo), Guissé trouve que c'est "dans le domaine du possible". Mais, eu égard à leurs dissonances, qui est un secret de polichinelle, tout porte à croire qu'il faut attendre la semaine des quatre jeudi pour se faire. Autant dire que c'est quasi-impossible.
Edouard Diagne (Le Pays)